30 mars 2012
Ce qu'on retient quand on travaille trop.
Un peu débordée par mon travail, j'ai passé la semaine sans voir le temps filer et je n'ai presque pas écouté les informations, j'ai très peu lu la presse et les blogs.
Mis à part le journal de 7h00 à la radio, et un peu des programmes du matin, sur France Inter, donc, je n'ai rien entendu de cette semaine de campagne électorale.
On survit très bien à cela.
Cependant, je pense que je suis là dans la position de beaucoup de nos concitoyens.
Et bien, croyez-moi si vous le voulez, vous, lecteurs assidus de multiples sources médiatiques, mais lorsqu'on n'est pas spécialement attentif, on a l'impression qu'il ne se passe rien. Les deux billets que j'ai pondus avec peine cette semaine sont là pour le montrer : je n'ai retenu que la petite phrase maladroite d'un président qui joue le premier tour sur son extrême droite et l'augmentation du minimum vieillesse, parce que j'ai reçu une notification push sur mon téléphone. "Musulman d'apparence" et "vieux je vous aime, votez pour moi."
Du côté de Hollande, rien.
Il serait temps de se réveiller.
CC
28 mars 2012
Coeur de cible : les 60 ans et plus
Voici venu le temps des grands-parents... |
Quand on est au gouvernement, ça facilite les choses. Coeur de cible, les plus de 60 ans : revalorisation des retraites de 2,1%. Histoire que même ceux qui ont Alzheimer pensent à aller voter pour Sarkozy, le bienfaiteur.
Sarkozy aime les vieux, ce n'est pas nouveau : "Bernadette, elle est très chouette et Liliane, j'en suis fan..."
C'est de bonne guerre de chouchouter ses électeurs. Mais n'oublions pas que l'important, c'est l'annonce, le gros titre demain à la une du Figaro. Parce que le minimum vieillesse ne sera jamais que de 777,16 Euros pour les 400 000 retraités les plus modestes. Soit à peu près le seuil de pauvreté. Pas sûr que cela suffise.
CC
26 mars 2012
D'apparence
D'apparence musulmane, le poireau n'a pas fait son pèlerinage. |
Je suis d'apparence musulmane mais catholique, comme le soldat de Montauban dont M. Sarkozy a causé dans le poste, ce matin.
Enfin, catholique par tradition. Tout comme je suis tenniswoman parce qu'on m'a offert une raquette quand j'étais petite. J'ai dû jouer 10 fois dans ma vie. Mais je ne suis pas tellement tenniswoman d'apparence.
Enfin bref. La campagne est belle est bien repartie comme en 40.
Comme en 40 ? Hop ! Point Godwin. Je ne me félicite pas.
CC
Pensez à la procuration
Si vous avez prévu un arrêt maladie le 22 avril et que le 6 mai, vous avez calé un enterrement, pensez à la procuration !
La procuration pensez-y. par PartiSocialiste
CC
La procuration pensez-y. par PartiSocialiste
CC
25 mars 2012
Maronnier de l'heure d'été...
C'est toujours trop court, d'habitude, un dimanche.
C'est toujours du temps qui fuit entre paresse et tendresse.
Quand on pense toucher à l'interminable de l'ennui, pourtant,
Le voilà qui vient déjà, le soir et son incertain lendemain...
Et voilà qu'en plus, au milieu de la nuit, des bureaucrates sont venus retirer soixante minutes de notre vie...
Depuis que je suis née, chaque année l'affaire est répétée si bien que déjà on m'a volé plus d'une journée de vie...
Plus d'une journée...
CC
C'est toujours du temps qui fuit entre paresse et tendresse.
Quand on pense toucher à l'interminable de l'ennui, pourtant,
Le voilà qui vient déjà, le soir et son incertain lendemain...
Et voilà qu'en plus, au milieu de la nuit, des bureaucrates sont venus retirer soixante minutes de notre vie...
Depuis que je suis née, chaque année l'affaire est répétée si bien que déjà on m'a volé plus d'une journée de vie...
Plus d'une journée...
CC
24 mars 2012
Le mec modeste et austère
Et ma part du gâteau ? |
Aujourd'hui, comme les règles de la présidentielle l'exigent, le candidat Sarkozy a publié son patrimoine.
Je suis déçue : je pensais qu'il était comme moi, la rolex en plus. Mais ses comptes en banque sont bien plus fournis.
Ce qui me gêne, ce n'est pas tant qu'il ait de l'argent : tant mieux pour lui. Cependant, c'est un peu difficile de se rendre compte qu'en 5 ans, il s'est enrichi de 30% alors que la France se sert la ceinture pour rembourser la dette.
C'est un peu difficile d'entendre les messages du président du peuple, plein d'empathie pour les pauvres gens.
C'est un peu difficile de se rendre compte que Sarkozy a mis de l'argent à l'ombre sans même faire bosser les banquiers français...
CC
22 mars 2012
Il est digne, le coup de l'annonce.
Si ça s'apprenait que je regarde souvent des sites de mode, ce serait trop la honte... |
Copé dénonce "certains candidats à la présidentielle" de n'être pas resté digne. On se dit, à ce moment-là de sa déclaration que ce n'est pas très classe, mais que pour rester digne, il ne va nommer personne. Mais en fait, si. Il cite Bayrou et Hollande dans la foulée. C'est digne.
Sarkozy, quant à lui, n'est pas en reste. Il vient de déclarer que ceux qui regarderont des sites sur le terrorisme seront punis par la loi.
Ce qui tend à faire croire qu'on peut savoir qui regarde quoi sur internet. Peur.
Pour faire une loi, il ne suffit pas que le président le dise à la télé. Il nous a fait le coup pendant 5 ans : le coup de l'annonce. Ensuite, une loi, c'est surtout un décret d'application et des moyens pour la mettre en application. Il faut donc des moyens de police. Ceux-là même que Sarkozy a réduit, réduit, réduit durant 5 ans.
Digne, de faire des déclarations dans le vent, juste après un drame comme ça, non ?
CC
20 mars 2012
Une minute de réflexion
Dans des moments comme ceux-là, on ne sait pas quoi dire et souvent, il vaut mieux se taire et éviter de dire des conneries.
Cependant, quelques réflexions s'imposent : le débat était intéressant, aujourd'hui, en salle des profs. Quelques collègues ont effectivement fait faire cette minute de silence aux élèves. D'autres non. D'autres ont préféré faire une minute (ou cinq) de parole sur le drame.
Je n'avais pas cours ce matin à 11 heures. Je n'ai pas eu à choisir.
Mais j'ai évoqué le sujet avec des élèves, des jeunes collégiens, cet après-midi. Ils sont choqués, traumatisés. Ils ont peur. Ils se demandent si cela peut arriver ici. Si un tueur peut rentrer dans la cour et flinguer tout le monde. Mon rôle de professeur et d'adulte, c'est de protéger les enfants, il me semble. Alors j'ai tenté de rassurer, de rationaliser. Il s'agit d'un tueur isolé, fou. Il est loin et là où il se trouve, la police, la gendarmerie est sur ses gardes, ils le cherchent.
Cela m'a permis de relativiser aussi. Oui, c'est un tueur isolé. Un fou. Jusqu'à preuve du contraire, il ne fait pas partie d'une organisation, d'un groupe. Même s'il a des idées racistes, il ne faut en aucun cas et d'aucune façon le rattacher à une cause politique, à un combat idéologique ou religieux. Il ne faut pas l'instrumentaliser.
Cette minute de silence était absurde, au fond. L'arrêt de la campagne aussi. Des enfants sont morts et c'est affreux mais fait-on une minute de silence à chaque fait divers dramatique, à chaque fois qu'un fou criminel passe à l'action ?
CC
Cependant, quelques réflexions s'imposent : le débat était intéressant, aujourd'hui, en salle des profs. Quelques collègues ont effectivement fait faire cette minute de silence aux élèves. D'autres non. D'autres ont préféré faire une minute (ou cinq) de parole sur le drame.
Je n'avais pas cours ce matin à 11 heures. Je n'ai pas eu à choisir.
Mais j'ai évoqué le sujet avec des élèves, des jeunes collégiens, cet après-midi. Ils sont choqués, traumatisés. Ils ont peur. Ils se demandent si cela peut arriver ici. Si un tueur peut rentrer dans la cour et flinguer tout le monde. Mon rôle de professeur et d'adulte, c'est de protéger les enfants, il me semble. Alors j'ai tenté de rassurer, de rationaliser. Il s'agit d'un tueur isolé, fou. Il est loin et là où il se trouve, la police, la gendarmerie est sur ses gardes, ils le cherchent.
Cela m'a permis de relativiser aussi. Oui, c'est un tueur isolé. Un fou. Jusqu'à preuve du contraire, il ne fait pas partie d'une organisation, d'un groupe. Même s'il a des idées racistes, il ne faut en aucun cas et d'aucune façon le rattacher à une cause politique, à un combat idéologique ou religieux. Il ne faut pas l'instrumentaliser.
Cette minute de silence était absurde, au fond. L'arrêt de la campagne aussi. Des enfants sont morts et c'est affreux mais fait-on une minute de silence à chaque fait divers dramatique, à chaque fois qu'un fou criminel passe à l'action ?
CC
19 mars 2012
Mors
Mors
Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule.
Dans l'ombre où l'on dirait que tout tremble et recule,
L'homme suivait des yeux les lueurs de la faulx.
Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux
Tombaient; elle changeait en désert Babylone,
Le trône en l'échafaud et l'échafaud en trône,
Les roses en fumier, les enfants en oiseaux,
L'or en cendre, et les yeux des mères en ruisseaux.
Et les femmes criaient : -- Rends-nous ce petit être.
Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître? --
Ce n'était qu'un sanglot sur terre, en haut, en bas;
Des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats;
Un vent froid bruissait dans les linceuls sans nombre;
Les peuples éperdus semblaient sous la faulx sombre
Un troupeau frissonnant qui dans l'ombre s'enfuit;
Tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit.
Derrière elle, le front baigné de douces flammes,
Un ange souriant portait la gerbe d'âmes.
Mars 1854.
Victor Hugo, Les Contemplations (1856)
17 mars 2012
Ce que Sarkozy est entrain de faire...
Vous reprendrez bien une chouquet's...? |
Sarkozy est entrain de (tenter) de démontrer qu'on peut gagner une élection présidentielle sans avoir un programme.
On s'inquiète, dans les blogs, dans les journaux, entre soi, que les gens (les autres) ne s'intéressent que de loin à la politique.
J'en parlais avec une mère d'élève, il y a peu, encore. En fait, je ne parlais pas de politique, mais plutôt de la pluie et du beau temps et de la dernière série télé à la mode. Elle me disait : "Vous savez, les parents d'élèves, dans ce quartier, ils ont des soucis terribles : ils se dépatouillent comme ils peuvent avec le loyer à payer, avec le frigo à remplir. Alors le soir, quand ils rentrent du boulot ou quand ils en ont cherché une bonne partie du jour, ils se posent devant la télé. Mais ils n'ont pas envie de regarder les infos : ils voient bien que ça ne reflète pas la réalité, que ça ne correspond pas à ce qu'ils vivent. Alors ils regardent des conneries, pour se vider la tête. Sarkozy, Hollande, tout ça, ils n'en ont rien à faire..."
Et c'est vrai. Il faut dire que 75% de élèves de mon collège sont issu d'un milieu très défavorisé.
Par exemple, ces parents-là, ils sont conscients que leurs enfants doivent bien travailler à l'école. Malgré cela, ils n'ont pas l'énergie de venir se renseigner sur les postes qu'on va perdre l'année prochaine, ils n'ont pas la force de venir manifester pour ça. Parce qu'ils ont d'autres problèmes autrement plus inquiétants. Comment manger, comment se loger. Ils seront déçus, bien sûr, ce sera un problème de plus, si leurs enfants vivent l'enfer au collège. Mais ils ne se sentent pas armés pour lutter contre ça...
Finalement, pour un candidat, aller faire le mariole dans une émission populaire, faire rire les gens en mangeant des chouquettes, c'est peut-être le bon calcul.
Gagner sans programme. Juste paraître sympa, proche des gens. Juste un comique de plus dans une émission de comiques...
Pas sûr que la démocratie y gagne, mais c'est un autre problème.
CC
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15 mars 2012
Poussons la chansonnette : poussons le dehors !
14 mars 2012
Besoin d'un tigre dans votre moteur ? Hollande et le pouvoir d'achat !
Rappelez-vous : il y a 5 ans, Nicolas Sarkozy nous disait qu'il irait chercher la croissance avec les dents et qu'il serait le président du pouvoir d'achat.
Depuis, on a vu le coût de la vie grimper comme jamais. Rien a été fait pour permettre aux plus modestes d'entre nous de pouvoir mieux vivre. Faire ses courses devient très difficile : on préfère de plus en plus souvent le Lidl aux supermarchés classiques, on rogne sur l'essentiel.
On est toujours obligé (surtout en province) de prendre notre voiture pour aller bosser.
Aujourd'hui, le prix de l'essence a franchi la barre fatidique des 2 Euros, dans certaines enseignes parisiennes. Pendant ce temps, Total a réalisé 12 milliards de bénéfice...On croit rêver.
Alors ? Que propose le candidat Hollande ?
CC
Depuis, on a vu le coût de la vie grimper comme jamais. Rien a été fait pour permettre aux plus modestes d'entre nous de pouvoir mieux vivre. Faire ses courses devient très difficile : on préfère de plus en plus souvent le Lidl aux supermarchés classiques, on rogne sur l'essentiel.
On est toujours obligé (surtout en province) de prendre notre voiture pour aller bosser.
Aujourd'hui, le prix de l'essence a franchi la barre fatidique des 2 Euros, dans certaines enseignes parisiennes. Pendant ce temps, Total a réalisé 12 milliards de bénéfice...On croit rêver.
Alors ? Que propose le candidat Hollande ?
S'il est élu, au soir du 6 mai 2012, François Hollande bloquera les prix de l’essence pour une durée de 3 mois durant lesquels il sera en mesure d’introduire le mécanisme de TIPP flottante, tout en répondant à l’urgence sociale qui se caractérise par une dégradation aggravée du pouvoir d’achat des ménages. Sur le long terme, François Hollande entreprendra un plan visant à reconvertir progressivement le parc automobile français vers des véhicules moins énergivores, en aidant les constructeurs dans leurs recherches sur de nouvelles formes de motorisation.
13 mars 2012
Baisse de tension ? La santé et Hollande !
Il me semble bien évident que la présidentielle n'est pas une promenade de santé.
Le dernier sondage semble montrer un petit changement en faveur du candidat président. Il remonte d'un point et demi, avec une marge d'erreur de trois pour cent.
Cela semble rien, mais ça change tout : si Hollande s'endormait un peu sur ces lauriers, ces derniers jours, il est temps qu'un petit coup de fouet vienne le réveiller. Dans un combat, on prend des coups et on les rend.
A mon avis, il faut maintenant communiquer sur le programme, sur du concret. Le programme, c'est 60 engagements. Pour l'instant, dans la campagne, Hollande a beaucoup parlé d'économie : les impôts et le financement. Sur ce sujet, même l'institut Montaigne, pourtant jugé libéral, a démontré que le programme de Hollande était parfaitement financé.
Ce qu'il faut, maintenant, c'est mettre en avant les propositions concrètes : celles qui vont changer la vie quotidienne des Français, directement.
Tenez, par exemple, j'ai la grippe, en ce moment. On sait que Sarkozy a réduit l'accès aux soins, pendant 5 ans, il a fermé des hôpitaux, des maternités, il a augmenté les tarifs, baissé les remboursements...
Que propose Hollande ? Il suffit de demander :
Ce sont les propositions 19, 20 et 21 du programme de François Hollande.
CC
Le dernier sondage semble montrer un petit changement en faveur du candidat président. Il remonte d'un point et demi, avec une marge d'erreur de trois pour cent.
Cela semble rien, mais ça change tout : si Hollande s'endormait un peu sur ces lauriers, ces derniers jours, il est temps qu'un petit coup de fouet vienne le réveiller. Dans un combat, on prend des coups et on les rend.
A mon avis, il faut maintenant communiquer sur le programme, sur du concret. Le programme, c'est 60 engagements. Pour l'instant, dans la campagne, Hollande a beaucoup parlé d'économie : les impôts et le financement. Sur ce sujet, même l'institut Montaigne, pourtant jugé libéral, a démontré que le programme de Hollande était parfaitement financé.
Ce qu'il faut, maintenant, c'est mettre en avant les propositions concrètes : celles qui vont changer la vie quotidienne des Français, directement.
Tenez, par exemple, j'ai la grippe, en ce moment. On sait que Sarkozy a réduit l'accès aux soins, pendant 5 ans, il a fermé des hôpitaux, des maternités, il a augmenté les tarifs, baissé les remboursements...
Que propose Hollande ? Il suffit de demander :
Je veux renouer avec l'excellence de notre système de santé et renforcer l'hôpital public
Je réformerai la tarification pour mettre fin à l’assimilation de l’hôpital avec les établissements privés. Je le considérerai comme un service public et non comme une entreprise. Pour lutter contre les déserts médicaux, je favoriserai une meilleure répartition des médecins par la création de pôles de santé de proximité dans chaque territoire. Je fixerai un délai maximum d’une demi-heure pour accéder aux soins d’urgence. J’améliorerai la prise en compte de la santé publique, notamment en augmentant la part de rémunération forfaitaire des médecins généralistes.
Je sécuriserai l’accès aux soins de tous les Français en encadrant les dépassements d’honoraires, en favorisant une baisse du prix des médicaments et en supprimant le droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’État.
Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assis- tance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité.
Ce sont les propositions 19, 20 et 21 du programme de François Hollande.
CC
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12 mars 2012
Les trentenaires et l'assistanat
Repas de famille, entre les frères et sœurs, beaux-frères, belles-sœurs, tous trentenaires.
Tous ont réussi à peu près à se caser professionnellement, au terme, soit de longues études, soit de concessions énormes, quant aux horaires et aux conditions de travail.
On ne devrait pas, mais on se met à parler de politique. Et au bout de quelques secondes, ce qui ressort, c'est que la gauche, c'est l'assistanat : on donne du fric à des cons qui en profitent et qui ne veulent pas bosser, c'est dégueulasse...
J'ai beau tenter d'expliquer qu'il n'y a pas de travail et que les formations de Pôle Emploi ne mènent à rien, je sens bien que je ne fais pas mouche. Je suis meilleure à l'écrit qu'à l'oral...Quelle professeur lamentable je fais...
Pourtant, ils sont nombreux les exemples de ces femmes (plus touchées par le chômage), qui perdent leur emploi ou qui n'en retrouvent pas après une grossesse. Par exemple, quelqu'un avec un BTS commerce/gestion, qui a enchaîné des petits CDD, pendant des années. Que se passe-t-il lorsque le dernier contrat à durée déterminée ne se renouvelle pas ? On va lui proposer, à Pôle Emploi, des jobs ne correspondant pas vraiment à sa formation initiale : par exemple, dans la grande distribution, pour mettre en rayon, pour le SMIC et souvent, même pas à temps plein, ou à 80% pour faire le ménage en service hospitalier, à 20km de chez elle...
Il y a des chances pour que la personne, si en plus, elle est mère de famille et pieds et poings liés par un prêt immobilier à rembourser, réfléchisse à deux fois avant d'accepter un boulot mal payé, avec des horaires variables et décalés, qui va l'obliger à engager une nounou pour ses enfants et lui occasionner des frais de transports. Il lui sera en effet plus "rentable" de "profiter" du chômage, voir du RSA, si elle en est bénéficiaire.
C'est finalement quelque chose qui pend au nez de tous ceux qui n'ont pas la chance d'être fonctionnaire...Privilège des privilèges, je sais...
Mais ce n'est sans doute pas les aides sociales qu'il faut remettre en cause dans ces cas nombreux, car vivre avec quelques centaines d'Euros par mois est loin d'être satisfaisant. C'est bien le manque d'emploi et la rémunération sous-évaluée du travail qui posent problème. La balle est dans le camps des patrons...
Il y a de quoi avoir le blues.
CC
Tous ont réussi à peu près à se caser professionnellement, au terme, soit de longues études, soit de concessions énormes, quant aux horaires et aux conditions de travail.
On ne devrait pas, mais on se met à parler de politique. Et au bout de quelques secondes, ce qui ressort, c'est que la gauche, c'est l'assistanat : on donne du fric à des cons qui en profitent et qui ne veulent pas bosser, c'est dégueulasse...
J'ai beau tenter d'expliquer qu'il n'y a pas de travail et que les formations de Pôle Emploi ne mènent à rien, je sens bien que je ne fais pas mouche. Je suis meilleure à l'écrit qu'à l'oral...Quelle professeur lamentable je fais...
Pourtant, ils sont nombreux les exemples de ces femmes (plus touchées par le chômage), qui perdent leur emploi ou qui n'en retrouvent pas après une grossesse. Par exemple, quelqu'un avec un BTS commerce/gestion, qui a enchaîné des petits CDD, pendant des années. Que se passe-t-il lorsque le dernier contrat à durée déterminée ne se renouvelle pas ? On va lui proposer, à Pôle Emploi, des jobs ne correspondant pas vraiment à sa formation initiale : par exemple, dans la grande distribution, pour mettre en rayon, pour le SMIC et souvent, même pas à temps plein, ou à 80% pour faire le ménage en service hospitalier, à 20km de chez elle...
Il y a des chances pour que la personne, si en plus, elle est mère de famille et pieds et poings liés par un prêt immobilier à rembourser, réfléchisse à deux fois avant d'accepter un boulot mal payé, avec des horaires variables et décalés, qui va l'obliger à engager une nounou pour ses enfants et lui occasionner des frais de transports. Il lui sera en effet plus "rentable" de "profiter" du chômage, voir du RSA, si elle en est bénéficiaire.
C'est finalement quelque chose qui pend au nez de tous ceux qui n'ont pas la chance d'être fonctionnaire...Privilège des privilèges, je sais...
Mais ce n'est sans doute pas les aides sociales qu'il faut remettre en cause dans ces cas nombreux, car vivre avec quelques centaines d'Euros par mois est loin d'être satisfaisant. C'est bien le manque d'emploi et la rémunération sous-évaluée du travail qui posent problème. La balle est dans le camps des patrons...
Il y a de quoi avoir le blues.
CC
9 mars 2012
Personne n'en parle
Il y a des choses à dire, pourtant... |
Pourtant, en 2007, la participation avait été bonne et les gens s'étaient mobilisés autour des candidats, que ce soit en bien ou en mal. C'était toujours avec passion.
En cinq ans, Sarkozy a réussi à dégoûter beaucoup de monde. Voilà au moins une chose qu'il a faite. Il a maltraité la république. Il a été au cœur de plusieurs scandales. Et pourtant, personne n'en parle.
Sarkozy est passé dans de nombreuses émissions de grandes écoutes, interrogé à chaque fois par la crème des journalistes et pas un ne lui a parlé de Karachi ou de Woerth/Bettancourt. C'est surprenant, non ?
Il me semble pourtant que c'est au cœur de ce désenchantement, ces affaires qui mêlent gros sous, magouilles, malversations. Comment les Français (et les autres...) pourraient encore croire que la politique peut changer leur vie quand on constate à quel point les politiques veulent en premier changer la leur ?
On préfère parler du halal, première préoccupation des Français...
Silence radio. Ne réveillons pas l'eau qui dort. Pas de vague.
CC
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7 mars 2012
Deux camps, deux méthodes
Hier soir, j'étais à l'hôtel et pour ne pas trop importuner la personne qui m'accompagne, je n'ai pas suivi avec assiduité l'émission avec Sarkozy. Je n'en ai vu qu'un peu de la fin, lorsque Fabius est arrivé.
Ce qui m'a frappé, ce n'est pas tant le fond que la forme. Et comme je suis professeur de lettres, je sais que les deux sont intimement liés et indissociables.
Donc, juste avant l'arrivée de Fabius, il y avait eu un monologue à peine entrecoupé de quelques questions gentilles de journalistes qui se trompaient.
Le flot de parole du candidat n'est pas fait d'affirmations. Ses phrases sont presque exclusivement des questions.
L'émission Là-bas si jy suis a compté, le matin où le candidat-président a fait la matinale de France Inter : 61 questions durant 29 minutes.
C'est ce qu'on appelle des questions rhétoriques : c'est un procédé d'argumentation sophiste qui consiste à donner l'impression d'impliquer son interlocuteur, de l'interpeler sans pour autant lui donner l'occasion de répondre et même en lui suggérant très fortement la seule réponse possible.
Par exemple :
"Est-ce que vous croyez que la gauche aurait mieux résisté à la crise ?".
Comme la gauche n'a pas eu la possibilité de faire ses preuves à ce sujet, il est impossible de répondre de façon rationnelle. Mais il est évident que Sarkozy, en posant la question, sous-entend que la gauche n'aurait pas réussi.
Le résultat de cette technique oratoire, c'est un ton enlevé, un discours qui semble plein de bon sens mais qui est en fait vide de toute idée, de tout raisonnement construit.
Quand Fabius est entré sur le plateau, il a commencé à parler en faisant des phrases complètes, en bâtissant un raisonnement. Certains l'ont trouvé mauvais. Le contraste était tel qu'il ne pouvait pas tirer son épingle du jeu. Mais il est le seul à avoir dit des choses intelligentes et intelligibles hier soir.
Comme si les deux politiques ne s'adressaient pas au même public.
Pour le fond, je vous invite à lire quelques collègues :
- Bembelly qui explique le quotient familial, que Sarkozy n'a pas compris.
- Romain et Nicolas, qui n'ont vu que la fin de l'émission, comme moi.
- Marco qui illustre son billet fort à propos !
- Stef, qui analyse la stratégie de l'UMP.
- Yann qui compare Sarkozy à un charmeur de serpent.
CC
Ce qui m'a frappé, ce n'est pas tant le fond que la forme. Et comme je suis professeur de lettres, je sais que les deux sont intimement liés et indissociables.
Donc, juste avant l'arrivée de Fabius, il y avait eu un monologue à peine entrecoupé de quelques questions gentilles de journalistes qui se trompaient.
Le flot de parole du candidat n'est pas fait d'affirmations. Ses phrases sont presque exclusivement des questions.
L'émission Là-bas si jy suis a compté, le matin où le candidat-président a fait la matinale de France Inter : 61 questions durant 29 minutes.
C'est ce qu'on appelle des questions rhétoriques : c'est un procédé d'argumentation sophiste qui consiste à donner l'impression d'impliquer son interlocuteur, de l'interpeler sans pour autant lui donner l'occasion de répondre et même en lui suggérant très fortement la seule réponse possible.
Par exemple :
"Est-ce que vous croyez que la gauche aurait mieux résisté à la crise ?".
Comme la gauche n'a pas eu la possibilité de faire ses preuves à ce sujet, il est impossible de répondre de façon rationnelle. Mais il est évident que Sarkozy, en posant la question, sous-entend que la gauche n'aurait pas réussi.
Le résultat de cette technique oratoire, c'est un ton enlevé, un discours qui semble plein de bon sens mais qui est en fait vide de toute idée, de tout raisonnement construit.
Quand Fabius est entré sur le plateau, il a commencé à parler en faisant des phrases complètes, en bâtissant un raisonnement. Certains l'ont trouvé mauvais. Le contraste était tel qu'il ne pouvait pas tirer son épingle du jeu. Mais il est le seul à avoir dit des choses intelligentes et intelligibles hier soir.
Comme si les deux politiques ne s'adressaient pas au même public.
Pour le fond, je vous invite à lire quelques collègues :
- Bembelly qui explique le quotient familial, que Sarkozy n'a pas compris.
- Romain et Nicolas, qui n'ont vu que la fin de l'émission, comme moi.
- Marco qui illustre son billet fort à propos !
- Stef, qui analyse la stratégie de l'UMP.
- Yann qui compare Sarkozy à un charmeur de serpent.
CC
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5 mars 2012
La peau des ours UMP
Attention de ne pas les vendre trop tôt, ces peaux mitées !
Je lis beaucoup de confrères déjà victorieux. Je suis prudente de nature.
N'oublions pas que Sarkozy s'adresse à son public : les gens établis dans la vie, les retraités. Ceux qui vont voter. Et même si le discours de Hollande interpelle les jeunes, n'oublions pas qu'il y a beaucoup d'abstentionnistes dans ces rangs...
Ne soyons pas défaitistes, mais cherchons à convaincre : il faut aller voter, c'est important.
Rien n'est gagné à l'avance. Jamais...
CC
Je lis beaucoup de confrères déjà victorieux. Je suis prudente de nature.
N'oublions pas que Sarkozy s'adresse à son public : les gens établis dans la vie, les retraités. Ceux qui vont voter. Et même si le discours de Hollande interpelle les jeunes, n'oublions pas qu'il y a beaucoup d'abstentionnistes dans ces rangs...
Ne soyons pas défaitistes, mais cherchons à convaincre : il faut aller voter, c'est important.
Rien n'est gagné à l'avance. Jamais...
CC
3 mars 2012
Sarkothon : 40 hectares pour le président
Il n'est pas aux 35h et il travaille beaucoup. Mais en plus de cette grande injustice, il n'a même pas 40 hectares, le pôvre.
Peut-on décemment rester là, sans rien faire ? Peut-on se permettre d'avoir un président qui n'a même pas 40 hectares ? Ok ! Ok ! Ok !
On ne sait pas bien ce qu'il en ferait de ses 40 hectares ? Est-ce qu'il les bêcherait ? Est-ce qu'il les planterait ? Est-ce qu'il les arroserait ? On ne peut pas imaginer qu'il les cultiverait. La culture, ce n'est pas son fort.
Il faut faire un Sarkothon. Donnons-lui 40 hectares et qu'on en parle plus. En échange, on donnera son salaire au couple d'agriculteurs qu'il a agressé.
Au bout de 5 ans, ce président continue de m'étonner, de me désoler.
CC
Peut-on décemment rester là, sans rien faire ? Peut-on se permettre d'avoir un président qui n'a même pas 40 hectares ? Ok ! Ok ! Ok !
On ne sait pas bien ce qu'il en ferait de ses 40 hectares ? Est-ce qu'il les bêcherait ? Est-ce qu'il les planterait ? Est-ce qu'il les arroserait ? On ne peut pas imaginer qu'il les cultiverait. La culture, ce n'est pas son fort.
Il faut faire un Sarkothon. Donnons-lui 40 hectares et qu'on en parle plus. En échange, on donnera son salaire au couple d'agriculteurs qu'il a agressé.
Au bout de 5 ans, ce président continue de m'étonner, de me désoler.
CC
1 mars 2012
Deux hommes, deux méthodes
Ce soir, François Hollande était à Lyon. Il a fait un meeting.
Ce soir, Nicolas Sarkozy était à Bayonne. Il a fait face à une manifestation, à l'abri de plein de CRS. Il s'est "réfugié" dans un bistro où il avait pris rendez-vous. Aïe, ça fait mal !
Rien à voir.
Aux dernières nouvelles, donc, on est absolument certains que François Hollande n'était pas à Bayonne. D'ailleurs, il n'est pas indépendantiste basque.
A Lyon, François Hollande a parlé d'une France réconciliée.
A Bayonne, Nicolas Sarkozy a accusé François Hollande d'échauffer les esprits.
Rien à voir.
Mais Sarkozy n'est pas à une contradiction près. Ce matin, par exemple, il a dit qu'il voulait moins de pauvres. Il n'a pas réussi en 5 ans : il y a beaucoup plus de pauvres qu'avant son mandat. Il a dit aussi qu'il se méfiait de ceux qui aiment trop l'argent. Sarkozy se méfie donc de ses amis qui lui prêtent des yachts. Pas sympa ! Il a dit que l'argent n'était pas un but dans la vie. Mais il a estimé aussi que c'était une raison suffisante pour quitter son pays.
Ce type raconte n'importe quoi.
CC
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La relance par le bâtiment
Sarkozy a encore causé dans le poste, ce matin. Il a été interrogé un peu plus rudement que sur RTL, sur France Inter, avec quelques auditeurs qui ont su poser des questions intéressantes.
Par exemple, on lui a demandé s'il trouvait logique de prôner aujourd'hui et pour les 5 ans à venir l'aide aux élèves en difficulté, notamment à l'école primaire, alors qu'il a passé 5 ans à détruire les RASED. C'est une bonne question. Les RASED étaient les réseaux mis à disposition des écoles pour aider les élèves en difficultés.
Sarkozy a été plutôt confus, il a cherché à expliquer qu'on pouvait embaucher moins de profs et les faire travailler (beaucoup) plus, pour obtenir de meilleurs résultats.
Rappelons qu'1 enseignant sur 7 est déjà en situation d'épuisement professionnel, selon des statistiques récentes. Travailler plus pour se suicider plus ? Beau programme.
Il a même finalement reconnu que le métier de professeur ne fait pas rêver. Et puis, difficilement, en bafouillant, il est revenu sur la règle du non remplacement d'un départ sur deux pour l'école maternelle et primaire. Il n'a pas oublié, cette fois-ci. Sarkozy est mauvais, sur l'éducation. Même ses amis s'en aperçoivent.
Enfin, il a promis plus de bureaux dans les établissements, pour qu'on puisse accueillir les élèves en difficultés et leurs parents. Là, c'est un beau pari : les établissements son souvent plein à craquer et sans pousser les murs, il sera difficile d'installer des bureaux. A moins qu'il ne parle non pas des pièces mais des meubles. Dans ce cas, on pourrait en mettre dans les toilettes. Cela devrait passer.
Sinon, cela relancera toujours le bâtiment ! Et pour les établissements de centre ville ? On délocalisera ?
CC
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