Peut-on dormir sur ses deux oreilles à ce prix ? |
C'est subjectif.
C'est sans doute une impression partagée par beaucoup de monde : j'imagine qu'un cordonnier doit penser qu'on ne parle presque jamais de son métier et cela doit le chiffonner. La prof que je suis s'étonne qu'on ne parle d'éducation que pour le marronniers de la rentrée ou à la veille des grandes vacances. A l'occasion d'une grève, aussi, ce qui est une bonne raison pour faire grève, d'ailleurs, quoi qu'on en dise...
La blogueuse politique qui partage mon corps et ma tête s'étonne donc qu'on ne parle jamais dans les grands médias de l'école de Chicago. Je m'étonne aussi que personne n'explique simplement et à une heure de grande écoute le propos de la vidéo que j'ai postée hier...
Et je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas un buzz monstrueux autour du prix de la chambre d'hôtel de notre président à Cannes, ce weekend pour le G20. A la veille de l'annonce du plan de rigueur, pourtant, c'était parfait pour faire la une, pour faire vendre du papier, pour faire baver les éditorialistes, pour faire des micros trottoirs qui valent la peine.
On peut considérer que ça n'a pas d'importance : à la rigueur, ça pourrait être pire.
Tout peut toujours être pire. Ma réaction est peut-être populiste. Mais 37 000 Euros la nuit d'hôtel, ça me choque. Avec cet argent, je pourrais me payer presque trois voitures comme la mienne. Comme trois voitures me serviraient à rien, je pourrais rembourser une partie de mes dettes immobilières.
Bref. Je ne me payerais pas une nuit à l'hôtel. Nous n'avons pas les mêmes valeurs.
Cependant, on ne sait pas comment on réagirait si c'était de l'argent public : on deviendrait peut-être moins regardant à la dépense, allez savoir. On se dirait : "Dépensons, dépensons, cet argent est aux Français..."
On perdrait tout sens commun, on laisserait la moralité au vestiaire...
CC
Les médias c'est le vrai pouvoir. Ils ne parlent pas du prix de l'hôtel parce que, grosso modo, le président n'étant qu'un homme de paille sans aucune marche de manoeuvre, c'est bien le moins d'après ces médias qui appartiennent aux vrais hommes de pouvoir (préférant ne pas se montrer, eux), qu'il ait une "petite" compensation. Il fait la politique des riches, ça le rend atrocement impopulaire, alors que lui reste t-il dans la vie ? Ben un dodo à 37 000 euros. Rien de tel pour lui donner l'impression qu'il est quand même important.
RépondreSupprimerOui...je ne sais pas. Pas tous les journalistes...On ne peut pas les mettre tous dans le même panier. Il vaudrait mieux parler des dirigeants de grands groupes de presse, alors...Parce que tous les journalistes ne roulent pas sur l'or...
RépondreSupprimer:)