Comme ma culture générale est en vacances, évidemment, j'ai recours à wikipédia, qui me dit cela :
La renaissance du droit romain en Occident fait reculer les droits des femmes dans tous les domaines. « Progressivement, mais inéluctablement, les femmes se sont vu exclure de la sphère politique et publique. Même à la Renaissance, lorsque certaines d'entre elles exercent encore un pouvoir réel, quoique de plus en plus contesté, l'échec final est pour ainsi dire la clef de compréhension de tout pouvoir féminin » écrit Thierry Wanegffelen9. Aussi peut-on reprendre le titre de l'épilogue de son ouvrage de 2008: « De la Renaissance à l'âge classique : la défaite des souveraines »10.
Pas terrible, donc. Mais il y a eu quand même de belles figures de femmes à cette époque et ce serait bête de les oublier.
Le premier nom qui me vient est celui de Louise Labé. Culture classique d'une fille qui a fait des lettres. Rien d'original. En plus, il se pourrait que la poétesse ne soit qu'une créature de papier. Une imposture. Il est vrai qu'avec quelqu'un d'aussi soupe au lait, on n'est pas fixé. Mais si, souvenez-vous, vous avez probablement appris au collège ou au lycée son fameux sonnet :
- "Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
- J'ai chaud extrême en endurant froidure :
- La vie m'est et trop molle et trop dure.
- J'ai grands ennuis entremêlés de joie."
Mais peut-être qu'être une femme poète, cela semble suspect...Alors on a inventé qu'il s'agissait d'une imposture...Moui...
La seconde femme à laquelle je pense est Catherine de Médicis. Reine de France, amie des arts, femme forte à laquelle des tas de légendes sont attachées, elle fascine. Elle a peut-être joué un rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy. Malgré cela, venant de Florence, en Italie, où la Renaissance avait déjà commencé, elle a été une mécène soutenant notamment Ronsard ou Montaigne. Elle a toujours été au service de la paix et en quelque sorte, elle était une sorte de baba cool, croyant au slogan "Peace and Love". Elle s'entourait de jolies filles pour faire oublier les idées belliqueuses des hommes de la cour. Elle pensait que la beauté pouvait faire oublier la guerre. Innovant, non ?
Cependant, peut-être est-ce une marque du machisme crasse qui agit en tout temps et en tout lieu, mais les historiens ont toujours fait fi des traits optimistes de cette personnalité amoureuse des arts, grande bâtisseuse, cultivée, visionnaire, pour peindre le portrait d'une femme despotique, machiavélique, cruelle. C'est peut-être une marque de chauvinisme, aussi : elle était reine de France (régente, du moins), mais elle était Italienne.
Bref, de tout temps, pour faire sa place en France, il vaut mieux être un homme Français...
Elle aura eu bien du courage, quand même la Catherine...
CC
Ronsard peut-être, mais Montaigne sûrement pas ! Pour la simple raison que Montaigne n'aurait su que faire d'un mécène.
RépondreSupprimerQuant à dire qu'elle a “peut-être” été mêlée à la Saint-Barthélémy, je vous trouve d'une grande indulgence avec la dame…
Et clic.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerPeut-être...
taggée moi aussi... pas facile !
RépondreSupprimerMerci beaucoup CC ! Deux femmes passionnantes ! Je publie ton billet en 9e position. Oui, Louise Labé après avoir été l'érégie du féminisme au milieu du 20e siècle par là (parce qu'elle a demandé aux femmes de son temps de s'élever un peu au-dessus de leur quenouille)est balayée comme fétu de paille, par une universitaire qui se croit très maline. Mais les opposants à la théorie de cette croque-morte sont quand même majoritaires !
RépondreSupprimerA Dider Goux : Catherine, protégeait Ronsard (poète officiel de la cour) et pas Montaigne qui se débrouillait tout seul dans le Périgord, c'est vrai. Quant au rôle de Catherine à la Saint-Barthélémy : tout ce que l'on peut dire avec certitude c'est qu'elle a fait tout ce qu'elle a pu pour empêcher une guerre civile. Mais que voulez-vous, les petits chefs des diverses factions ne rêvaient que de s'entre-trucider!
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