Vous savez quoi, je suis en vacances ! Encore !!!!! |
Évidemment, je pense à l'organisation des familles, mais comme Nicolas, je tiens à rappeler que l'école n'a pas pour but de nourrir, de loger et d'occuper les enfants pendant que leurs parents travaillent. L'école ne devrait pas être une garderie, c'est un lieu où l'on apprend des choses bien définies dans les programmes. Mais tu notes le conditionnel, dans ma phrase précédente : l'école est une garderie...
Alors, observons le problème :
- D'un côté, on nous dit qu'avec 144 jours travaillés, l'école française est la plus fainéante d'Europe et qu'on ne peut pas apprendre plus en moins de temps. Ce qui s'entend parfaitement.
- Par ailleurs, on nous dit aussi qu'il fut un temps où les vacances d'été durait deux mois et demi. Et que le niveau n'était pas plus mauvais, voire bien meilleur (ce qui se discute)...
On ne sait plus que penser.
Personnellement, je travaille 4 jours et demi par semaine. Je fais 18 ou 19 ou 20 heures devant les élèves, selon les années. J'en fait autant à la maison, voire plus, ça dépend. Et je passe souvent mes soirées au collège, en CA, conseils de discipline, réunions pédagogiques, concertations...
Ma vraie crainte, face à cette réduction de deux semaines de mes vacances, c'est que ce soit du bénévolat, qu'on me demande. Je rappelle qu'un enseignant est (mal) payé 10 mois, répartis sur 12. Depuis quelques années, ces deux mois, qui ne sont pas des congés payés, sont déjà "rognés" aux deux bouts : nous finissons le 5 juillet, cette année et l'année dernière, nous avons repris le 31 août. On ne dit rien, parce qu'on est gentils. Parce qu'on nous fait bien sentir notre statut de privilégiés, aussi, dans les médias et dans la société. Mais si on doit bosser un demi mois de plus, j'espère bien qu'on aura un demi salaire de plus par an. Ce ne serait pas trop demander. (mais je ne vois pas comment on va trouver tous ces sous...)
Ce que je crains, c'est qu'on nous dise que nos journées seront plus courtes. Celles des élèves, peut-être, mais les nôtres, non. C'est d'ailleurs aussi le problème des rythmes scolaires. Et en plus, il y a des chances pour que les journées des élèves ne soient pas plus courtes. Tout simplement, parce que l'école est une garderie. Même si elle ne devrait pas l'être. On en revient au problème de départ.
Et vous savez quel est ce problème ? A quelques jours de la journée de la femme, il faut oser le dire : le problème, c'est que les bonnes femmes travaillent ! Tous les problèmes viennent de là !
Alors pour résoudre quelques problèmes d'envergure, dans notre belle société, il serait urgent d'organiser de vraies solutions de garderie, performante et à grande échelle. Cela créerait des emplois, en plus !
CC