Est-ce encore la canicule ? Visiblement, non. Rentrez les voitures, les orages arrivent et ils menacent d'être violents.
En attendant, Elooooody me demande quelles sont les 20 chansons que j'aime écouter quand il fait chaud...Bonne question ! D'autant que la musique adoucit les moeurs...Et que j'en ai besoin en ce moment...
Les trois premières qui me viennent à l'esprit, ce sont Fever, Heat Wave et Summertime.
La première, interprétée par Elvis.
La seconde, par Ella Fitzgerald, évidemment.
La troisième, par Janis Joplin.
Là, je me dis que je n'écoute que des vieilleries qui datent d'avant ma naissance...Il faut que je réagisse...
Alors voilà quelque chose de frais, de neuf, de cet été !
Dionysos - June Carter en slim.
C'est beaucoup, 20, non ? Je vais vous saouler...Bon, on m'a demandé, en même temps ! La suite en deezer ! Un peu des USA, un peu de soleil, un peu de tristesse...La vie, quoi...
CC
24 août 2012
16 août 2012
Chronique américaine...5/...
Pour continuer un peu avec le même thème qu'hier, et celui qui a déchaîné le monde des médias, j'ai assisté, à Los Angeles à une scène étonnante pour des yeux européens : à un carrefour, devant un restaurant de spécialités de poulet, il y avait une petite manifestation : à peine une dizaine de personnes.
Des gens brandissaient la Bible et d'autres, des drapeaux du mouvement homosexuel. Le mélange surprenant n'avait pas l'air explosif : nous sommes passés deux fois à cet endroit, à plusieurs heures d'écart et les manifestants étaient toujours là, côte à côte, mais contradictoires.
En lisant la presse, quelques jours plus tard, j'ai compris qu'il s'agissait d'une polémique allumée par la patronne de la chaîne de restaurant Chick-fil-A : cette dame, très conservatrice, s'était exprimée, dans un journal chrétien, sur la famille traditionnelle, en s'opposant au mariage pour tous.
La polémique s'est amplifiée, tellement que des maires de grandes villes telles que Boston, Chicago et San Francisco ont décidé de lancer un boycott contre l'enseigne. Des mouvements pro et anti se sont créés et des manifestations devant les restaurants ont commencé. Même le Figaro en a parlé.
Tout ça pour dire que la liberté d'expression n'a rien à voir, ici et là-bas : il est certain qu'en France, ces braves manifestants en seraient venus aux mains !
Mais aux Etats-Unis, la politique, c'est plutôt : laissez dire !
En Alabama, par exemple, on laisse dire aux créationnistes que tout a commencé avec la Bible, il y a quelques milliers d'années. Dans le même temps, tout le monde reconnaît qu'il a fallu plusieurs millions d'années au Colorado pour creuser le Grand Canyon. Que la raison l'emporte et "God bless you all !"
CC
Des gens brandissaient la Bible et d'autres, des drapeaux du mouvement homosexuel. Le mélange surprenant n'avait pas l'air explosif : nous sommes passés deux fois à cet endroit, à plusieurs heures d'écart et les manifestants étaient toujours là, côte à côte, mais contradictoires.
La Bible vs le gay flag ! Surprenant ! |
En lisant la presse, quelques jours plus tard, j'ai compris qu'il s'agissait d'une polémique allumée par la patronne de la chaîne de restaurant Chick-fil-A : cette dame, très conservatrice, s'était exprimée, dans un journal chrétien, sur la famille traditionnelle, en s'opposant au mariage pour tous.
La polémique s'est amplifiée, tellement que des maires de grandes villes telles que Boston, Chicago et San Francisco ont décidé de lancer un boycott contre l'enseigne. Des mouvements pro et anti se sont créés et des manifestations devant les restaurants ont commencé. Même le Figaro en a parlé.
Tout ça pour dire que la liberté d'expression n'a rien à voir, ici et là-bas : il est certain qu'en France, ces braves manifestants en seraient venus aux mains !
Mais aux Etats-Unis, la politique, c'est plutôt : laissez dire !
En Alabama, par exemple, on laisse dire aux créationnistes que tout a commencé avec la Bible, il y a quelques milliers d'années. Dans le même temps, tout le monde reconnaît qu'il a fallu plusieurs millions d'années au Colorado pour creuser le Grand Canyon. Que la raison l'emporte et "God bless you all !"
CC
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15 août 2012
Chronique américaine...4/...
Profitons de ce 15 août pour parler un peu de religion.
Aux USA, la religion est partout. Une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit ! Mais pourtant, Dieu est partout : dans les conversations, "God bless you !", quand on éternue, quand on veut dire à quelqu'un qu'on l'aime bien, qu'on veut prendre soin de lui. "Oh ! My God !", quand on est surpris, amusé, étonné..."Gosh !" quand on veut éviter de prononcer "God !". "In God we trust" sur chaque billet de banque.
Dieu est sur les voitures, sur les maisons, le président prête serment sur la Bible quand il est investi.
La Bible est dans les tiroirs de chaque chambre d'hôtel, même à Vegas, la ville du pêché.
Les entrées de villes sont des quartiers entiers d'églises : des églises catholiques romaines, des protestantes, des baptistes, des méthodistes, des presbytériennes, des évangéliques, des baptistes évangéliques de la communauté coréenne, des évangéliques baptistes de la communauté thaï, des orthodoxes, des adventistes, des amish, des mormones...
Quelques synagogues, quelques mosquées, quelques temples bouddhistes...et évidemment, des églises de scientologie...
De quoi en perdre son latin !
Avec autant de chapelles, on se demande comment il n'y a pas de guerres de religions ! En fait, c'est un aspect culturel qui me fascine : les États-Unis n'ont pas du tout la même notion de laïcité que nous autres, européens. Ils partent du principe que la liberté est totale pour tout le monde et pour n'importe quoi. Et, à la rigueur, il vaut mieux faire partie d'un petit courant obscur, une petite église de quartier, plutôt que de ne pas croire en Dieu - ou du moins, l'avouer.
C'est fou : il vaut mieux être musulman qu'athée, même après les attentats de 2001...
En fait, toutes les références à Dieu qu'on voit partout dans la société civile ne renvoient explicitement à aucun culte particulier. Tout cela est symbolique et assez unitaire : l'important est Dieu, pas ce qu'en font les hommes. Et surtout, ce que chacun en fait est privé. On peut avoir envie de porter un voile ou de baptiser des morts, ça nous regarde. C'est de l'ordre de la liberté individuelle et ça, aux USA, c'est sacré !
Et le fait que Dieu soit sur chaque billet de banque m'inspire d'autres réflexions, je dois dire...Mais c'est un autre débat !
CC
Aux USA, la religion est partout. Une fois qu'on a dit ça, on n'a rien dit ! Mais pourtant, Dieu est partout : dans les conversations, "God bless you !", quand on éternue, quand on veut dire à quelqu'un qu'on l'aime bien, qu'on veut prendre soin de lui. "Oh ! My God !", quand on est surpris, amusé, étonné..."Gosh !" quand on veut éviter de prononcer "God !". "In God we trust" sur chaque billet de banque.
Dieu est sur les voitures, sur les maisons, le président prête serment sur la Bible quand il est investi.
Sur une voiture : "Jesus's Lord" |
La Bible est dans les tiroirs de chaque chambre d'hôtel, même à Vegas, la ville du pêché.
Ambiance "Petite maison dans la prairie" |
A St Georges, dans l'Utah, le fief des Mormons. |
Quelques synagogues, quelques mosquées, quelques temples bouddhistes...et évidemment, des églises de scientologie...
Une église d'Hollywood, qu'on voit dans le film "Sister Act" et qui lutte contre le SIDA. Alléluia ! |
De quoi en perdre son latin !
Avec autant de chapelles, on se demande comment il n'y a pas de guerres de religions ! En fait, c'est un aspect culturel qui me fascine : les États-Unis n'ont pas du tout la même notion de laïcité que nous autres, européens. Ils partent du principe que la liberté est totale pour tout le monde et pour n'importe quoi. Et, à la rigueur, il vaut mieux faire partie d'un petit courant obscur, une petite église de quartier, plutôt que de ne pas croire en Dieu - ou du moins, l'avouer.
C'est fou : il vaut mieux être musulman qu'athée, même après les attentats de 2001...
Monument Valley est un lieu sacré pour les Indiens... |
En fait, toutes les références à Dieu qu'on voit partout dans la société civile ne renvoient explicitement à aucun culte particulier. Tout cela est symbolique et assez unitaire : l'important est Dieu, pas ce qu'en font les hommes. Et surtout, ce que chacun en fait est privé. On peut avoir envie de porter un voile ou de baptiser des morts, ça nous regarde. C'est de l'ordre de la liberté individuelle et ça, aux USA, c'est sacré !
Et le fait que Dieu soit sur chaque billet de banque m'inspire d'autres réflexions, je dois dire...Mais c'est un autre débat !
CC
13 août 2012
Chronique américaine...3/...
En tant que fille d'agriculteur, il est évident que j'ai guetté les troupeaux de vaches, les champs de blé, les bottes de foin et les vergers, durant mon voyage aux USA.
Les étendues immenses que nous avons traversées n'étaient pas toujours fertiles : allez faire pousser des radis dans le désert du Mojave et vous comprendrez votre peine. En fait, sous ces latitudes inhospitalières, rien n'est possible sans irrigation. Pourtant, la Californie est le garde-manger du pays.
Autant dire que ça irrigue sévère. Depuis l'avion, nous avons observé les champs ronds, de la forme naturelle du jet d'eau, dans l’État des mormons, l'Utah, ce sont des systèmes anciens qui sont utilisés : des tuyaux fixés sur des roues. Faciles à utiliser et visiblement, très efficace : c'est sans doute un des coins les plus verts que nous avons traversés.
En Californie, ce sont surtout les vergers qui sont impressionnants : des kilomètres d'arbres fruitiers et de vigne, en monoculture, irrigués en goutte à goutte. Le guide nous a profité de notre passage pour faire un plaidoyer pour les OGM. Non, ce n'est pas forcément dangereux et cela permet de faire des raisins sans pépin et des fraises, grosses comme ça.
Évidemment, il passa rapidement sur le fait que les fruits, devenus infertiles, deviennent alors la propriété, chèrement monnayée, des compagnies comme Monsanto. Mais c'est un moindre mal, en comparaison de ces énormes fruits standardisés et imputrescibles !
Ce qu'il faut souligner, aussi, c'est l'armée mexicaine qu'il faut pour cultiver ces champs géants. Les exploitants ont deux obligations : fournir de l'eau et des toilettes. On voit donc, le matin, des pick-up chargés de journaliers miséreux, trainant des toilettes en plastique. Et on retrouve, le soir, ces journaliers épuisés, dormant dans les parcs chics (le jour seulement) de Los Angeles. Leurs roms à eux ? Rien n'a vraiment changé depuis les romans de Steinbeck...
Au regard de la population, cependant, je n'ai pas trouvé l'offre agricole tellement importante. Et cela se confirme dans les assiettes et les supermarchés. Les habitudes alimentaires ne sont pas centrées sur les fruits et les légumes et au vu des prix, cela se comprend. Rare sont les "housewives" qui cuisinent vraiment. D'ailleurs, même dans les épiceries fines, on trouve des plats tout prêts, des sauces toutes prêtes, des aliments précuits. Et dans les restaurants, nous avons souvent eu une petite salade en entrée, mais toujours la même salade mélangée, celle que l'on trouve en sachet. Beaucoup de frites, sinon.
Ne parlons pas du vin. C'est juste une sorte de sirop de fruit : peu alcoolisé et très sucré ! Et pourtant, les Américains nous ont tout piqué : les plants, les méthodes et même les vignerons...Mais le goût n'est pas le même et la culture, surtout, diffère !
Il y a peu de troupeaux, dans ces contrées, et ils sont toujours très extensifs : peu de vaches dans d'immenses prairies. Normal : l'herbe est rare. Pourtant, il y a de la viande, beaucoup de viande dans les assiettes. Sans doute n'étions nous pas dans la principale région de production et beaucoup de steaks venaient d'Argentine. En tout cas, ils étaient fameux, ces steacks, toujours tendres et goûteux.
Vive les OGM et les hormones, donc !
La Californie, paradoxalement, est aussi très en avance pour l'agriculture "organic", c'est à dire biologique. Mais ce n'est pas dans un voyage comme le mien qu'on peut s'en rendre compte...Il faudra donc que j'y retourne !
CC
Qu'est-ce qui pousse, là ? Des éoliennes ! |
Les étendues immenses que nous avons traversées n'étaient pas toujours fertiles : allez faire pousser des radis dans le désert du Mojave et vous comprendrez votre peine. En fait, sous ces latitudes inhospitalières, rien n'est possible sans irrigation. Pourtant, la Californie est le garde-manger du pays.
Autant dire que ça irrigue sévère. Depuis l'avion, nous avons observé les champs ronds, de la forme naturelle du jet d'eau, dans l’État des mormons, l'Utah, ce sont des systèmes anciens qui sont utilisés : des tuyaux fixés sur des roues. Faciles à utiliser et visiblement, très efficace : c'est sans doute un des coins les plus verts que nous avons traversés.
En Californie, ce sont surtout les vergers qui sont impressionnants : des kilomètres d'arbres fruitiers et de vigne, en monoculture, irrigués en goutte à goutte. Le guide nous a profité de notre passage pour faire un plaidoyer pour les OGM. Non, ce n'est pas forcément dangereux et cela permet de faire des raisins sans pépin et des fraises, grosses comme ça.
Évidemment, il passa rapidement sur le fait que les fruits, devenus infertiles, deviennent alors la propriété, chèrement monnayée, des compagnies comme Monsanto. Mais c'est un moindre mal, en comparaison de ces énormes fruits standardisés et imputrescibles !
Ce qu'il faut souligner, aussi, c'est l'armée mexicaine qu'il faut pour cultiver ces champs géants. Les exploitants ont deux obligations : fournir de l'eau et des toilettes. On voit donc, le matin, des pick-up chargés de journaliers miséreux, trainant des toilettes en plastique. Et on retrouve, le soir, ces journaliers épuisés, dormant dans les parcs chics (le jour seulement) de Los Angeles. Leurs roms à eux ? Rien n'a vraiment changé depuis les romans de Steinbeck...
Monterey, lieu de l'action de "Rue de la Sardine" de Steinbeck. |
Au regard de la population, cependant, je n'ai pas trouvé l'offre agricole tellement importante. Et cela se confirme dans les assiettes et les supermarchés. Les habitudes alimentaires ne sont pas centrées sur les fruits et les légumes et au vu des prix, cela se comprend. Rare sont les "housewives" qui cuisinent vraiment. D'ailleurs, même dans les épiceries fines, on trouve des plats tout prêts, des sauces toutes prêtes, des aliments précuits. Et dans les restaurants, nous avons souvent eu une petite salade en entrée, mais toujours la même salade mélangée, celle que l'on trouve en sachet. Beaucoup de frites, sinon.
Ne parlons pas du vin. C'est juste une sorte de sirop de fruit : peu alcoolisé et très sucré ! Et pourtant, les Américains nous ont tout piqué : les plants, les méthodes et même les vignerons...Mais le goût n'est pas le même et la culture, surtout, diffère !
Pas mauvais...Mais on ne peut pas dire bon, non plus ! |
Il y a peu de troupeaux, dans ces contrées, et ils sont toujours très extensifs : peu de vaches dans d'immenses prairies. Normal : l'herbe est rare. Pourtant, il y a de la viande, beaucoup de viande dans les assiettes. Sans doute n'étions nous pas dans la principale région de production et beaucoup de steaks venaient d'Argentine. En tout cas, ils étaient fameux, ces steacks, toujours tendres et goûteux.
Vive les OGM et les hormones, donc !
La Californie, paradoxalement, est aussi très en avance pour l'agriculture "organic", c'est à dire biologique. Mais ce n'est pas dans un voyage comme le mien qu'on peut s'en rendre compte...Il faudra donc que j'y retourne !
CC
12 août 2012
Chronique américaine...2/...
Les Etats-Unis ont un rapport étonnant à la culture. C'est un pays jeune qui cherche en permanence à se (re)créer un passé, me semble-t-il.
Le seul musée que nous avons visité est le Getty Center : magnifique architecture, jardins splendides, vue imprenable sur Los Angeles. Pour le reste, je suis assez d'accord avec la description du Guide du Routard : un peu tout et n'importe quoi, pas très bien agencé, pas mis en valeur correctement...On peut être très riche et vendre du pétrole et manquer de goût pour les œuvres d'art...
Les références aux "Natives", c'est à dire aux Indiens, sont nombreuses : au début du western, on disait qu'un "bon indien (était) un indien mort". Aujourd'hui, on protège et on promeut cette culture qui a failli disparaître. Pourtant, la misère, l'alcoolisme, la violence, le suicide des jeunes sont terrifiants dans les réserves. En vrai, les Indiens sont aujourd'hui des Américains pauvres et obèses comme beaucoup de leur concitoyens.
J'ai noté que bon nombre de restaurants jouaient la carte de la nostalgie, pour leurs décors : vieilles images de pionniers, lampes à pétrole, ambiance cow-boys. Plus qu'une tendance touristique, je crois vraiment que le pays cherche à se constituer un patrimoine et à le glorifier. Pas un seul restaurant traditionnel n'y échappe !
Autre période mythique mise en avant : les années cinquante. Ce fut une période faste, une période de croissance : l'essence n'était pas chère, le chômage proche de zéro, tout le monde ou presque pouvait accéder à la propriété. Une période de rêve, avant la grande crise qui dure depuis si longtemps. Alors partout, on retrouve des voitures de cette époque, des références à Marilyn Monroe, à Elvis Presley, à James Dean...Tous les dinners, tous les vendeurs de burgers y passent !
Et lorsque ce n'est pas sur cette nostalgie que jouent les commerçants, c'est qu'il s'agit d'un restaurant de cuisine étrangère !
Et la culture d'aujourd'hui, aux Etats-Unis ? On ne dit plus culture, on dit "entertainment"...
CC
Le seul musée que nous avons visité est le Getty Center : magnifique architecture, jardins splendides, vue imprenable sur Los Angeles. Pour le reste, je suis assez d'accord avec la description du Guide du Routard : un peu tout et n'importe quoi, pas très bien agencé, pas mis en valeur correctement...On peut être très riche et vendre du pétrole et manquer de goût pour les œuvres d'art...
Les références aux "Natives", c'est à dire aux Indiens, sont nombreuses : au début du western, on disait qu'un "bon indien (était) un indien mort". Aujourd'hui, on protège et on promeut cette culture qui a failli disparaître. Pourtant, la misère, l'alcoolisme, la violence, le suicide des jeunes sont terrifiants dans les réserves. En vrai, les Indiens sont aujourd'hui des Américains pauvres et obèses comme beaucoup de leur concitoyens.
J'ai noté que bon nombre de restaurants jouaient la carte de la nostalgie, pour leurs décors : vieilles images de pionniers, lampes à pétrole, ambiance cow-boys. Plus qu'une tendance touristique, je crois vraiment que le pays cherche à se constituer un patrimoine et à le glorifier. Pas un seul restaurant traditionnel n'y échappe !
C'est juste le panneau des toilettes... |
Autre période mythique mise en avant : les années cinquante. Ce fut une période faste, une période de croissance : l'essence n'était pas chère, le chômage proche de zéro, tout le monde ou presque pouvait accéder à la propriété. Une période de rêve, avant la grande crise qui dure depuis si longtemps. Alors partout, on retrouve des voitures de cette époque, des références à Marilyn Monroe, à Elvis Presley, à James Dean...Tous les dinners, tous les vendeurs de burgers y passent !
Et lorsque ce n'est pas sur cette nostalgie que jouent les commerçants, c'est qu'il s'agit d'un restaurant de cuisine étrangère !
Et la culture d'aujourd'hui, aux Etats-Unis ? On ne dit plus culture, on dit "entertainment"...
CC
11 août 2012
Chronique américaine...1/...
Le voyage que nous venons de terminer était beau. Grandiose. La classe américaine.
Les Etats-Unis sont étonnants, spectaculaires, fascinants. C'est un pays aux mille paysages, tous plus éblouissants les uns que les autres.
On peut toujours tenter de comparer : Yosémite ressemble aux Alpes ou aux Pyrénées, les séquoias géants en plus.
San Francisco est une grande ville au climat breton, à la végétation méditerranéenne et aux rues de montagne...Drôle de mélange...
On peut aussi se dire qu'ici, tout est plus grand, plus imposant. Tout prend plus de place : les voitures sont plus grosses, les buildings sont plus haut, les canyons sont plus longs et plus profonds. Naturellement, les gens sont plus gros et la nourriture est plus riche.
La pauvreté est plus grande, elle aussi.
Qu'on ne vienne plus me dire que c'est un pays libéral : les taxes sont omniprésentes, jamais indiquées sur les étiquettes, toujours une surprise à la caisse. Sans parler des pourboires : l'avantage des travailleurs pauvres, mais taxés à 10 % par l’État. 40 millions de citoyens sans assurance maladie. La consultation chez le médecin à 300 dollars.
Les pauvres sont très pauvres et ils ne sont pas protégés. Les vieux travaillent jusqu'au moment où ils ne peuvent plus. La solidarité semble inexistante, autant entre les générations qu'entre les citoyens tout court.
Et les riches sont très riches. Les voitures de luxes sont partout : comme un cache-misère...Les Lexus et les Bentley s'arrêtent au passage clouté pour laisser passer le miséreux qui pousse son fauteuil roulant en panne.
Drôle de pays. Un peu comme un pays sous développé, parfois. Un peu comme un pays ultra moderne, d'autres fois.
CC
Un paradis en plastique ? |
Les Etats-Unis sont étonnants, spectaculaires, fascinants. C'est un pays aux mille paysages, tous plus éblouissants les uns que les autres.
Bryce Canyon |
On peut toujours tenter de comparer : Yosémite ressemble aux Alpes ou aux Pyrénées, les séquoias géants en plus.
San Francisco est une grande ville au climat breton, à la végétation méditerranéenne et aux rues de montagne...Drôle de mélange...
On peut aussi se dire qu'ici, tout est plus grand, plus imposant. Tout prend plus de place : les voitures sont plus grosses, les buildings sont plus haut, les canyons sont plus longs et plus profonds. Naturellement, les gens sont plus gros et la nourriture est plus riche.
La pauvreté est plus grande, elle aussi.
Sur les pelouses de Santa Monica, chaque soir, ce sont des dizaines de journaliers qui viennent dormir... |
Qu'on ne vienne plus me dire que c'est un pays libéral : les taxes sont omniprésentes, jamais indiquées sur les étiquettes, toujours une surprise à la caisse. Sans parler des pourboires : l'avantage des travailleurs pauvres, mais taxés à 10 % par l’État. 40 millions de citoyens sans assurance maladie. La consultation chez le médecin à 300 dollars.
Les pauvres sont très pauvres et ils ne sont pas protégés. Les vieux travaillent jusqu'au moment où ils ne peuvent plus. La solidarité semble inexistante, autant entre les générations qu'entre les citoyens tout court.
Et les riches sont très riches. Les voitures de luxes sont partout : comme un cache-misère...Les Lexus et les Bentley s'arrêtent au passage clouté pour laisser passer le miséreux qui pousse son fauteuil roulant en panne.
Drôle de pays. Un peu comme un pays sous développé, parfois. Un peu comme un pays ultra moderne, d'autres fois.
CC
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