D'habitude, je publie chaque année, comme un marronnier, un billet à la con, pour me plaindre de cette heure d'été qui revient depuis 1973 et la première crise pétrolière, me voler une heure de sommeil.
Cette année, c'est samedi et pas dimanche que je le publie. Demain, dès l'aube, avant même que la campagne blanchisse, à cause de cette fichue crise qui n'en finit pas depuis bien avant ma naissance, je partirai. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
24 heures de bus avec des adolescents pour aller en Andalousie.
J'ai hâte et je redoute...
Mais cette année, l'heure d'été aura un petit air de vacances, quand même...Malgré les 45 ados aux hormones chauffées à blanc par le soleil andalou !
C'est toujours trop court, d'habitude, un dimanche.
C'est toujours du temps qui fuit entre paresse et tendresse.
Quand on pense toucher à l'interminable de l'ennui, pourtant,
Le voilà qui vient déjà, le soir et son incertain lendemain...
Et voilà qu'en plus, au milieu de la nuit, des bureaucrates sont venus retirer soixante minutes de notre vie...
Depuis que je suis née, chaque année l'affaire est répétée si bien que déjà on m'a volé plus d'une journée de vie...Plus d'une journée...
CC
26 mars 2011
25 mars 2011
Honte à qui peut chanter
Découvrez la playlist Honte à qui peut chanter avec Maxime Le Forestier
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, elle brûle tout le temps
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson
En mil neuf cent trente-sept que faisiez-vous mon cher
J'avais la fleur de l'âge et la tête légère
Et l'Espagne flambait dans un grand feu grégeois
Je chantais, et j'étais pas le seul y a de la joie
Et dans l'année quarante mon cher que faisiez-vous?
Les Teutons forçaient la frontière, et comme un fou
Et comme tout un chacun, vers le Sud, je fonçais
En chantant tout ça, ça fait d'excellents Français
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, elle brûle tout le temps
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson
A l'heure de Pétain, à l'heure de Laval
Que faisiez-vous mon cher en plein dans la rafale?
Je chantais, et les autres ne s'en privaient pas
Bel ami seul ce soir j'ai pleuré sur tes pas
Mon cher, un peu plus tard, que faisait votre glotte
Quand en Asie ça tombait comme à Gravelotte?
Je chantais, il me semble, ainsi que tout un tas
De gens, Le déserteur les croix Quand un soldat
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, elle brûle tout le temps
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson
Que faisiez-vous mon cher au temps de l'Algérie
Quand Brel était vivant qu'il habitait Paris?
Je chantais, quoique désolé par ces combats
La valse à mille temps et Ne me quitte pas
Le feu de la ville éternelle est éternel
Si Dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles
A qui fera-t-on croire que le bon populo
Quand il chante quand même, est un parfait salaud?
Honte à cet effronté qui peut chanter pendant
Que Rome brûle, elle brûle tout le temps
Honte à qui malgré tout fredonne des chansons
A Gavroche, à Mimi Pinson
Georges Brassens
22 mars 2011
On nous refait le coup du FN
Martial Bourquin interviewé dans Marianne le 19/03 |
C'est fou, on en oublierait presque la crise, la 3ème guerre mondiale en Libye et le nuage nucléaire qui va tomber sur nos tronches déjà bien amochées par Tchernobyl.
Le FN, ça fait peur à moi, à nous, aux journalistes ou aux petits intellos qui se montent le bourrichon devant internet. En 2002, ça avait fait peur aussi aux mêmes. Ils avaient réussi à nous monter suffisamment la tête pour qu'on aille voter comme un seul homme pour le grand couillon de Chirac.
Cette fois-ci, le coup de la psychose à coup de bruit de bottes, de peste brune ou je ne sais pas quoi légèrement nauséabond, ça ne marchera pas.
Les gens n'ont plus peur du FN. A part les journalistes.
Le FN, si on réfléchit un peu, les seules fois où il a fait ses preuves, c'était dans des villes du sud et ça a été un désastre, niveau gestion et ça a battu des records niveau corruption et népotisme. Plutôt pire que les autres partis...En tout cas, pas mieux...
En plus, ces maigres expériences laissent un doute suffisant pour que l'électorat puisse espérer trouver du sang neuf dans les rangs de l'extrême droite.
Ensuite, tout le monde le rabâche, la fille est moins borgne que le père, elle est plus consensuelle, elle axe sa com' sur le social, ce terrain que la gauche devrait occuper, plutôt que d'enfiler des perles. Elle ne parle plus de camps de concentration : le public jeune n'a pas envie de se retrouver dans un cours d'histoire et elle a bien compris que personne ne peut se permettre de rire avec ça.
Enfin, Sarkozy, en décomplexant la droite, en ouvrant la boîte de Pandore sur les thèmes porteurs de l'Islam, de l'immigration ou les Rroms, a complétement décomplexé tout le monde sur le sujet. Il est de moins en moins rare d'entendre sa boulangère déclamer de l'insulte raciste au mètre, comme si les arabes payaient moins cher la baguette de tradition française. D'ailleurs, la boulangère, elle vote, elle. Pas question qu'elle s'abstienne.
Personne pour dire simplement que depuis toujours, pauvreté rime avec criminalité parce qu'il faut bien manger. Et qu'à choisir entre un commerce bien rémunéré au pied de son immeuble où il n'y a plus d'ilotier pour cause de budget du ministère de l'intérieur en légère baisse et un job de déménageur en intérim à 80 bornes de chez soi, le choix est vite fait.
Bref, s'il y a bien quelques justesses dans le constat du FN, les solutions proposées sont plutôt fantaisistes : mettre des étrangers nés en France dans des bateaux pour les mener vers des pays où ils n'ont jamais mis les pieds que pour les vacances d'été, ça ne pourra pas régler le problème du chômage. D'autant que ces jeunes qu'on pourrait mettre dans des bateaux sont probablement au chômage eux-mêmes...L'argument "ces arabes qui piquent le boulot des français" ne tient pas tellement...
Il est temps que la gauche s'empare concrètement du problème de l'emploi. C'est le nerfs de la guerre. Il y a des gens qui bossent sur le sujet, au PS. Espérons qu'ils soient entendus. (Voir l'image en plus grand, en cliquant dessus.)
CC
21 mars 2011
Des élections ? Où ça ?
J'ai regardé mollement les résultats du premier tour des cantonales sur internet. Je ne suis pas concernée au premier plan, puisque je ne votais et qu'on ne votait pas non plus dans mon canton d'origine, en Savoie. On votait juste à côté...
Hier, il faisait un temps magnifique. On est allé se balader en forêt, avec un chien gambadant à nos côtés et je crois qu'on a pris un petit coup de soleil sur le nez. Et puis le soir, on a fait taire le blues du dimanche soir dans la petite pizzéria d'en bas.
C'était le plan pour éviter la soirée électorale à la télé. D'ailleurs, il y avait les Experts sur TF1.
TF1, voilà une chaîne qui a le sens des priorités : c'est vrai, une série qui met en avant les travers les plus odieux des êtres humains, ça fait toujours un peu flipper les téléspectateurs. Des assassinats, des viols, des séquestrations perpétrés par des latinos (leurs arabes de là-bas) ça fait flipper pépé mémé devant la télé. La peur est la meilleure conseillère pour le vote de droite.
Je raconte n'importe quoi : les gens qui regardent TF1 ne vont pas voter. Si, à la rigueur, ils pouvaient le faire par SMS, je ne dis pas. Bon, pour les plus âgés d'entre eux, le médecin conseille parfois une petite promenade digestive, alors, on pousse jusqu'au bureau de vote, c'est l'occasion. Surtout s'il fait beau. Mais les jeunes font du sport avec leur wii devant leur télé...
Et d'ailleurs, ces élections ? Quelles élections ??? L'enveloppe kraft qu'on a pas ouvert, là, qu'on a laissé traîner sur le meuble de l'entrée, c'était ça ??? Ah ? Mais on ne savait pas. D'ailleurs, personne n'en a parlé sur TF1. Dans Carré VIIIP, rien, dans Les Douze Coups de midi, rien...Pas mieux sur M6. Non, il n'y avait pas d'élection. On le saurait.
Et à Paris, alors, ça a donné quoi, ces "soi-disant" élections ? Y'avait pas d'élections à Paris ? Eh ben ! Alors ! Tu vois bien qu'il n'y avait pas d'élection !
CC
Hier, il faisait un temps magnifique. On est allé se balader en forêt, avec un chien gambadant à nos côtés et je crois qu'on a pris un petit coup de soleil sur le nez. Et puis le soir, on a fait taire le blues du dimanche soir dans la petite pizzéria d'en bas.
C'était le plan pour éviter la soirée électorale à la télé. D'ailleurs, il y avait les Experts sur TF1.
Il y avait des moutons, hier, aussi... |
Je raconte n'importe quoi : les gens qui regardent TF1 ne vont pas voter. Si, à la rigueur, ils pouvaient le faire par SMS, je ne dis pas. Bon, pour les plus âgés d'entre eux, le médecin conseille parfois une petite promenade digestive, alors, on pousse jusqu'au bureau de vote, c'est l'occasion. Surtout s'il fait beau. Mais les jeunes font du sport avec leur wii devant leur télé...
Et d'ailleurs, ces élections ? Quelles élections ??? L'enveloppe kraft qu'on a pas ouvert, là, qu'on a laissé traîner sur le meuble de l'entrée, c'était ça ??? Ah ? Mais on ne savait pas. D'ailleurs, personne n'en a parlé sur TF1. Dans Carré VIIIP, rien, dans Les Douze Coups de midi, rien...Pas mieux sur M6. Non, il n'y avait pas d'élection. On le saurait.
Et à Paris, alors, ça a donné quoi, ces "soi-disant" élections ? Y'avait pas d'élections à Paris ? Eh ben ! Alors ! Tu vois bien qu'il n'y avait pas d'élection !
CC
19 mars 2011
Canton n'a que l'amour
Mon canton d'origine... |
Pas moi, pas cette fois. C'est la spécificité des cantons : tout le monde ne vote pas en même temps.
(Eh oui ! Je suis une blogueuse de gauche qui manque de crédibilité car je fais des billets pour des livres que je n'ai pas lus et pour des élections pour lesquelles je ne vote pas. Je fais ce que je veux.)
A quoi ça sert, les cantons, au juste ?
En milieu rural, on s'en rend peut-être plus compte qu'en ville : le canton est une véritable entité, une identité, même, pour les gens vivant dans les petites communes. C'est au chef lieu de canton qu'on se retrouve, c'est souvent le plus gros bourg, celui où on trouve les services comme la gendarmerie, le centre des impôts, le collège, l'office de tourisme...C'est là aussi que s'installent les banques et les commerces un peu plus importants. C'est là que se tiennent les fêtes ou les foires...
Cela, c'est l'expérience du canton que j'ai depuis que je suis petite.
Maintenant, je vis dans une plus grande ville. Mon expérience personnelle de professeur me permet de dire que le canton a une importance dans la gestion des collèges : les moyens techniques, les ordinateurs, les dictionnaires, les tables, les chaises, les travaux de peinture ou d'entretien, bref, tout ce qui permet aux élèves d'avoir un cadre de travail correct, c'est le boulot du canton.
Il y a aussi les routes, très important, surtout à la sortie de l'hiver, et puis les logements sociaux. Problématique qui est la 4ème préoccupation des Français...
Il me semble que c'est notamment pour cela qu'il ne faut pas négliger d'aller voter demain, en vérifiant bien sûr le programme de chacun : il est préférable que les candidats (ou les candidates) parlent réellement du terrain. Que ce ne soit pas de vagues programmes tapant sur Sarko ou reprenant le programme national.
Le canton, c'est une des administrations qui a un peu de pouvoir et qui est le plus proche de vous. Ne l'oubliez pas...
CC
18 mars 2011
Deux livres...
Deux livres qui me paraissent intéressants. Pas encore lus (même pas encore achetés...) mais ce que j'en ai lu ou entendu m'a donné envie.
Le premier, c'est Le Livre noir de l'agriculture, d'Isabelle Saporta.
L'Agriculture Noire par Saporta 1 [ITW] Onpc... par peanutsie
Le second, c'est Voyages en France d'Eric Dupin.
Pas sûr que ces deux livres soient d'un enthousiasme et d'un optimisme fous. Mais ils me semblent dresser un portrait de la France rurale assez juste.
Entre FNSEA, mal bouffe, sentiment d'un monde qui va trop vite, d'une mondialisation qui nous dépasse...
Sortir un peu du parisianisme, aussi.
CC
Le premier, c'est Le Livre noir de l'agriculture, d'Isabelle Saporta.
L'Agriculture Noire par Saporta 1 [ITW] Onpc... par peanutsie
Le second, c'est Voyages en France d'Eric Dupin.
Pas sûr que ces deux livres soient d'un enthousiasme et d'un optimisme fous. Mais ils me semblent dresser un portrait de la France rurale assez juste.
Entre FNSEA, mal bouffe, sentiment d'un monde qui va trop vite, d'une mondialisation qui nous dépasse...
Sortir un peu du parisianisme, aussi.
CC
17 mars 2011
Jeudi soir, fatigue
Entre psychose ordinaire et fatigue du quotidien...
Que des mauvaises nouvelles, dès que le réveil s'est mis en marche, ce matin. Le Japon qui va nous péter à la figure, alors que les pillards de la bourse dépècent la bête, la Libye qui va être le théâtre d'un massacre épouvantable, sans que l'ONU, l'Europe ou les USA ne lèvent le petit doigt...
Le tarif de l'essence, les collègues qui en rajoutent dans le catastrophisme nucléaire, comme si je n'avais déjà pas assez à faire avec mon hypocondrie, toute seule, avec cette tyroïde qui me démange bizarrement depuis samedi dernier, si j'vous jure...Je sais que c'est pas possible, mais la psychose, ça ne se commande pas...
Et puis ensuite, cette fichue séquence sur les textes fondateurs, en 6ème, où je marche sur des œufs pour ne pas froisser la susceptibilité des uns et des autres...
L'élève de troisième, super doué, brillant comme je n'en ai jamais vu, qui joue à l'insolent et qui déclare qu'il n'a qu'un rêve : quitter l'école à 16 ans pour se faire dealer...
La pluie. Mais la pluie, en mars, c'est du bonheur. Il faudrait qu'il pleuve encore plus, la terre des jardins est sèche, paraît-il.
Cette année, les légumes radioactifs n'auront peut-être pas besoin d'eau, allez savoir...Et ils éclaireront la nuit.
CC
Que des mauvaises nouvelles, dès que le réveil s'est mis en marche, ce matin. Le Japon qui va nous péter à la figure, alors que les pillards de la bourse dépècent la bête, la Libye qui va être le théâtre d'un massacre épouvantable, sans que l'ONU, l'Europe ou les USA ne lèvent le petit doigt...
Le tarif de l'essence, les collègues qui en rajoutent dans le catastrophisme nucléaire, comme si je n'avais déjà pas assez à faire avec mon hypocondrie, toute seule, avec cette tyroïde qui me démange bizarrement depuis samedi dernier, si j'vous jure...Je sais que c'est pas possible, mais la psychose, ça ne se commande pas...
Et puis ensuite, cette fichue séquence sur les textes fondateurs, en 6ème, où je marche sur des œufs pour ne pas froisser la susceptibilité des uns et des autres...
L'élève de troisième, super doué, brillant comme je n'en ai jamais vu, qui joue à l'insolent et qui déclare qu'il n'a qu'un rêve : quitter l'école à 16 ans pour se faire dealer...
La pluie. Mais la pluie, en mars, c'est du bonheur. Il faudrait qu'il pleuve encore plus, la terre des jardins est sèche, paraît-il.
Cette année, les légumes radioactifs n'auront peut-être pas besoin d'eau, allez savoir...Et ils éclaireront la nuit.
CC
16 mars 2011
Ephémère
Il y a quelques jours, quelques mois, ce fut le quart d'heure de gloire médiatique pour la Côte d'Ivoire. Élections présidentielles louches, révoltes du peuple, catastrophe d'un pays tiraillé par une guerre civile naissante, embarras internationaux...Et maintenant ?
Il y a quelques jours, il y a quelques semaines, ce fut le quart d'heure de gloire de la Tunisie. Mise en fuite d'un dictateur, peuple victorieux, heureux, à la recherche d'un idéal de liberté. Le gouvernement suivant a été mis en échec...Depuis ?
Il y a quelques jours, il y a quelques semaines, ce fut le quart d'heure de gloire télévisée et twittée de l'Égypte. Tyran renversé, peuple exultant, scènes de liesse après quelques heurts sanglant. Une place repeinte, et puis ?
Il y a quelques jours, quelques semaines, la Libye a tenté sa chance au grand jeu de la Fortune : prendre sa liberté, faire fuir le dictateur. Pour l'instant, on ne sait pas, on ne sait plus. Le film n'est plus à l'affiche que dans les salles de province...
Il y a quelques jours, les médias français ont fait sensation avec la vague brune Le Pen. Un creux dans les catastrophes internationales, un trou dans le planning mondial du pire. Alors on a fait de la peur de terroir. Une pause pour les reporters internationaux, quelques jours de RTT, en famille.
Et puis, le 11 mars, c'est le Japon qui a pris la place de la Une du Journal mondial. Six colonnes à la une, du sensationnel, de l'extraordinaire : tous les éléments du tragique, du catastrophique, naturel et moins naturel. Cela ne fait pas encore une semaine, le public n'est pas encore lassé. Alors on tartine.
Quand est-ce qu'on passera à autre chose ? Si l'on en croit les événements précédents, d'ici une quinzaine de jours, on aura presque oublié. On ne plaindra les Japonnais que de loin en loin, par de petits entrefilets de dernière page.
Drôle de monde...
CC
Il y a quelques jours, il y a quelques semaines, ce fut le quart d'heure de gloire de la Tunisie. Mise en fuite d'un dictateur, peuple victorieux, heureux, à la recherche d'un idéal de liberté. Le gouvernement suivant a été mis en échec...Depuis ?
Une du Figaro - 16/03/2011 |
Il y a quelques jours, il y a quelques semaines, ce fut le quart d'heure de gloire télévisée et twittée de l'Égypte. Tyran renversé, peuple exultant, scènes de liesse après quelques heurts sanglant. Une place repeinte, et puis ?
Il y a quelques jours, quelques semaines, la Libye a tenté sa chance au grand jeu de la Fortune : prendre sa liberté, faire fuir le dictateur. Pour l'instant, on ne sait pas, on ne sait plus. Le film n'est plus à l'affiche que dans les salles de province...
Il y a quelques jours, les médias français ont fait sensation avec la vague brune Le Pen. Un creux dans les catastrophes internationales, un trou dans le planning mondial du pire. Alors on a fait de la peur de terroir. Une pause pour les reporters internationaux, quelques jours de RTT, en famille.
Et puis, le 11 mars, c'est le Japon qui a pris la place de la Une du Journal mondial. Six colonnes à la une, du sensationnel, de l'extraordinaire : tous les éléments du tragique, du catastrophique, naturel et moins naturel. Cela ne fait pas encore une semaine, le public n'est pas encore lassé. Alors on tartine.
Quand est-ce qu'on passera à autre chose ? Si l'on en croit les événements précédents, d'ici une quinzaine de jours, on aura presque oublié. On ne plaindra les Japonnais que de loin en loin, par de petits entrefilets de dernière page.
Drôle de monde...
CC
14 mars 2011
Une centrale nucléaire en zone sismique ? Pas de ça chez nous...
Ce n'est pas nouveau : l'énergie nucléaire est propre.
Elle ne produit pas de CO2.
Ce n'est pas nouveau : l'énergie nucléaire, en plus d'être propre, est une énergie qui nettoie. Elle nettoie tout sur son passage. Plus de 20 ans après Tchernobyl, on n'a pas encore vue une entreprise de nettoyage reprendre de l'activité dans le secteur.
En France, on a une belle économie autour des centrales. C'est un des secteurs florissant de notre génie industriel. On vend de l'énergie aux autres pays européens. De quoi être fiers.
Nos centrales nucléaires, si l'on écoute les Besson ou les Guaino, sont les plus sûres au monde. Elles ont 30 ans, mais se portent comme un charme.
Ensuite, Tchernobyl, c'est une chose : l'URSS, on le sait bien, c'était incompétence et compagnie, il était bien évident qu'on ne pouvait pas confier une centrale nucléaire à ces miséreux alcooliques...Le Japon, c'est encore une autre chose. On les croyait malins, à la pointe de la technologie, tout ça...Mais quand même ! Construire des centrales nucléaires dans une zones sismiques, quelle connerie ! ça va contre le bon sens, voyons...C'est pas en France qu'on ferait ça !
Non, chez nous, tout est sous contrôle. Près de chez moi, il y a Fessenheim, par exemple. C'est la doyenne. Une fière vieillarde qui rend toujours de bons et loyaux services. Sûre, oui, sans aucun doute.
Mais dans une zone sismique aussi. Si, madame. Mais c'est différent. Ici, on a des tremblements de terre sympa. Rien à voir avec le Japon, bien sûr.
En France, on a le savoir faire. Pas les Japonais. En France, on met l'argent nécessaire pour que ça marche bien. Pas les Japonais. En France, on est transparent sur tout ça et on sait se préparer en cas d'accident, toujours mineur, d'ailleurs. Souvenez-vous, le nuage de Tchernobyl. Les Japonais, eux, ne savent pas se préparer...
Alors que la prise de conscience devrait être flagrante, alors que même un enfant de 3 ans pourrait comprendre qu'il n'est pas bien malin de produire de l'énergie avec des bombes en puissance, on assiste à une immense campagne de propagande pour Areva. Tout va bien.
L'homme a pourtant quelques ressources intellectuelles pour au moins commencer à réfléchir à d'autres moyens de produire de l'énergie, non ?
CC
Elle ne produit pas de CO2.
Ce n'est pas nouveau : l'énergie nucléaire, en plus d'être propre, est une énergie qui nettoie. Elle nettoie tout sur son passage. Plus de 20 ans après Tchernobyl, on n'a pas encore vue une entreprise de nettoyage reprendre de l'activité dans le secteur.
En France, on a une belle économie autour des centrales. C'est un des secteurs florissant de notre génie industriel. On vend de l'énergie aux autres pays européens. De quoi être fiers.
Nos centrales nucléaires, si l'on écoute les Besson ou les Guaino, sont les plus sûres au monde. Elles ont 30 ans, mais se portent comme un charme.
Ensuite, Tchernobyl, c'est une chose : l'URSS, on le sait bien, c'était incompétence et compagnie, il était bien évident qu'on ne pouvait pas confier une centrale nucléaire à ces miséreux alcooliques...Le Japon, c'est encore une autre chose. On les croyait malins, à la pointe de la technologie, tout ça...Mais quand même ! Construire des centrales nucléaires dans une zones sismiques, quelle connerie ! ça va contre le bon sens, voyons...C'est pas en France qu'on ferait ça !
Non, chez nous, tout est sous contrôle. Près de chez moi, il y a Fessenheim, par exemple. C'est la doyenne. Une fière vieillarde qui rend toujours de bons et loyaux services. Sûre, oui, sans aucun doute.
Mais dans une zone sismique aussi. Si, madame. Mais c'est différent. Ici, on a des tremblements de terre sympa. Rien à voir avec le Japon, bien sûr.
En France, on a le savoir faire. Pas les Japonais. En France, on met l'argent nécessaire pour que ça marche bien. Pas les Japonais. En France, on est transparent sur tout ça et on sait se préparer en cas d'accident, toujours mineur, d'ailleurs. Souvenez-vous, le nuage de Tchernobyl. Les Japonais, eux, ne savent pas se préparer...
Alors que la prise de conscience devrait être flagrante, alors que même un enfant de 3 ans pourrait comprendre qu'il n'est pas bien malin de produire de l'énergie avec des bombes en puissance, on assiste à une immense campagne de propagande pour Areva. Tout va bien.
L'homme a pourtant quelques ressources intellectuelles pour au moins commencer à réfléchir à d'autres moyens de produire de l'énergie, non ?
CC
11 mars 2011
Ségolène Royal est-elle Voldemort ?
Joli tailleur, Ségolène... |
Encore ?
Elle n'est pas morte ?
Mais qu'est-ce qu'elle fait ? On ne la voit plus, on ne l'entend plus...Plus personne n'en parle.
Vous avez vu comment tout le monde évite de dire son nom, comme si elle était Voldemort ?
Une sorcière, oui...
Il n'empêche que ce n'est pas Montebourg, Aubry ou Hollande qui provoquent toutes ces chroniques ridicules, toutes ces petites phrases idiotes sur la suppression des primaires au PS...
Aubry a dit qu'elle se retirerait en faveur de DSK. Hollande aussi. Montebourg n'est pas une menace crédible pour le patron du FMI. Alors ?
Alors, on s'ingénie à ne pas prononcer le nom de Ségolène Royal, comme pour éloigner le malheur et la désolation. Comme par superstition...
En fait, s'il y avait des primaires maintenant, il se pourrait bien que Royal soit bien placée. Très bien même.
Aubry est aussi charismatique qu'un potchevlech. DSK est aussi à gauche qu'un trader boursier. Hollande est trop maigre.
Mais Royal, elle bosse, vraiment. Sans faire la bourde de la surmédiatisation, elle propose des réflexions de fond sur le travail, par exemple. Elle est sur le terrain, aussi. Elle a déjà vécu une présidentielle et a beaucoup appris. On apprend, de ses échecs...Et en plus, elle a eu un tour de chauffe, déjà...
L'écarter, systématiquement, au prétexte qu'elle a eu sa chance et qu'elle est passée, c'est un argument qui ne tient pas. Combien de fois Mitterrand s'est-il présenté avant d'être élu ? Et qui au PS aurait fait mieux qu'elle face à la machine de guerre Sarkozy ? D'autant qu'elle n'était pas soutenue de manière flagrante par son parti...
Mais les gens qui travaillent, au PS, ça fait peur. C'est surprenant, ça, non ?
CC
10 mars 2011
Travailler abrutit
(Et je n'ai pas besoin de ça pour être abrutie...)
J'ai donné huit heures de cours aujourd'hui et comme toujours dans ces cas-là, j'ai la tête pleine de vide, complétement rincée, le cerveau, au scanner, ressemble à une sorte de mélasse, de bouillie pas claire.
Que s'est-il passé aujourd'hui ?
Le petit Bastien a encore eu un comportement étrange : figurez-vous qu'il a fait tomber sa pointe de compas dans sa fiole de blanc et qu'il a passé l'heure à tenter de la récupérer.
Figurez-vous qu'aujourd'hui, j'ai entendu des tonnes d'insultes. Je soupçonne la petite Jessie de développer le syndrome de Gilles de la Tourette. Cela occasionne quelques tensions dans la classe de 6èmeD.
Je ne travaille pas dans un institut spécialisé.
Je n'ai pas entendu parler de sondages pour Marine Le Pen aujourd'hui.
Ce soir, j'aimerais me souvenir des belles choses.
Un élève de troisième a fait des réflexions très fines sur De l'esclavage des nègres de Montesquieu, ainsi que sur le chapitre III de Candide.
Un autre est allé emprunter un livre à la bibliothèque pour la première fois.
Ma douce a ouvert un blog et je suis très heureuse.
CC
J'ai donné huit heures de cours aujourd'hui et comme toujours dans ces cas-là, j'ai la tête pleine de vide, complétement rincée, le cerveau, au scanner, ressemble à une sorte de mélasse, de bouillie pas claire.
Que s'est-il passé aujourd'hui ?
Le petit Bastien a encore eu un comportement étrange : figurez-vous qu'il a fait tomber sa pointe de compas dans sa fiole de blanc et qu'il a passé l'heure à tenter de la récupérer.
Figurez-vous qu'aujourd'hui, j'ai entendu des tonnes d'insultes. Je soupçonne la petite Jessie de développer le syndrome de Gilles de la Tourette. Cela occasionne quelques tensions dans la classe de 6èmeD.
Je ne travaille pas dans un institut spécialisé.
Je n'ai pas entendu parler de sondages pour Marine Le Pen aujourd'hui.
Ce soir, j'aimerais me souvenir des belles choses.
Un élève de troisième a fait des réflexions très fines sur De l'esclavage des nègres de Montesquieu, ainsi que sur le chapitre III de Candide.
Un autre est allé emprunter un livre à la bibliothèque pour la première fois.
Ma douce a ouvert un blog et je suis très heureuse.
CC
9 mars 2011
En France, on n'a pas de pétrole...
"- Tu vas voir comment le prix de l'essence y va monter...- Moi, ça va rien changer, je prends toujours cent francs d'essence" JM Gourio "Les Brèves de comptoir" |
Voilà qu'une sorte de Marie-Antoinette vient nous dire (ou presque) : "Vous n'avez plus d'essence pour votre char ? Prenez un jet"...
Non, c'est pas tout à fait ça, en fait.
C'est plutôt Marie-Antoinette qui jouait au fond du parc de Versailles, dans sa mini ferme, avec ses minis moutons trop choux, vous savez...Elle n'avait aucune idée de l'odeur des vrais moutons, ni combien cela fait mal aux reins et aux mains de traire vraiment chaque jour un troupeau de chèvres...
C'est plutôt ça, Madame Lagarde. Elle a pris son énorme voiture flambant neuve. Une belle Peugeot, fleuron de l'économie Française. Quand je dis qu'elle l'a prise, j'abuse...Elle n'a même pas pris la portière, on lui a ouverte...Et le volant, c'est son chauffeur qui l'a empoigné.
Elle a dit : "Emmenez-moi dans une de ces stations-service où vous avez vos habitudes, mon bon..."
Elle n'avait jamais humé pour de vrai l'odeur du gasoil dans le petit matin. Elle fut sans doute saisie d'un petit haut le cœur : elle pensait que les voitures, ça ne sentait que le cuir fin de la sellerie.
Une fois ce haut le cœur réprimé, elle a débité deux ou trois banalités sur les économies d'essence qu'on pourrait faire en roulant doucement...
On peut avoir des voitures neuves, aussi, ça consomme moins d'énergie mais ça consomme plus de sous. La relance de la consommation, c'est important, ça.
Sinon, pour les ploucs qui n'ont que leur vieille caisse pourrie pour aller au taf tous les jours ? Pas de réponses. D'ailleurs, la question ne se pose même pas. Ils se débrouilleront. Ils l'ont toujours fait et ils sont bien obligés.
Sinon, on aurait pu parler de politique de transport en commun, de bus, de tram, de métro, de RER, de vélo, de co-voiturage, de véhicule électrique, de télétravail...
Mais il est loin, le temps du Grenelle de l'environnement...
CC
Libellés :
écologie,
économie,
environnement,
Lagarde
8 mars 2011
La journée de la femme
Et moi, et moi, et moi ?
C'est un recul, je trouve cette année.
Moins d'intérêt. Un reportage dans le JT, banalisation du message...Oui, les femmes sont moins payées que les hommes, oui, elles n'atteignent jamais les postes les plus élevés dans les entreprises, oui, elles effectuent la plus grande partie des tâches ménagères, oui, elles sont maltraités, violées,...
Oui, on sait tout ça, on nous le rabâche une fois par an. Et rien ne change.
Mais quand même on ne va pas se plaindre, c'est une femme qui est plébiscitée pour la prochaine présidentielle. Les Français changent, ils évoluent.
Mon cul !
Ce matin, un élève, à qui je rappelais que c'était la journée de la femme, parce qu'il venait de couper la parole à une camarade, m'a rétorqué : "Et hier, c'était la journée de l'homme ?"
C'est tous les jours, la journée de l'homme, t'a de la chance, mon p'tit gars, t'es tombé du bon côté.
Oui, c'est déjà en 5ème que ça commence : les p'tits gars coupent la parole aux filles. Ils sont pourtant plus médiocres qu'elles, en classe. Ils se contentent du minimum, parce qu'ils savent déjà qu'à niveau d'étude égal, on les choisira. Dans un bulletin, un prof qui n'y a pas réfléchi, écrira toujours qu'une fille est laborieuse, même si ses résultats sont médiocres, alors que pour un garçon, il dira qu'il est paresseux et qu'il a des capacités à exploiter.
On pardonnera plus facilement l'échec d'un garçon, on surévaluera toujours un peu sa copie. On dirigera toujours un garçon plutôt vers des études scientifiques et les filles vers des études littéraires...
C'est aussi à ce niveau-là que je dois être vigilante. Et il y a du boulot...
CC
C'est un recul, je trouve cette année.
Moins d'intérêt. Un reportage dans le JT, banalisation du message...Oui, les femmes sont moins payées que les hommes, oui, elles n'atteignent jamais les postes les plus élevés dans les entreprises, oui, elles effectuent la plus grande partie des tâches ménagères, oui, elles sont maltraités, violées,...
Oui, on sait tout ça, on nous le rabâche une fois par an. Et rien ne change.
Mais quand même on ne va pas se plaindre, c'est une femme qui est plébiscitée pour la prochaine présidentielle. Les Français changent, ils évoluent.
Mon cul !
Ce matin, un élève, à qui je rappelais que c'était la journée de la femme, parce qu'il venait de couper la parole à une camarade, m'a rétorqué : "Et hier, c'était la journée de l'homme ?"
C'est tous les jours, la journée de l'homme, t'a de la chance, mon p'tit gars, t'es tombé du bon côté.
Oui, c'est déjà en 5ème que ça commence : les p'tits gars coupent la parole aux filles. Ils sont pourtant plus médiocres qu'elles, en classe. Ils se contentent du minimum, parce qu'ils savent déjà qu'à niveau d'étude égal, on les choisira. Dans un bulletin, un prof qui n'y a pas réfléchi, écrira toujours qu'une fille est laborieuse, même si ses résultats sont médiocres, alors que pour un garçon, il dira qu'il est paresseux et qu'il a des capacités à exploiter.
On pardonnera plus facilement l'échec d'un garçon, on surévaluera toujours un peu sa copie. On dirigera toujours un garçon plutôt vers des études scientifiques et les filles vers des études littéraires...
C'est aussi à ce niveau-là que je dois être vigilante. Et il y a du boulot...
CC
7 mars 2011
En attendant la relance
Une chanson de Tété.
La Relance
Il est grand maintenant
Le glorieux grand messire
Des indes et de l'empire
Le temps béni de grand maman
Le monde s'en fait l'écho
La patrie se délite
Le pacte les élites
Mais que fait le gouvernement ?
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
Complaisance mauvaise foi
En attendant la relance
En attendant la relance
Qu'en est-il du luxe d'antan
D'aussi belles manières
Ne recueillent plus guère
Que railleries et bâillements
Puisque chez les petites gens
La rumeur se diffuse
Le marché nous abuse
Mais que fait le gouvernement ?
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
(Allez nous dire de ci de là)
En attendant la relance
En attendant la relance
En attendant la relance
Bonaparte si tu m'entends
Exauce nos prières
Et fait que nos lumières
Brillent à nouveau comme naguère
Que se relève la France
Quel drame quand on y pense
Que de n'avoir plus d'humanité
Les moyens de sa vanité
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
Complaisance mauvaise foi
En attendant la relance
En attendant la relance
La Relance
Il est grand maintenant
Le glorieux grand messire
Des indes et de l'empire
Le temps béni de grand maman
Le monde s'en fait l'écho
La patrie se délite
Le pacte les élites
Mais que fait le gouvernement ?
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
Complaisance mauvaise foi
En attendant la relance
En attendant la relance
Qu'en est-il du luxe d'antan
D'aussi belles manières
Ne recueillent plus guère
Que railleries et bâillements
Puisque chez les petites gens
La rumeur se diffuse
Le marché nous abuse
Mais que fait le gouvernement ?
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
(Allez nous dire de ci de là)
En attendant la relance
En attendant la relance
En attendant la relance
Bonaparte si tu m'entends
Exauce nos prières
Et fait que nos lumières
Brillent à nouveau comme naguère
Que se relève la France
Quel drame quand on y pense
Que de n'avoir plus d'humanité
Les moyens de sa vanité
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Boniments et langue de bois
Qu'importe tant que ça se danse
2 pas de 2 en entrechat
En attendant la relance
Cautère sur jambe de bois
Qu'importe tant que ça se danse
Complaisance mauvaise foi
En attendant la relance
En attendant la relance
Et elle est où, la gauche ?
Rien ne sert de se lamenter.
Il faut se mettre au boulot. Se bouger les fesses.
Un an, c'est long et c'est court à la fois et pour l'instant, le projet du PS est aussi vague que vaste, ce qui ne le rend pas tellement précis.
On dit depuis maintenant...depuis...si longtemps, qu'il faut que la gauche se mette au travail, que c'est devenu une sorte de voeux pieu.
Je suis une paresseuse, je connais bien ce syndrome : "Il faut que je me mette au travail, il faut que je me mette au travail. Oui, mais j'ai encore le temps."
Comme quand le réveil sonne et que vous vous dites "J'ai de l'avance, je peux encore dormir 5 minutes, je prendrais mon petit déj' un peu plus vite...Oh ! Allez, encore 5 minutes, je sauterai vite fait dans mes fringues, ça va passer...Encore 5 minutes ? Oui, pas grave pour le petit déj', de toute façon, je n'ai pas faim...Je me contenterai de me brosser les dents...Oui, encore 5 minutes, je peux bien me passer d'un coup de peigne...Allez, je mettrai mes boots qui n'ont pas de lacets..."
Ce jour-là, on arrive en retard, mal coiffé, avec une haleine de bouc et on tombe d'inanition à 10 heures...
Le PS va finir par arriver aux élections comme un cheveu sur la soupe...
Pourtant, il y a des gens qui pensent et qui travaillent dans ce parti. On ne leur laisse pas de place dans les médias. On laisse les cadors aux manettes, on les écoute parler d'eux et de leur petit problème d'égo. Ils parlent d'eux, de qui ira, de qui ira pas. Les seuls moments où ils ne parlent pas d'eux, ils parlent de Sarkozy. Celui qui est méchant et qui fait beaucoup de mal à la France. Celui qui ne fait pas ce qu'il faut. Oui. Mais que faudrait-il faire à sa place ? On ne sait pas.
Sur l'intégration, sur l'Islam, sur le travail, sur le chômage, sur la politique étrangère...
Il faut non seulement se mettre au travail mais encore prendre ces sujets à bras le corps et donner une vision claire de ce qu'on pense à ce sujet.
Faire un lien, peut-être entre ce chômage et cette pauvreté qui gagne du terrain et cette montée du FN ? Dire qu'effectivement, la délinquance est souvent le fruit d'une grande misère, que cette misère est installée dans les banlieues et que c'est là qu'il faut agir, de manière responsable, en dosant avec justesse, prévention et répression, en favorisant l'installation des services publics, en développant une éducation nationale forte dans ces endroits, en remettant de la police de proximité...
Je ne sais pas, je ne sais rien. Mais il est temps aussi de s'appuyer sur les travaux de Martial Bourquin pour lutter contre les délocalisations, pour garder et développer l'emploi en France...
Il est temps de cesser d'en parler et de se mettre au boulot réellement...
CC
Il faut se mettre au boulot. Se bouger les fesses.
Un an, c'est long et c'est court à la fois et pour l'instant, le projet du PS est aussi vague que vaste, ce qui ne le rend pas tellement précis.
On dit depuis maintenant...depuis...si longtemps, qu'il faut que la gauche se mette au travail, que c'est devenu une sorte de voeux pieu.
Je suis une paresseuse, je connais bien ce syndrome : "Il faut que je me mette au travail, il faut que je me mette au travail. Oui, mais j'ai encore le temps."
Comme quand le réveil sonne et que vous vous dites "J'ai de l'avance, je peux encore dormir 5 minutes, je prendrais mon petit déj' un peu plus vite...Oh ! Allez, encore 5 minutes, je sauterai vite fait dans mes fringues, ça va passer...Encore 5 minutes ? Oui, pas grave pour le petit déj', de toute façon, je n'ai pas faim...Je me contenterai de me brosser les dents...Oui, encore 5 minutes, je peux bien me passer d'un coup de peigne...Allez, je mettrai mes boots qui n'ont pas de lacets..."
Ce jour-là, on arrive en retard, mal coiffé, avec une haleine de bouc et on tombe d'inanition à 10 heures...
Le PS va finir par arriver aux élections comme un cheveu sur la soupe...
Pourtant, il y a des gens qui pensent et qui travaillent dans ce parti. On ne leur laisse pas de place dans les médias. On laisse les cadors aux manettes, on les écoute parler d'eux et de leur petit problème d'égo. Ils parlent d'eux, de qui ira, de qui ira pas. Les seuls moments où ils ne parlent pas d'eux, ils parlent de Sarkozy. Celui qui est méchant et qui fait beaucoup de mal à la France. Celui qui ne fait pas ce qu'il faut. Oui. Mais que faudrait-il faire à sa place ? On ne sait pas.
Sur l'intégration, sur l'Islam, sur le travail, sur le chômage, sur la politique étrangère...
Il faut non seulement se mettre au travail mais encore prendre ces sujets à bras le corps et donner une vision claire de ce qu'on pense à ce sujet.
Faire un lien, peut-être entre ce chômage et cette pauvreté qui gagne du terrain et cette montée du FN ? Dire qu'effectivement, la délinquance est souvent le fruit d'une grande misère, que cette misère est installée dans les banlieues et que c'est là qu'il faut agir, de manière responsable, en dosant avec justesse, prévention et répression, en favorisant l'installation des services publics, en développant une éducation nationale forte dans ces endroits, en remettant de la police de proximité...
Je ne sais pas, je ne sais rien. Mais il est temps aussi de s'appuyer sur les travaux de Martial Bourquin pour lutter contre les délocalisations, pour garder et développer l'emploi en France...
Il est temps de cesser d'en parler et de se mettre au boulot réellement...
CC
Libellés :
2012,
PS,
travailler plus pour gagner plus
5 mars 2011
Être à la peine, avec Marine
Si ce sondage - qui ne signifie rien, comme tous les sondages - nous prouve quelque chose, c'est bien que les médias et les instituts de sondages n'ont plus peur du FN.
Souvenez-vous, il y a pas si longtemps, on nous disait que dans les sondages, le FN était systématiquement sous évalué pour ne pas qu'on lui donne de crédit, pour ne pas que les gens se sentent décomplexés face à ce parti politique.
Souvenez-vous, avant, il n'y a pas très longtemps, les scores du FN devaient être revus à la hausse et ne l'étaient jamais assez, comme on l'a constaté en 2002.
Souvenez-vous, il y a pas 10 ans, on se posait beaucoup de questions avant d'inviter le FN sur un plateau de télé...
Aujourd'hui, donc, on voit Marine tout le temps, partout. Elle a un sourire si beau, si blond, qu'elle ne saurait faire peur.
Aujourd'hui, donc, on publie un samedi comme un autre, un sondage qui met le FN en tête d'affiche...
Le calcul est peut-être purement commercial ! Comment vendre du papier un samedi, s'est-on peut-être dit...En publiant un sondage un peu trash.
Même si ce n'est que ça, cette décomplexitude à plein tube, c'est assez angoissant...
CC
C'est elle-même qui a fait le sondage... |
Souvenez-vous, il y a pas si longtemps, on nous disait que dans les sondages, le FN était systématiquement sous évalué pour ne pas qu'on lui donne de crédit, pour ne pas que les gens se sentent décomplexés face à ce parti politique.
Souvenez-vous, avant, il n'y a pas très longtemps, les scores du FN devaient être revus à la hausse et ne l'étaient jamais assez, comme on l'a constaté en 2002.
Souvenez-vous, il y a pas 10 ans, on se posait beaucoup de questions avant d'inviter le FN sur un plateau de télé...
Aujourd'hui, donc, on voit Marine tout le temps, partout. Elle a un sourire si beau, si blond, qu'elle ne saurait faire peur.
Aujourd'hui, donc, on publie un samedi comme un autre, un sondage qui met le FN en tête d'affiche...
Le calcul est peut-être purement commercial ! Comment vendre du papier un samedi, s'est-on peut-être dit...En publiant un sondage un peu trash.
Même si ce n'est que ça, cette décomplexitude à plein tube, c'est assez angoissant...
CC
3 mars 2011
Exclu top wikio politique. Mars 2011
Merci à l'Hérétique !
Et bravo à tous !
Classement réalisé par Wikio
Et bravo à tous !
Classement réalisé par Wikio
Tendance Haine
C'est bien simple, c'est la tendance fashion du moment. Et comme c'est la fashion week, il faut être dans le coup. Pas le choix.
Je ne parle pas de Galliano. La tendance antisémite, c'est ringard au possible, ça ne se fait plus du tout. Au contraire, bien au contraire. La preuve, là où on trouve le plus d'antisémite, c'est justement chez ceux qu'il faut à tout prix détester pour être in.
La tendance, donc, c'est d'acclamer Zemmour. C'est arrivé ce matin à l'assemblée nationale et c'était les députés UMP qui acclamaient.
Eric Zemmour. Le type qui est là pour faire de l'animation et du buzz sur les plateaux de télé et les radios publicitaires. Avec lui, il y a aussi Elisabeth Lévy ou Sophie de Menthon, mais elles n'ont pas encore été condamnées pour incitation à la haine raciale, ni invitées à l'assemblée.
En fait, ça n'a rien d'étonnant : pour qui surfe un peu sur le net, sur les sites d'info, ça fait un moment que c'est une tendance de fond. Pas vraiment dans les articles, mais dans les commentaires. Sur les blogs, on a un peu la dent dure, parfois, mais croyez-moi, par rapport aux commentateurs des journaux en ligne, ce n'est rien. Et pas seulement ceux du Figaro.
Par exemple, mes articles sont parfois repris par Marianne2.fr. On ne peut pas dire que ce soit le média le plus à droite du net, non. Pourtant, les commentaires, là-bas, sont souvent hallucinants. Et pas modérés. On lit des choses qui vaudraient la prison à Zemmour, c'est pas peu dire.
Remarquez, quand je vais chercher une miche à la boulangerie, j'ai l'impression de les retrouver, mes commentateurs.
"- Tiens, bonjour, Mme RacailleDehors, du site du Figaro ?
- Oui", me répond une petite dame de 70 ans, brushing bleu impeccable et sac cabas amarré au bras gauche. Au bras droit, il y a la laisse de Pepette, le charmant petit caniche abricot..."Il fait gris, aujourd'hui", qu'elle reprend, pour faire la conversation, visant du coin de l'oeil le jeune homme un peu bronzé, qui vient de rentrer avec sa fille dans les bras...
- Gris ? Il fait un temps splendide...
- Oui, enfin, on se comprend. Vous me mettrez un bâtard, madame la boulangère ? De toute façon, dans ce pays, on ne peut plus rien dire, regardez voir, ce pauvre Zemmour, un martyr !"
Alors voilà, Zemmour, c'est l'homme qui fait rêver les femmes de 70 ans.
Ce ne serait pas grand chose si cela n'était pas relayé par le président qui fait peur. "La Révolution, c'est bien beau, mais les Tunisiens et les Libyens risquent de débouler comme un seul homme sur nos côtes françaises. Le couteau entre les dents, près à dégainer les A380 pour les balancer sur les zones pavillonnaires, prenez garde..."
Ce ne serait rien si les "seniors" n'étaient pas ceux qui votent le plus. On ne va pas les blâmer d'exercer leur droit démocratique. Mais on devrait peut-être au moins leur interdire de regarder TF1...
Ce serait encore moins de chose, si ce n'était pas une vraie tendance de fond, sérieusement, cette fois-ci, parce qu'il suffit de regarder un peu autour de nous pour se rendre compte que les partis démocratiques ne proposent pas d'alternative crédible à ces peurs savamment entretenues. Il n'y a pas de hasard : quand un groupe politique comme l'UMP se sert d'un phénomène comme celui-ci, c'est parce qu'il est significatif et qu'il peut rapporter des voix aux élections. Aux cantonales et aux présidentielles.
C'est la victoire du tous pourris, de l'UMPS.
Par contre, l'UMP, si elle tente de ramasser les miettes du gâteau, se fourre le doigt dans l'oeil. Avec des années de promesses de sécurité non tenues derrière elle, elle n'a aucune chance de convaincre.
A moins que Super Zemmour suffise...ça laisse cauchemardeux...
CC
Je ne parle pas de Galliano. La tendance antisémite, c'est ringard au possible, ça ne se fait plus du tout. Au contraire, bien au contraire. La preuve, là où on trouve le plus d'antisémite, c'est justement chez ceux qu'il faut à tout prix détester pour être in.
La tendance, donc, c'est d'acclamer Zemmour. C'est arrivé ce matin à l'assemblée nationale et c'était les députés UMP qui acclamaient.
Eric Zemmour. Le type qui est là pour faire de l'animation et du buzz sur les plateaux de télé et les radios publicitaires. Avec lui, il y a aussi Elisabeth Lévy ou Sophie de Menthon, mais elles n'ont pas encore été condamnées pour incitation à la haine raciale, ni invitées à l'assemblée.
En fait, ça n'a rien d'étonnant : pour qui surfe un peu sur le net, sur les sites d'info, ça fait un moment que c'est une tendance de fond. Pas vraiment dans les articles, mais dans les commentaires. Sur les blogs, on a un peu la dent dure, parfois, mais croyez-moi, par rapport aux commentateurs des journaux en ligne, ce n'est rien. Et pas seulement ceux du Figaro.
Par exemple, mes articles sont parfois repris par Marianne2.fr. On ne peut pas dire que ce soit le média le plus à droite du net, non. Pourtant, les commentaires, là-bas, sont souvent hallucinants. Et pas modérés. On lit des choses qui vaudraient la prison à Zemmour, c'est pas peu dire.
Remarquez, quand je vais chercher une miche à la boulangerie, j'ai l'impression de les retrouver, mes commentateurs.
"- Tiens, bonjour, Mme RacailleDehors, du site du Figaro ?
- Oui", me répond une petite dame de 70 ans, brushing bleu impeccable et sac cabas amarré au bras gauche. Au bras droit, il y a la laisse de Pepette, le charmant petit caniche abricot..."Il fait gris, aujourd'hui", qu'elle reprend, pour faire la conversation, visant du coin de l'oeil le jeune homme un peu bronzé, qui vient de rentrer avec sa fille dans les bras...
- Gris ? Il fait un temps splendide...
- Oui, enfin, on se comprend. Vous me mettrez un bâtard, madame la boulangère ? De toute façon, dans ce pays, on ne peut plus rien dire, regardez voir, ce pauvre Zemmour, un martyr !"
Alors voilà, Zemmour, c'est l'homme qui fait rêver les femmes de 70 ans.
Ce ne serait pas grand chose si cela n'était pas relayé par le président qui fait peur. "La Révolution, c'est bien beau, mais les Tunisiens et les Libyens risquent de débouler comme un seul homme sur nos côtes françaises. Le couteau entre les dents, près à dégainer les A380 pour les balancer sur les zones pavillonnaires, prenez garde..."
Ce ne serait rien si les "seniors" n'étaient pas ceux qui votent le plus. On ne va pas les blâmer d'exercer leur droit démocratique. Mais on devrait peut-être au moins leur interdire de regarder TF1...
Ce serait encore moins de chose, si ce n'était pas une vraie tendance de fond, sérieusement, cette fois-ci, parce qu'il suffit de regarder un peu autour de nous pour se rendre compte que les partis démocratiques ne proposent pas d'alternative crédible à ces peurs savamment entretenues. Il n'y a pas de hasard : quand un groupe politique comme l'UMP se sert d'un phénomène comme celui-ci, c'est parce qu'il est significatif et qu'il peut rapporter des voix aux élections. Aux cantonales et aux présidentielles.
C'est la victoire du tous pourris, de l'UMPS.
Par contre, l'UMP, si elle tente de ramasser les miettes du gâteau, se fourre le doigt dans l'oeil. Avec des années de promesses de sécurité non tenues derrière elle, elle n'a aucune chance de convaincre.
A moins que Super Zemmour suffise...ça laisse cauchemardeux...
CC
2 mars 2011
Réformer l'Education Nationale en 2012 ?
(Réponse au tag amical du Privilégié ! Quel serait l'objectif n°1 de l'éducation nationale pour 2012. Si d'ici là, il y a encore des profs...)
(Discours de politique générale concernant l'Education Nationale, en vue de la campagne de Nicolas Dublog, pour qu'il me choisisse comme ministre de l'Education quand il sera à l'Élysée. J'ai toutes mes chances : il manque de femmes.)
A l'origine, l'école, contrairement à ce qu'on raconte, ce n'était pas pour tout le monde. Charlemagne, qui ne savait pas lire et tout juste faire des croix pour signer des traités de guerre ou de paix, avait décidé que c'était un minimum que les gens de la noblesse sachent lire les closes en petites lettres, en bas des traités, histoire de ne pas se faire entuber trop par les Ostrogoths.
Pour la vile piétaille du peuple, pour ceux qui élevaient leur deux poules et leur deux journaux de blé, ça ne servait pas à grand chose de savoir lire ou écrire.
Au début, donc, la noblesse a appris à lire, dans les premières écoles, instituées par un roi qui n'avait pas forcément une barbe fleurie. Ces écoles ressemblaient plutôt à des cours très privés pour très privilégiés. A l'époque, il n'y avait pas d'acamerdia et c'était les curés, qui étaient les seuls à savoir, qui faisait la classe.
J'arrange l'histoire, un peu comme Sheila, mais c'est pas grave. Dans le fond, c'est à peu près ça.
C'est après la Révolution, avec les premiers temps de la République qu'on a eu cette idée folle d'inventer une école pour tous.
On a commencé doucement, avec quelques années pour tous et un peu plus pour ceux qui avaient de la chance. Les garçons d'abord, les riches d'abord, évidemment.
Ce n'est qu'assez récemment, finalement qu'on a décidé que tout le monde devait aller à l'école jusqu'à 16 ans au moins.
En général, tout le monde s'accorde pour dire que c'était mieux avant, l'école, pourtant.
On ne sait pas trop de quel "avant" les gens parlent. Celui de leur enfance, pour les plus vieux, celui imaginé par la télé pour les plus jeunes, sans doute...
Je ne doute pas que c'était mieux avant. Même si étant plutôt jeune et ayant toujours connu cette putain de crise, je n'ai pas tellement de références.
Cependant, si j'en crois mes parents, qui ont connu cet avant, avec un certificat d'étude, avec un brevet des collèges, avec un BEP, avant, on passait une annonce pour trouver du travail et on avait 20 propositions d'embauche dans sa boîte à lettres dès le lendemain. Forcément, ça change pas mal de chose.
Il y a un autre paramètre. Avant, à l'école, on apprenait, jusqu'au certif ou jusqu'au brevet, l'essentiel : lire, écrire, compter. Des bases de culture générale, l'histoire de France, les grands noms de la littérature, les grands textes, les grandes œuvres musicales et artistiques. Les grands principes de science physique et les sciences naturelles, doublées de quelques exercices de gymnastique pour répondre au fameux "mens sana in corpore sano". Une langue vivante, si on allait au collège.
Et c'est à peu près tout, mais c'est déjà beaucoup. Surtout si tout ça est bien assimilé. Ce sont les outils.
Aujourd'hui, on a ajouté, accrochez-vous, la technologie, l'ASSR, l'informatique, des tas de trucs accessoires dans toutes les matières, de l'histoire de Arts, de la découverte professionnelle, des trucs transversaux...Et tout ça, avec moins de profs, des classes trop chargées, des moyens toujours insuffisants...
Et tout ça, pour tout le monde, dans le magnifique collège unique, où même ceux qui s'ennuient à mourir ou à faire mourir les autres, ne peuvent pas s'échapper.
On ne peut rien faire de ces élèves jusqu'à 16 ans. Alors tant pis si l'on me taxe de conservatisme.
Pour moi, c'est le premier objectif de l'Education Nationale : donner le choix aux élèves beaucoup plus tôt. 12 ans, ça me semble bien. Jusque là, il faut que tous les élèves aient eu une éducation de base solide. Comme le certif d'avant : lecture, écriture, calcul, culture générale. Après 12 ans, il faut permettre la diversification : il faut que les enfants puissent choisir des filières courtes et professionnalisantes. Il faut qu'ils puissent tester un grand nombre de métiers, découvrir, à travers des stages, le monde du travail. Et chose très importante, il faut qu'ils puissent à tout moment, revenir vers des études longues, si ça leur chante et qu'ils découvrent une vraie motivation pour cela.
C'est déjà pas mal. En deuxième, bien sûr, ce qui serait génial, c'est qu'il y ait du travail pour les jeunes qui débarquent sur le marché du travail...Ainsi, l'Education Nationale n'aurait pas à servir de réservoir, de zone tampon où l'on fait traîner le maximum de monde pendant le plus longtemps possible...
Mais ça, c'est une autre histoire...ou pas...
CC
(Discours de politique générale concernant l'Education Nationale, en vue de la campagne de Nicolas Dublog, pour qu'il me choisisse comme ministre de l'Education quand il sera à l'Élysée. J'ai toutes mes chances : il manque de femmes.)
A l'origine, l'école, contrairement à ce qu'on raconte, ce n'était pas pour tout le monde. Charlemagne, qui ne savait pas lire et tout juste faire des croix pour signer des traités de guerre ou de paix, avait décidé que c'était un minimum que les gens de la noblesse sachent lire les closes en petites lettres, en bas des traités, histoire de ne pas se faire entuber trop par les Ostrogoths.
Pour la vile piétaille du peuple, pour ceux qui élevaient leur deux poules et leur deux journaux de blé, ça ne servait pas à grand chose de savoir lire ou écrire.
Au début, donc, la noblesse a appris à lire, dans les premières écoles, instituées par un roi qui n'avait pas forcément une barbe fleurie. Ces écoles ressemblaient plutôt à des cours très privés pour très privilégiés. A l'époque, il n'y avait pas d'acamerdia et c'était les curés, qui étaient les seuls à savoir, qui faisait la classe.
J'arrange l'histoire, un peu comme Sheila, mais c'est pas grave. Dans le fond, c'est à peu près ça.
C'est après la Révolution, avec les premiers temps de la République qu'on a eu cette idée folle d'inventer une école pour tous.
On a commencé doucement, avec quelques années pour tous et un peu plus pour ceux qui avaient de la chance. Les garçons d'abord, les riches d'abord, évidemment.
Ce n'est qu'assez récemment, finalement qu'on a décidé que tout le monde devait aller à l'école jusqu'à 16 ans au moins.
En général, tout le monde s'accorde pour dire que c'était mieux avant, l'école, pourtant.
On ne sait pas trop de quel "avant" les gens parlent. Celui de leur enfance, pour les plus vieux, celui imaginé par la télé pour les plus jeunes, sans doute...
Je ne doute pas que c'était mieux avant. Même si étant plutôt jeune et ayant toujours connu cette putain de crise, je n'ai pas tellement de références.
Cependant, si j'en crois mes parents, qui ont connu cet avant, avec un certificat d'étude, avec un brevet des collèges, avec un BEP, avant, on passait une annonce pour trouver du travail et on avait 20 propositions d'embauche dans sa boîte à lettres dès le lendemain. Forcément, ça change pas mal de chose.
Il y a un autre paramètre. Avant, à l'école, on apprenait, jusqu'au certif ou jusqu'au brevet, l'essentiel : lire, écrire, compter. Des bases de culture générale, l'histoire de France, les grands noms de la littérature, les grands textes, les grandes œuvres musicales et artistiques. Les grands principes de science physique et les sciences naturelles, doublées de quelques exercices de gymnastique pour répondre au fameux "mens sana in corpore sano". Une langue vivante, si on allait au collège.
Et c'est à peu près tout, mais c'est déjà beaucoup. Surtout si tout ça est bien assimilé. Ce sont les outils.
Aujourd'hui, on a ajouté, accrochez-vous, la technologie, l'ASSR, l'informatique, des tas de trucs accessoires dans toutes les matières, de l'histoire de Arts, de la découverte professionnelle, des trucs transversaux...Et tout ça, avec moins de profs, des classes trop chargées, des moyens toujours insuffisants...
Et tout ça, pour tout le monde, dans le magnifique collège unique, où même ceux qui s'ennuient à mourir ou à faire mourir les autres, ne peuvent pas s'échapper.
On ne peut rien faire de ces élèves jusqu'à 16 ans. Alors tant pis si l'on me taxe de conservatisme.
Pour moi, c'est le premier objectif de l'Education Nationale : donner le choix aux élèves beaucoup plus tôt. 12 ans, ça me semble bien. Jusque là, il faut que tous les élèves aient eu une éducation de base solide. Comme le certif d'avant : lecture, écriture, calcul, culture générale. Après 12 ans, il faut permettre la diversification : il faut que les enfants puissent choisir des filières courtes et professionnalisantes. Il faut qu'ils puissent tester un grand nombre de métiers, découvrir, à travers des stages, le monde du travail. Et chose très importante, il faut qu'ils puissent à tout moment, revenir vers des études longues, si ça leur chante et qu'ils découvrent une vraie motivation pour cela.
C'est déjà pas mal. En deuxième, bien sûr, ce qui serait génial, c'est qu'il y ait du travail pour les jeunes qui débarquent sur le marché du travail...Ainsi, l'Education Nationale n'aurait pas à servir de réservoir, de zone tampon où l'on fait traîner le maximum de monde pendant le plus longtemps possible...
Mais ça, c'est une autre histoire...ou pas...
CC
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1 mars 2011
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