30 septembre 2011

Get up

Levons-nous et allons voter pour les primaires, le 9 octobre.


Get Up - Chinese Man feat. Ex-I, Lush One, Plex... par chinesemanrecords

Je sais, ça en saoule un peu certains. Mais c'est aussi la démocratie.

On peut toujours dire ce qu'on veut : que les partis, c'est pas ci, c'est pas ça. On peut dire pareil des syndicats. On peut être tenté par l'individualisme à iPod et écran plat et par le "Les autres, c'est tous des cons." Mais dans le fond, les partis, les syndicats, ce sont des outils et ils sont ce qu'on en fait.

Voilà. Vivement le 9 octobre. Je n'en peux plus de cette interminable campagne. De ces candidats de la même famille, qui ont de la peine à ne pas dire du mal...Ou qui ont du mal à dire du mal. On qui ont du mal à avoir du mal à dire du mal.

Bon weekend.

CC


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28 septembre 2011

Diviser pour mieux régner

Une fois n'est pas coutume, mettons un peu de Pernault dans le blog...Et avec un peu de Sarkozy. Avec des glaçons ?


Donc, Sarkozy disait hier "Aujourd'hui, il y a des protestations, c'est normal dans une démocratie" (ouf !)
Il continuait ainsi : "Mais les emplois qui sont en cause, ce n'est pas les emplois de la fonction publique, c'est les emplois de l'industrie, c'est les emplois de l'entreprise, c'est les emplois qui sont exposés à la concurrence. Mon devoir de chef de l’État c'est d'abord de penser aux ouvriers, aux salariés et aux cadres qui sont lancés dans la compétition internationale et qui ont besoin du soutien de l’État, plus que de penser à ceux qui ont un travail difficile mais qui ont un statut qui les protège.Vous, vous êtes exposés, c'est pour ça que je dois d'abord être avec vous plus qu'avec d'autres qui sont protégés dans leur statut."

Sarkozy divise donc. Il clive. Il désigne des privilégiés pour faire bisquer ceux qui ne le sont pas.

Cependant, si l'on met de côté que depuis 10 ans, depuis que la droite est au pouvoir, on n'a jamais eu autant de précaires (vacataires et contractuels, contrats allant à l'encontre du droit du travail...) dans l'Education Nationale, il faut rappeler que les profs ne descendent pas dans la rue pour eux, mais pour les élèves. Pour les conditions d'apprentissage des enfants.

Voilà, c'est dit. Je répète, au cas où, juste pour vous, président.

Monsieur Sarkozy, 54% des enseignants ne perdent pas une journée de salaire juste pour défendre leur salaire. Vous la voyez la contradiction ? Les enseignants ont une conscience professionnelle et s'ils essaient de se faire entendre, c'est dans l'intérêt de leurs élèves. 

Alors ? Prêt à cliver entre les travailleurs de l'industrie et l'avenir de leurs enfants ? Non ?

CC
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27 septembre 2011

En grève, encore

Et plus que jamais, en grève. Pour l'école.

Voilà une énième rentrée chaotique durant laquelle, le ministre, les recteurs, les inspecteurs, tous en chœur ont répété à l'envi depuis le 25 août jusqu'à aujourd'hui que "Tout s'est très bien passé". Comme pour s'en convaincre, couarde méthode Coué qui ne convainc plus personne...

"La rentrée s'est bien passée." Si vous avez des enfants, évidemment, vous savez : non, ça ne s'est pas bien passé. Le grand, qui rentre en 4ème n'a toujours pas de prof d'allemand, le petit, en CP a 33 copains pour apprendre à lire. Les 33 copains, avant de venir ont tous mangé du nutella, en regardant Bob l'éponge et ressemblent à des petits greemlins surexcités et lobotomisés. La maîtresse, alors que nous entamons la troisième semaine de septembre, a fini ses stocks de lexomil et sera absente, durant le reste du trimestre, pour cause de burn-out.

"La rentrée s'est bien passée". Si vous avez des petits-enfants, vous savez que c'est faux. Vos petits enfants rentrent le soir avec la migraine. Pour sa rentrée en 6ème, votre petite Camillounette a découvert qu'elle était dans une classe à horaires modifiés : son emploi du temps va changer 4 fois dans l'année. A la lecture de son emploi du temps, pour tenter de lui expliquer, vous attrapez vous aussi une migraine d'enfer.

"La rentrée s'est bien passée". Si vous êtes élève, vous savez que c'est faux. Vous ne comprenez rien en maths, mais le prof ne connaît pas votre nom. Vous êtes en première S et cela commence à vous stresser un peu. Forcément, dans la classe, vous êtes 36. A la rentrée, il manquait même des chaises dans les salles. Il y a de l'aide personnalisée, soi-disant. Mais vous avez déjà cours 7 ou 8 heures par jour. Et d'ailleurs, l'aide personnalisée représente 1/4 d'heure par élève et par an. Pour comprendre les équations à plusieurs inconnues, ça va être chaud...


"La rentrée s'est bien passée". Si vous êtes stagiaire, que vous avez eu votre concours l'année dernière, vous savez bien que c'est des conneries : vous avez tout foiré, depuis le début, avec toutes vos classes. Vos 18 heures par semaine vont être un enfer. Vous ne savez pas préparer un cours, vous y passez vos nuits et pourtant, quand vous êtes devant les 32 4èmes rugissants et boutonneux, ça ne rend rien. Vous prenez conscience que votre métier n'en est pas un, puisque on est censé le maîtriser sans l'apprendre...

"La rentrée s'est bien passée". Même si tu es principal, tu as remarqué qu'on te racontait des conneries.


"La rentrée s'est bien passée". Si vous êtes prof, vous savez que c'est faux. Moi, par exemple, je travaille dans des préfabriqués, depuis la rentrée. Jusqu'en 2013, normalement. Ma salle n'est pas équipée, le sol tremble, il fait très froid le matin et trop chaud dès que le soleil se pointe, on ne peut pas ouvrir les portes et les fenêtres parce que ça fait des courants d'air et ça fait du bruit. Le bruit, de toute façon, on ne peut pas y couper : le moindre claquement de classeur résonne, le moindre cliquettement de stylo est une explosion. Au bout de 5 heures de cours dans ces "cabanes" (ce sont les élèves qui les appellent comme ça), j'ai la tête comme une pendule. C'est un détail. Mais c'est ma réalité.

La rentrée ne s'est pas bien passée. Et demain, on te dira, ministre, recteurs et inspecteurs, tous en chœur et à l'envi, que la grève a été peu suivie.

CC
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26 septembre 2011

Sarkozy mieux que Mitterrand

C'est un vote contre. C'est un vote de contestation. C'est un vote qui souligne le manque de politique publique sur le terrain, depuis 10 ans. C'est le vote sanction contre la RGPP. Qui mieux que les grands électeurs peuvent juger du manque de pognon au niveau local, pour refaire, qui une école, qui une route...


Ce manque de pognon n'a même pas pu être comblée ponctuellement par la réserve parlementaire. (Vous savez, cet argent que les sénateurs ont pour faire des cadeaux aux grands électeurs. Jusque là, ça suffisait : le sénateur sortant de la majorité avait une très belle enveloppe d'argent (les sénateurs de l'opposition ont moins) pour acheter ses votes. Aujourd'hui, ça n'a pas suffit...)


Il serait dangereux de considérer que c'est une victoire de la gauche au sens premier. C'est une victoire contre Sarkozy et contre le libéralisme.

Ce n'est évidemment pas une raison pour ne pas s'en réjouir : c'est une prise de conscience, c'est le premier pas vers une reprise en main des choses par la gauche.

Mais la route est encore longue, car il va falloir que la gauche comprenne cela et en prenne compte pour 2012. Cela me fait penser au climat qui régnait dans les grosses manifs contre la réforme des retraites, l'année dernière. Les gens disaient : "La gauche a intérêt d'entendre ça, on ne leur fera pas de cadeau, quand ils passeront." D'autant que les représentants de la gauche étaient au côté des manifestants...


Il faudra donc garder tout cela en tête...
Mais tout de même, merci Sarko !



CC
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21 septembre 2011

François Hollande : un mec moyen

Des rideaux pour donner l'impression d'un salle bondée...
Hier soir, je suis allée au meeting de François Hollande. Certains ne tarderons donc pas à me taxer de batavisme. Cependant, lorsqu'une star de la politique passe à Montbéliard, on va la voir, même si on n'est pas entièrement d'accord avec elle. 

Pour quelqu'un qui n'est pas habitué aux meetings, tout est intéressant. Par exemple, c'est une machine bien huilée, avec des "trucs", des grosses ficelles, comme au théâtre de boulevard. Par exemple, quand la salle est grande, pour donner l'impression qu'il y a plus de monde, on la coupe avec des rideaux. Ainsi des gens sont obligés de rester debout...On joue à guichets fermés, même si en réalité, les deux tiers de la salle sont vides. Autre truc : on fait passer, avant la guest star, tout un tas d'intervenants plus ou moins débutant en matière de discours. Ainsi, l'invité passe pour un orateur de premier plan.

Mais même avec ces astuces, François Hollande, lorsqu'il monte sur scène, ne déclenche pas la ferveur espérée. Son style, c'est le stand-up. Plutôt Djamel Debbouze que Johnny, il n'enflamme pas la salle, il n'y a rien à faire. Quelques applaudissements discrets, fortement incités par des chauffeurs de salle là pour faire la claque, pas de vivats, pas de drapeaux, ni de panneaux brandis, comme j'avais eu l'occasion de le voir quand Martine Aubry avait fait un meeting pour les régionales, dans la même salle, en mars 2010.

Le type qui nous a raconté des blagues...
Ce qui ne convainc pas, c'est la posture assez peu dynamique, affalé le pupitre, allant puiser une énergie au fond de lui-même, avec peine, semble-t-il, à grand renfort d'ahanement assez peu gracieux. C'est un orateur honnête, sachant ménager le rythme de son allocution, jouant habilement avec des parties de sketchs et autres vannes à l'encontre de Sarkozy et des parties de discours plus sérieuses et assez bien construites. Mais il a un vrai problème de souffle qui rend tout cela assez laborieux.

Bref, il ne soulève pas les foules. 

Sur le fond aussi, on peut lui reprocher un manque de niaque ! La rhétorique est une chose, mais sans idées concrètes, cela tourne vite au blabla.

Venu dans le Pays de Montbéliard pour visiter PSA, à Sochaux et rencontrer les syndicats à Audincourt, (et aussi pour faire plaisir à son directeur de campagne, Moscovici) Hollande a axé sa première partie sur l'industrie, l'emploi, les PME et les grandes entreprises. Il a émis des idées intéressantes, sur les liens entre les PME et les grands groupes, mais on peut vraiment regretter qu'il n'évoque pas du tout les travaux du sénateur Bourquin, pourtant dans la salle, sur la désindustrialisation, et notamment le volet sur le protectionnisme à échelle européenne, envers les pays ne respectant pas le même droit du travail, les mêmes droits sociaux et environnementaux que nous. Mais il est vrai qu'il aurait alors marché sur les terres de Montebourg...Cependant, je crois que dans la salle, c'était un thème très attendu.

Puis, il a évoqué l'école. C'est le point central de son programme. C'est, dit-il, le levier sur lequel la France est maître : le pays est libre ici de faire ce qu'il veut. Aveux d'échec pour le reste ? Comme si dans les autres domaines, on n'avait pas la main et que l'Europe et le marché seraient toujours là pour nous empêcher. C'est une impression d'impuissance qui ressort de ce constat. Malgré tout, ce qu'il dit sur l'école me plaît. Comment pourrait-il en être autrement ? Il parle de formation, il promet des postes, de l'aide pour les élèves les plus en difficulté. Bref, il a une vision d'une école forte pour que la jeunesse soit véritablement l'avenir du pays. Il fustige aussi une politique qui ne s'adresse qu'aux vieux. Cela, c'est très bon : on ne fait pas un pays dynamique et fort en gérant les fins de vie.

Il aborde ensuite son troisième sujet : l'écologie. Durant le débat, on avait assisté à une petite passe d'armes avec Martine Aubry, sur le sujet du nucléaire. On avait surtout compris qu'il était urgent d'attendre. Il parle aujourd'hui d'une sortie très progressive du tout nucléaire. 50% en 2025. Il n'en ressort pas grand chose de plus. Mais c'est un axe fort de son discours, ce qui est de bon augure. (Cependant, il n'y a rien à faire, Royal est meilleure que lui sur le sujet...)

Enfin, dernier volet : la démocratie. Encore un moyen de vanner Sarkozy, ce qui est jouissif, mais un peu facile, tout de même ! La proposition qui est la plus applaudie, sans doute, de la soirée, c'est le droit de vote pour les élections locales pour les étrangers vivant en France depuis plus de 5 ans. Sur une terre ouvrière comme Montbéliard, ou une belle partie de la population est immigrée, c'est en effet une belle proposition. Cependant, on peut regretter un discours qui ne va pas assez loin dans la dénonciation des idées d'extrême droite qui envahissent l'espace politique. C'est ce qu'on attend d'un candidat de gauche...

Même pour le final et même avec Bella Ciao à fond, pas d'enthousiaste délirant de la foule...
Voilà pour une soirée qui a de la peine à me convaincre et qui n'a pas soulevé un enthousiaste fou dans la salle. Dans un contexte de crise, dans une région durement touchée par la crise, je crois que les électeurs de gauche attendent un discours plus fort envers le marché qui délocalise, qui fait le jeu des très grands groupes au mépris des sous-traitant, qui va chercher ses pièces détachées à prix discount en Asie, qui provoque des jours de chômage technique au moindre soucis de livraison, en rendant exsangues les petites boîtes vivant dans l'ombre de la grosse, une mondialisation qui brise l'individu, qui exploite l'intérimaire, qui jette le CDD, le trop vieux ou le trop jeune...

Le discours social démocrate n'apporte pas assez d'espoir...

Faire rire ne suffit pas. (Sauf peut-être pour les sondages ?)

CC
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19 septembre 2011

L'absurdité de l'économie

La Grèce aux prises d'un serpent maléfique : l'économie libérale...
Quand je pense à la Grèce, je pense à Socrate, à Platon, à Aristote. Je pense à la République, à ce Vème siècle avant J.C, tellement riche, à Athènes et puis aux colonnes, aux statues, aux temples. Et à la mythologie. Ces histoires tellement fortes qu'elles brillent toujours dans les yeux et dans l'imaginaire de mes élèves du XXIe siècle quand je leur raconte.

La Grèce, je n'y suis jamais allée. Mais je la rêve et je l'idéalise. Avec l’Égypte, avec Rome, avec les temples Incas, les palais indiens, les estampes japonaises, la grande littérature et la grande musique, la Grèce est un des trésors de l'humanité. Une des merveilles du monde. Le patrimoine.

Aujourd'hui, on nous raconte que la Grèce est en faillite. Ce pays riche d'une fortune inestimable est en faillite.

C'est tout simplement impossible. Imaginez le prix de l'hypothèque sur le Parthénon, sur la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, sur le Groupe du Laocoon, sur Spartes et sur Delphes, sur les œuvres d'Homère, sur les découvertes de Ptolémée ou d'Hippocrate...

L'économie ne connaît pas le prix des choses...

CC
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17 septembre 2011

Adieu Marianne, je t'aimais bien...


Chez eux, je suis toujours dans la liste des blogueurs associés...Et pourtant...

Aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, j'ai acheté l'hebdomadaire Marianne. C'est bien, de faire marcher la presse écrite. Elle est en crise, paraît-il, comme tout le monde.

Jusque là, en fait, je ne l'achetais pas : je le recevais.

Je le recevais même gratuitement, rapport au fait que le site de Marianne me reprenait des articles gratuitement. C'était un échange de bon procédé : je monnayais grassement mes articles (4 ou 5 par mois) contre un abonnement à moins de 60 Euros par an.

Le deal était malhonnête, reconnaissons-le : je piquais le job d'un pigiste pour moins de 60 Euros par an. Mais j'aime bien Marianne.

Depuis quelques temps, je ne reçois plus le magazine. J'ai donc demandé de ne plus être reprise par le site. On m'a promis de me renvoyer le magazine, mais rien n'est venu.

Voilà pourquoi mes articles ne sont plus repris par Marianne2. C'est dommage...

De temps en temps, j'achèterai le journal. Mais ça ne m'empêchera pas de penser que même s'il contient des idées intéressantes sur le libéralisme, sur le travail, le RSA ou toutes ces choses-là, Marianne n'est pas tout net avec ses employés...

CC


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16 septembre 2011

Des hauts et débat

Hier soir, sur la télé, il y avait le MasterChef de la politique. Que des chefs. Pas de tambouille. Du grand art.

Ils étaient six : entrée, plat, dessert, en double et sur un plateau. Il y avait, comme dans toute bonne émission de divertissement, des favoris et des chouchous, des perdants d'avance et des "qu'on n'attendait pas".



L'émission m'a tenue et retenue. Incroyable. Ils ont réussi ce premier tour de force : faire apprécier une émission politique. Justement parce qu'il y avait cette touche "télé réalité" : on a toujours un peu envie de savoir qui va l'emporter à la fin. Après tout, des tocards en tambouille arrivent bien à nous faire regarder "Un dîner presque parfait"...

Sérieusement, c'est déjà pas mal d'arriver à intéresser un peu les gens à la politique, à la télé. Ce n'était pas gagné. Enfin, si : il paraît que quand Sarko passe à la télé, les audiences sont bonnes aussi. Les gens veulent savoir si le premier homme de France s'est amélioré.

Là, c'est un peu pareil, sans doute : de la curiosité malsaine. On avait envie de voir le maquillage de Martine (ou pas), les bons mots de Ségolène. (D'ailleurs, ces dames n'ont pas de nom : vous avez remarqué ? Que des prénoms.) On avait envie de voir Hollande prendre un malaise hypoglycémique à cause de son régime, on avait envie de voir le merveilleux brushing de Valls (mais pourquoi met-il autant de gel ?), on voulait juste voir à quoi ressemble ce fameux Baylet et on voulait absolument Montebourg, le couteau entre les dents.

Mais on a vu un panel plutôt convaincant de candidats : sérieux, capables de répondre, de creuser un peu les sujets, de ne pas dire trop de conneries. Et ça nous a changé des éternels plateau Lefebvre-LePen-Morano de la mère Chabot.

C'est le bon point.

Après, on peut toujours dire que 5 millions de téléspectateurs, pour 40 millions de votants, ça ne fait pas des masses. Mais si on ramène ça à : 
1) les gens qui votent vraiment, 
2) les gens ayant une sensibilité de gauche 
3) Les gens regardant la télé 
4) L'audience de TF1 avec Master Chef, en même temps, 
...je trouve que c'est pas si mal...

On peut regretter que ce matin, les médias ne parlent que de deux candidats sur les 6. Mais on peut apprécier le consensus (ou presque) qui se fait autour de l'unité et de l'apaisement à gauche. C'est cela qui est à retenir. 

Le 9 octobre, il faut aller voter. Et quoi qu'il se passe, même si ce n'est pas le bon cheval qu'on aura choisi, il faudra faire une campagne unie. Elle a commencé hier soir, finalement...


Et puis si on est 5 millions à aller voter, je pense que Sarko va flipper sa race. Et ça sera déjà une bonne chose !


CC
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14 septembre 2011

La mesure du désastre

Stef a posé à 
@despasperdus, @Melclalex, @captainhaka, @Romain, @elmone, @Homer, @gael, @elcamino, @sebmusset, @Juan, @David burlot, @Romain_Pigenel, @Bembelly, @JesuisCetHomme et CSP, cette question fort excitante : Quelle serait la première mesure à prendre par le prochain Président de la République ?
Ont déjà répondu : @marco,  @Yann,   @Jegoun , @iboux


D'abord, il faudrait prendre la mesure du désastre. Moi ? Présidente ? Une catastrophe !

Sérieusement, il faudrait que l'élu(e) du peuple s'occupe assez rapidement de notre école. L'élection étant en mai, il sera temps de penser à la rentrée de septembre pour en faire quelque chose de bien...
Globalement, c'est à la rénovation de tous les services publics qu'il va falloir s'attaquer très vite : la Poste, la Sécu, les retraites, la justice, la santé...Et l'école, bien sûr. La gauche sera attendue là-dessus, je pense. 
Il faudra aussi très rapidement nationaliser les banques et leur interdire de spéculer bêtement avec l'argent des gens. Il y a du boulot !

CC
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13 septembre 2011

Les profs, ces privilégiés...

Les enseignants français sont payés à coup de lance-pierres. C'est l'OCDE qui le dit. Par rapport aux enseignants des pays Européens, un enseignant du primaire touche environ 3000 dollars de moins par an.

Ce n'est pas nouveau. Mais d'habitude, les enseignants français préfèrent axer leurs revendications sur les manques de moyens pour les élèves : les suppressions de postes, le manque d'heures pour fonctionner, les fermetures de classes, les effectifs trop lourds.

Les professeurs français sont pris d'une sorte de modestie : ils se sentent privilégiés par rapport au reste de la société. Ils côtoient souvent toute la misère du monde à travers leurs élèves, alors, ils n'osent pas se plaindre.

Souvent, au plus profond d'eux-même, ils se disent : "Oui, j'ai un bac plus cinq, oui, j'ai des amis qui étaient à la fac avec moi, qui bossent dans le privé et qui gagnent le double que moi, mais bon, j'ai la sécurité de l'emploi et de nos jours, ne pas être au chômage, c'est déjà beaucoup. Et puis je ne suis pas à plaindre, il y a pire que moi...En plus, il y a d'autres priorités."



En fait, les professeurs n'ont pas tort. Mais ils n'ont pas totalement raison non plus. Des professeurs au rabais, ce n'est pas l'idéal. Cela ajoute des soucis à un métier qui est déjà stressant. Cela décrédibilise toute une profession que l'on a déjà l'habitude de brocarder facilement...

Les enseignants vivant à Paris tirent la langue plus que les autres : ils ne peuvent plus se loger. J'ai une amie institutrice qui gagne moins aujourd'hui qu'il y a 2 ans. Les cotisations retraites ainsi que les complémentaires santé ont augmenté. Et la vie est largement plus chère.

Moi-même, depuis quelques mois, je rame aux alentours du 20...

Pourtant, je ne suis pas sûre que l'on fasse beaucoup pleurer dans les chaumières avec ça...Il y a une grève le 27, mais je pense qu'une fois de plus, les revendications ne seront pas autour de ce thème bassement matériel...

CC


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12 septembre 2011

Le blues du cafard

Il y a des soirs où le commentateur politique doit avoir le blues.

Est-ce qu'Olivier Mazerolle, est-ce que Jean-Michel Aphatie, est-ce qu'Arlette Chabot ont parfois le blues ?

Je ne sais pas. Si j'étais eux, je l'aurais. Mais ils sont probablement blasés. Cela fait des années qu'ils sont là, des meubles dans le PAF, qu'on change de place pour donner l'impression d'un coup de frais. Ils assistent donc depuis des années à cette valse des affaires, à ce tango des malhonnêtetés, à cette salsa des mains sales.

Il y a des soirs où le militant politique doit avoir le cafard.



Est-ce que l'honnête soutien de l'UMP, pour l'entreprise et la propriété, est-ce que le sincère partisan du PS, pour le partage et les services publics, ont parfois le cafard ?

Je ne sais pas. Si j'étais l'un d'eux, je l'aurais. Mais probablement sont-ils blasés. Cela fait des années, pour les plus anciens, qu'ils vont aux congrès, fourmis ouvrières, qu'ils distribuent des tracts le dimanche sur le marché ou la sortie de la messe, abeilles industrieuses de leur ruche...Cela fait des années, qu'ils supportent les cafards qui hantent les assemblées, qui rongent en termites les piliers de la démocratie, qui rampent sous les tables pour récupérer les miettes du gâteau...

Que ce soit les manœuvres familiales d'un parrain du sud, que ce soit les valises de la France Afrique, il est bien tentant de hurler avec les loups "Tous pourris"...

Pourtant, il est des élus de la République qui honorent notre pays et qui font leur boulot : celui de relai entre les électeurs et les institutions. Cependant, il me semble qu'à force d'affaires et d'abus, les électeurs seront bientôt de moins en moins nombreux. Les politiques n'en auront que plus de pouvoir : la politique, comme les syndicats, ce sont les gens comme vous et moi qui la font. Normalement. En démocratie.

D'ailleurs, j'ai adhéré à un syndicat, récemment. Ça coûte un bras. Je ne suis pas sûre que ça serve vraiment. Mais on verra. Si j'arrive à en faire quelque chose sans avoir le blues et le cafard, je vous tiendrai au courant...

CC
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8 septembre 2011

Pascal Foucher : un médicament pourrait lui sauver la vie

L'histoire est ubuesque : un homme a un cancer. Il est très malade et la chimio n'y peut rien.

Il va mourir.

Il existe un traitement possible : une molécule encore peu connue. Mais le protocole est fait d'une manière imbécile qui ne permet pas à cet homme de se voir prescrire ce médicament.

Ce médicament pourrait retarder la maladie, pourrait améliorer la vie du patient. Sans elle, l'espoir est mince et la douleur immense.

C'est l'histoire de Pascal Foucher. Il a décidé de lutter jusqu'au bout. Il veut tenter le tout pour le tout. Et il a bien raison : il faut lutter contre le crabe, ne rien lâcher.

Il a écrit au président de la République. Il y a un groupe FaceBook, il alerte les médias. Et nous tentons de relayer, après l'appel de Trublyonne, parce qu'une vie est en jeu...

Relayez l'appel, vous aussi, utilisez vos réseaux sociaux...

Merci !

CC
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6 septembre 2011

Primaires, collèges, lycées...

J'ai reçu hier la lettre de Hollande pour l'éducation. C'est la rentrée. On parle de l'école, comme chaque année, une fois par an. Ensuite, on râle quand il y a des grèves, mais on explique surtout pas pourquoi.

J'ai lu, chez Eric, la lettre d'Aubry, sur l'éducation.

J'ai lu, chez l'Hérétique, quelques explications des idées de Montebourg, sur l'éducation.

J'ai écouté Ségolène Royal, à l'Université d’Été du PS, à la Rochelle, sur l'éducation.

Ce sera déjà pas mal, pour un début. On pourrait croire que le PS, grand parti des professeurs, va proposer des choses concrètes pour faire bouger les lignes, pour se démarquer du bilan déplorable de la droite au pouvoir depuis...2002, pour essayer de donner envie à cette catégorie de la population qui a de plus en plus envie de ne pas aller voter.

La lettre sur l'éducation de François Hollande, c'est du blabla creux. Il s'en dégage deux axes : "temps et rythmes scolaires, et revalorisation et redéfinition des missions et des conditions du métier d'enseignant."

Deux choses un peu accessoires, un peu à côté, mais deux choses susceptibles de faire la une de l'Express ou du Nouvel Obs. En plus, Hollande ne propose pas des choses concrètes : il ne dit pas, on va revenir à une semaine de 5 jours à l'école primaire. Il dit juste qu'on va en parler. Et parler des rythmes scolaires, on sait bien que ça aboutit toujours à un consensus mou avec les lobbies du tourisme. Vide et creux. Surtout que Sarko a fait ça pendant 5 ans : faire des consultations, des concertations, des discussions. Et cela ne sert à rien.

L'éducation a besoin de quelqu'un qui prend les choses en main. 

Martine Aubry propose des choses concrètes. Des petites choses, à la marge. Rien de révolutionnaire, mais un bon début : fin des suppressions de postes, retour de la formation professionnelle, fin des 4 jours au primaire, création d'un nouveau métier d'encadrement pour assurer la sécurité dans les établissements. Un sur gé ? Pour le reste, du vague dans du flou, plein de bonnes intentions, mais rien de tangible. Mettre plus de profs dans les milieux sensibles. C'est déjà un peu le cas, avec les RAR et les ECLAIR. Mais souvent, il manque une donnée essentielle pour que ça marche : le temps.



Ségolène Royal, elle aussi propose quelques petites choses : là encore, rien de mirobolant, mais des idées à prendre. Retour de la formation professionnelle, arrêt des suppressions de postes, mise en place d'un système de cours de soutien, donnés par des étudiants, en échange d'une valorisation dans le cursus ou dans le CV, gratuit pour les parents. (La mort d'Acamerdia ? Je vote pour des deux mains !). Elle parle aussi du "sur gé" et de mettre deux adultes dans les classes à problème (mais là, il faut du temps de concertation, pour que ce soit efficace...)

Arnaud Montebourg, qui a un projet bien fourni sur le sujet, met en avant le latin, prône plus de simplicité dans l'organisation du système scolaire et parle aussi des rythmes scolaires et de carte scolaire, ce qui ne mange pas de pain. Un projet de gauche, qui parle beaucoup d'égalité, ce qui est mal perçu par la droite, puisque derrière le mot égalité, elle a tendance à lire nivellement par le bas, ce qui n'est pas l'idée principale, me semble-t-il. Et le livret de compétence, qui pour le coup, est un réel nivellement par le bas, nous est bien imposé par la droite...

Bref...Des idées à prendre un peu partout, mais des mesures de surface.

L'expérience me pousse à vouloir des changements plus profond. 

Je suis professeur dans un collège ZEP, puis RAR, puis ECLAIR, depuis plus de 5 ans. L'établissement fait partie des quelques centaines que l'on considère comme les plus difficiles, puisqu'on lui attribue des moyens supplémentaires. Ces moyens supplémentaires sont utiles. Ils sont la preuve que c'est une des clés du problèmes. Mais les établissements dans le genre du mien sont de plus en plus rares et malgré les résultats scolaires un peu moins mauvais et la violence en nette diminution, nous manquons d'un levier essentiel pour que les choses aillent encore mieux : du temps.

C'est pour cela que même si cela peut paraître fou à la plupart de mes collègues, je pense que l'idée soulevée par Ségolène Royal en 2007, sur le temps de travail et les 35h sur le lieu de travail, n'était pas une mauvaise idée, au moins pour le collège.

Ce qui manque aux profs pour avancer vraiment, pour faire du bon boulot, ce n'est pas forcément grand chose : c'est surtout du temps. 35h dans l'établissement ce serait avant tout du temps pour bosser en équipe. En se mettant au diapason de la société, c'est à dire, en faisant 35h comme tout le monde de manière visible, les enseignants travailleraient, en fait, moins mais plus efficacement : si on sortait du collège en ayant préparé nos cours, en commun, en équipe, si on avait préparé les évaluations, si on avait fait nos corrections sur place, on n'y serait pas encore à 23h, chez nous, tout seul, isolé et dépressif.

Cela, ce serait vraiment une proposition révolutionnaire. Cela rendrait le prof moins bouc émissaire de la société, en plus.

Mais il faut prendre conscience que cela représente un investissement énorme de l'Etat : pour l'instant, l’Éducation Nationale est incapable de fournir les locaux et le matériel pour que l'on travaille sur place...

CC
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5 septembre 2011

En moyenne, ceux qui votent, ce sont les vieux

Aujourd'hui, c'est la rentrée des élèves.

On entend alors parler de classes surchargées.

Le ministre de l’Éducation Nationale est venu nous expliquer l'autre matin que selon les moyennes de ses propres chiffres, il y avait un adulte pour 25 élèves dans notre beau système éducatif, presque aussi beau que celui de la Grèce, le dernier d'Europe.


Luc Chatel par franceinter
 
En effet, Luc Chatel prend le chiffre total de tous les adultes travaillant pour le ministère, on ne sait même pas s'il retranche les chefs d'établissement, les secrétaires du rectorat, les inspecteurs d'académie, les surveillants, les femmes de ménage et les cuistos de la cantine, et il divise ce chiffre par le nombre d'élèves. Un chiffre d'élèves qui, d'ailleurs, n'est pas le même à chaque fois. Et cela fait une division de patates et de carottes, une moyenne improbable de 25 élèves par classe. J'exagère à peine, tellement c'est gros...

Soit.

En fait, la France a le taux d'encadrement scolaire le plus faible de l'OCDE.

Le nombre d'enseignants pour 100 élèves-étudiants est de seulement 6,1, selon le Centre d'analyse stratégique. La proportion de professeurs en primaire et à l'université est insuffisante.

La France a le taux d'encadrement (nombre d'enseignants pour 100 élèves-étudiants) le plus faible de l'OCDE, selon la note de synthèse «Tendances de l'emploi public» de février 2011 du Centre d'analyse stratégique (CAS).

Mais de toute façon, on s'en fout. Comme je vous le suggérais dans mon dernier billet, Luc Chatel ne s'adresse pas aux parents d'élèves qui ne votent pas, pour leur majorité, faisant partie de la tranche des 25-45 ans qui ne croient plus à la politique. Il ne s'adresse pas non plus aux profs, qui sont de gauche, par tradition, voire au Modem, par embourgeoisement. Il ne s'adresse évidemment pas aux élèves, dont il n'a que faire.

Il s'adresse aux vieux qui sont bien les derniers à voter et, le plus souvent, à voter à droite. Par conséquent, pour les vieux, 25 ou 30 élèves par classe, ça n'a pas d'importance. D'abord, parce qu'ils se foutent de l'éducation comme de leur premier dentier. Mais aussi parce que de leur temps, quand ils étaient jeunes, pour passer le certif, ils n'étaient pas 30, ni même 35 par classe. Ils étaient 40 ou 45 et tout filait droit, je peux vous le dire.

Si vous croisez la dame avec son petit chien, dans l'ascenseur, ou le petit Monsieur avec sa canne, entre la pluie et le beau temps, glissez leur un mot de tout ça, vous verrez..."De mon temps, ça marchait, même avec 45 élèves par classe. L'instituteur savait nous faire filer. Et finalement, on arrivait bien à avoir son certif." Ou pas. Parce que l'école s'arrêtait à 12 ou à 14 ans et que tout le monde ne présentait pas son certif. En plus, il y avait du travail, et ça n'avait pas beaucoup d'importance.

CC

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1 septembre 2011

Briser le continuum espace-temps avec Luc Chatel

Remoraliser l'école. Démoraliser les profs.

Pour donner le change aux réacs à poils durs, probablement, Luc Chatel a décidé de mettre sur le devant de la scène son gadget de rentrée. J'ai nommé : le retour de la morale à l'école.

Cette une carte postale. C'est un cliché. Que dis-je, c'est un cliché ? C'est une image d'Epinal.

Fermez les yeux, un instant. Transportez-vous au cœur de la troisième République. Là. Vous-y êtes ? C'est une école, avec des bancs patinés par le temps et les derrières de nos chères têtes blondes, qui sent bon la craie et le feu de bois. Oui, à cette époque-là, les écoles étaient chauffées au bois et les élèves allaient, dans la neige, avec leurs sabots et leurs culottes courtes, chercher des bûches pour le maître, qui n'hésitait pas à donner de la baguette quand les bambins n'allaient pas assez vite.

Vous vous représentez bien la chose ? Oui. Je sais. Cela vous évoque soudain les images des deux films remake de la Guerre des Boutons qui vont sortir. Ou les Choristes. C'est la même époque.

Eh bien, voilà l'école que nous vend Luc, pour ce mois de septembre qui risque d'offrir une belle arrière saison, tellement qu'on l'appellera "été indien", tellement qu'on cueillera des champignons et qu'on regardera l'or du soir tomber doucement sur la cime des arbres...

Ne négligeons pas le pouvoir politique du cliché.

Donc, l'instituteur, redevenu maître à blouse grise, voire "fier et zélé hussard noir de la République", va, chaque jour, prendre sa craie et tracer de sa main sûre, dans une belle écriture faite de pleins et de déliés, une morale qu'il discutera devant les élèves ébahis.

Et puis ensuite, la réalité reviendra, le professeur des écoles devra évaluer les compétences concernant le B2i et l'ASSR, le niveau A1, le socle commun de compétences, l'HDA, il devra maîtriser le TBI et le logiciel élève, la théorie du genre, (ou pas), il devra faire toujours plus de suivi individuel avec toujours plus d'élèves et toujours moins de collègues. Il devra, accessoirement, être le directeur de son école, contacter les parents, être joignable par eux et par le rectorat 7/7, 24/24, comme le MacDo, par portable et par mail.

L'espace d'un instant, il aura pris la Delorean du Doc pour se retrouver en 1932. Pas sûr qu'il y ait de la place pour les élèves.

Étonnante communication de rentrée, chaque année renouvelée...

CC
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