Le premier secrétaire fédéral du Doubs publiait un communiqué de presse qui semblait enfin rendre la situation plus nette : le député fraîchement élu ayant fait un choix en entrant dans le groupe "En Marche" à l'assemblée, il n'était plus membre du PS.
On était soulagé, même si on avait une pensée émue pour tous les militants PS qui avaient tracté pendant la campagne, en pensant soutenir un candidat de gauche et qui se retrouvaient sans doute pour la première fois de leur vie, militant d'un parti de droite.
Mais voilà. Rien n'est simple en politique. Le député n'accepte pas le fait qu'on ne peut pas être En Marche et PS en même temps.
Le concept "en même temps" échappe largement aux gens de gauche : peut-on être en même temps pour les travailleurs et contre les acquis sociaux ? Pour la protection de l'environnement et pour les néonicoïdiques ? Pour le mariage pour tous et pour les ministres homophobes ? Pour la protection des retraités modestes et pour la hausse de la CSG ? Pour le CCAS et les politiques sociales locales et pour les baisses de dotations aux collectivités ?
Solidaires des agneaux le jour de l'Aïd ? Protecteur des dindes et fan de Noël ?
Selon Frédéric Barbier, on peut, visiblement. Car ce matin, dans le journal, surprise !