Martial Bourquin : "Notre triple A, c'est l'humain." |
C'est un discours qui porte, ici : nous vivons à côté du plus grand site industriel de France, Sochaux.
Hier soir, en rentrant, nous avons constaté avec bonheur qu'Arte diffusait un joli film de Kervern et Delépine : Louise-Michel. Drôle de coïncidence : c'est une histoire de désindustrialisation. Des ouvrières, dans le Nord de la France, découvrent un matin que leur usine a été vidée, délocalisée subitement. Elles décident de mettre en commun leur prime de licenciement (2000 Euros pour 20 ans de travail), pour engager un tueur à gage qui éliminera le patron. Au fil du film, on découvre que le patron n'est jamais le patron...Le vrai responsable de tout cela se cache dans un paradis fiscal où il achète et il vend sans jamais se soucier d'autre chose que des bénéfices obtenus ainsi.
Ce matin, à la radio, j'ai entendu la colère de ces ouvrières de Lejaby. Drôle de coïncidence. Cette fois-ci, ce n'est pas seulement un discours. Ce n'est pas juste un film. C'est la réalité. Des femmes travaillant depuis 30 ans dans une usine se font virer sans ménagement, sans espoir de retrouver du travail.
Et pendant ce temps, Sarkozy faisait semblant de faire un sommet social à l'Elysée. Il me fait penser à ce patron du film qui ne comprend que les chiffres et ne se soucie pas des êtres humains.
Pourtant, comme le disait Martial Bourquin hier soir, notre triple A devrait reposer sur l'être humain...Sinon, à quoi bon ?
CC
A écouter les politiques de tous bords, on pourrait croire que la desindustrialisation date d'hier.
RépondreSupprimerEt pourtant, cela fait des années, voire des dizaines d'années que ce processus est enclenché.
Alors on peut dire tout ce qu'on veut, réindustrialiser ce n'est une mesure ou deux, c'est un projet de société, qui demande d'analyser l'ensemble des causes (si cela ne tenait qu'au cout du travail, ce serait trop simple), et d'agir sur du long terme.
les "yaka faire comme l'Allemagne" ou "yaka fermer les frontieres" ou "c'est de la faute des patrons, tous des c....", ben ca ne fait pas avancer le schmilblik.
Et pendant ce temps, comme vous le dites, les licencié(e)s pleurent leur entreprise qui ferme, et pleurent ces empplois qu'ils ne retrouveront pas.