28 février 2011

Annie Girardot

Voilà pas mal de temps déjà que je n'ai pas changé de bannière sur mon blog. Il y a quelques jours, j'en parlais d'ailleurs. C'était à l'occasion de la soirée de blogueuses avec L'Autochtone, Olympe et Luciamel, Mariel, Marine, Chouyo, Moushette, Luciole, MlleCarnetO, Mao et encore Mao, Anne, Sandrine, Aude, Fée Myrtille, Gabrielle, Charlotte et OSEM qui me disait justement à quel point elle aimaitAnnie Girardot et que c'était surtout ça qui l'avait attirée ici !



En faisant un peu d'humour noir, j'avais précisé que je n'étais pas aussi vieille qu'elle, ni aussi malade, mais que j'aimais beaucoup cette actrice, moi aussi. Son pouvoir comique mais aussi dramatique, sa voix, son joli minois sous sa coupe "garçonne" quand elle était plus jeune...Un talent qui, à cause son côté gouailleur et populaire, peut-être, n'a pas été reconnu à sa juste valeur...On se souvient tous de cette émotion, aux Césars, quand enfin, on pensa à elle. Un peu comme Lonsdale, l'autre soir, dans un autre genre...

Je me demandais aussi ce que j'allais faire, lorsqu'elle mourrait, avec cette bannière.

Cet après-midi, j'ai décidé : je vais la laisser. Ce sera un hommage modeste, un souvenir.

L'image de cette bannière vient de la suite improbable du film d'Audiard "Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais elle cause." Sans doute pas le meilleur film du monde, même un bon gros navet à la française. Mais drôle. Et à cette époque, les titres et les bandes annonces n'hésitaient pas à être très longs. Plus c'est long, plus c'est bon, non ?



CC
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27 février 2011

Se sentir Belge...

En ce moment, peut-être parce que je suis en vacances, parce que j'ai été loin de chez moi et de mes habitudes de lectures et de blog, j'ai l'impression d'être un peu Belge.



A-t-on encore un gouvernement ?

Ce soir, je n'ai pas regardé Sarkozy à la télé, par exemple. J'ai vaguement vu sur twitter qu'il était sale autour de la bouche. J'ai vaguement compris qu'il avait viré une femme du gouvernement pour des trucs pas tellement pire que ce qu'à fait Fillon ces derniers temps. Fillon est toujours là, par contre.

Mais remaniement ou pas, on sait bien que ça ne changera rien. On n'aurait pas de gouvernement que ça ne changerait rien. D'ailleurs, c'est depuis 2007 qu'on a un gouvernement pour rien.

L'inefficacité nous gouverne. Au début, on a cru que c'était un président super actif. On était d'accord pour dire qu'il faisait n'importe quoi et tout de travers. Maintenant on sait qu'en fait, il ne faisait que brasser de l'air.

Qui trop embrasse, mal étreint, comme on dit.

De toute façon, nous n'avons déjà plus de gouvernement : nous n'avons plus qu'un candidat et son staff en campagne...

CC
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26 février 2011

Redoubler de libéralisme ?

Quand un libéral s'empare d'un sujet d'éducation, c'est toujours assez marrant. En général on arrive toujours à des conclusions étonnantes : comme si ces braves gens n'avaient pas mis les pieds dans une classe depuis des siècles.

Aujourd'hui, un de ces braves libéraux découvre qu'on veut à tout prix limiter les redoublement dans l'éducation nationale. Dans certains établissements on donne même moins de moyens s'il y a trop de redoublements. Pour les profs, ce n'est pas un secret et depuis longtemps. La raison ? La seule, l'unique ? Ça coûte trop cher, évidemment. Seule et unique raison libérale donc. Libérale à la sauce Sarko et FMI. Il est vrai qu'avec les libéraux, on se trompe toujours de courant et d'interprétation. Il n'empêche.

Chaque année, moi qui suis prof principale de 6eme, je propose un ou deux redoublement dans ma classe. Pas pour n'importe qui, pas n'importe comment. Une mesure de ce genre, si elle est pédagogique doit être pensée, en concertation avec l'élève qui doit la comprendre et l'accepter, avec ses parents qui doivent l'accompagner et avec lavis de l'équipe enseignante dans son ensemble seule juge de l'efficacité de ce choix. En effet, faire redoubler un élève qui a 6 de moyenne, qui ne comprend rien, qui fait le con en classe et qui ne travaille pas et n'a pas envie de s'y mettre, c'est parfaitement vain. Par contre, faire redoubler un élève qui a 8 de moyenne, qui a fait de vrais efforts toute l'année, qui a une certaine motivation et qui peut progresser, ça peut payer.

Pour la petite histoire, quand j'étais en 6eme, je ressemblais fort au deuxième cas. J'ai redoublé et j'ai pu ensuite faire des études correctes. Sans le redoublement, j'aurais fini en  CAP vente et...je ne sais pas...on ne peut pas savoir, mais j'étais très mal partie.

Notre ami libéral explique que le redoublement est là pour apprendre aux petits bisounours que la vie n'est pas facile et pour les entraîner à l'échec. Pareil pour les mauvaises notes. Ça vaut peut-être pour les beaux quartiers où vivent les libéraux, ces conneries : dans ma ZEP, les élèves savent très vite que la vie est difficile...

Pour le reste du billet du brave libéral, c'est pareil : on a parfois les mêmes constats mais les solutions proposées sont si loin de la réalité du terrain que l'on se demande souvent de quoi parle le type. S'il a des enfants ils sont sûrement élevés à la maison par maman qui ne travaille pas...ou alors ils bénéficient d'une école privée et d'esclaves sous payés par acamerdia...

Secrètement, il est sans doute d'accord avec Sarko, de toute façon : les études, ça ne sert qu'à faire beau sur un CV.
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23 février 2011

Montmartre des blogueuses : compte-rendu

Hier soir, c'était soirée filles à Montmartre. Attention, messieurs, pas une soirée fifilles, pas une soirée pinky, girly ou barbie. Non...ou du moins pas que...Une soirée meufs qu'en ont : des idées.

On a ripaillé et on a bien parlé : on a découvert qu'on avait toutes en nous le pouvoir de se défendre et de s'auto défendre. On a beaucoup parlé de kravmaga, de coups de couteau et de coups de pieds dans les c... Faut pas nous chercher. Peut-être que Sarko a raison avec sa politique sécuritaire : les françaises ont peur.

On s'est offert le luxe du voyage, de l'aventure et du dépaysement à pas cher, grâce à Mouchette, Chouyo et Olympe qui nous ont parlé de l'Inde où elles ont toutes les trois vécu des choses marquantes pour leur vie. Tout ça sous un magnifique poster d'un palais splendide, au fond su café le Just Be, rue Caulaincourt.

Olympe était sans conteste la reine de la soirée jusqu'à ce que quelqu'un d'un peu plus connu qu'elle rentre dans le café : Jacques Higelin. Champagne !

Pour se venger, Olympe nous a collé une interro écrite. Mais tout s'est bien fini puisque tout le monde a eu 20/20.

Pendant ce temps un artiste nous tirait le portrait. C'est à voir chez Lucia Mel.

Enfin, on a récolté quelques idées pour la prochaine fois. On a surtout une très belle envie de se revoir ! Merci encore à Polluxe pour l'organisation !

Pour finir voilà l'à peu près liste que j'ai noté hie soir entre un mojito, un vin rouge et une assiette de charcuterie/fromage (salon de l'agriculture oblige...). Excusez-moi pour les liens foireux ou les oublis : promis, je me rattraperai quand mes moyens techniques me le permettront.

Chouyosworld.com
Moushette.blogspot.com
Blog.Urbanstret.blogspot.com
Blog.loeildeluciole.com
Carnetordinaire.com
Osen.blogspot.com
Lestribulationsdemao.fr / lppln.wordpress.com
Poto.mitan.com
http://polluxe.wordpress.com/
http://blog.plafonddeverre.fr/
http://www.luciamel.com/
http://femmedejoueur.canalblog.com/
http://entrees-en-lice.over-blog.com/
Heroldboulevard.com
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22 février 2011

Ah! Libye!

La Libye visiblement en a marre de son si bling bling dictateur. Vous vous souvenez? C'était celui que Sarkozy avait invité en grande pompes et en grande chapka à l'Elysée. Le type, n'aillant jamais peur du ridicule avait campé dans une tente, dans la cour. Il avait probablement entendu parler des Champs...

Maintenant, on doit sûrement passer des coups de fil à tout va, dans tous les ministères, histoire de s'assurer que personne n'a eu l'idée saugrenue d'aller passer des vacances en Libye récemment. Ça la foutrait mal.

J'ai entendu que des avions avaient été envoyé en Libye. J'ai eu peur. En fait, ce sont des avions civils pour rapatrier les ressortissants français.

Dites, heureusement qu'on a pas réussi à lui vendre des rafales au dictateur aux chapeaux originaux : on serait encore capable de le reprocher à Sarko! En fait, c'était une stratégie : être un mauvais commercial, c'est meilleur pour les sondages.

CC
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21 février 2011

Une infirmière inquiète...

Et il y a de quoi être inquiet...

Je partage avec vous un témoignage reçu par e-mail...

"Je  suis assez catastrophée en ce moment, car dans aucun média,  aucune presse, même dans les discours de nos chers  politiques, personne ne parle de ce qui se passe du côté de  l'hôpital public... Et pourtant, moi qui le vis de  l'intérieur, je vous garantis qu'il y a de quoi sauter au  plafond (peut-être autant que les fautes d'orthographe dans  ce mail, je m'en  excuse...!).


Tout  ce qui va suivre est un peu compliqué, peut-être, mais  nécessaire pour vous expliquer ce qui se passe sur le  terrain.


Je  suis infirmière dans un service de Médecine adulte (Médecine  interne et thérapeutique, pavillon 5, hôpital Bellevue à  St-Etienne) avec une capacité d'accueil de 21 patients, dont  95% est muté directement des urgences. Autrement dit, la  plupart ne sont pas encore très stabilisés sur le plan  médical et ont donc besoin d'une surveillance étroite et  efficace de la part des infirmiers et aide-soignants. Les  femmes de ménage (ASH) ont elles aussi un rôle important,  car au détour d'un couloir ou pendant qu'elles nettoient une  chambre, elles peuvent être les premiers signaux d'alarme  d'un patient en détresse. Sans parler de leur travail  primordial pour assurer l'hygiène des services, rôle majeur  dans la lutte des infections  nosocomiales.


Nos  équipes s'organisent ainsi : (les équipes de jour et de nuit  sont indépendantes, je ne travaille que le jour  matin-soir)
- 2  infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le  matin
- 2  infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le  soir
- 1  infirmière + 1 aide-soignante la  nuit


Ceci  est ce qu'on appelle le service minimum, autrement dit,  c'est le minimum réglementaire pour assurer la sécurité des  patients. Or il faut savoir que nous n'avons jamais de  personnel en plus et que la tendance actuelle est de nous  faire tourner en sous-effectif de manière presque  systématique les soirs et les week-end, soit un seul  infirmier pour 21 patients.


Depuis  2 mois, une de mes collègues infirmières a démissionné et  n'est pas remplacée, une autre est en arrêt de travail qui  risque d'être prolongé et n'est pas non plus  remplacée. Nous ne sommes donc plus que 6 infirmiers au lieu  de 8 à assurer un roulement sur 4 semaines, jours de  semaine, week-end et fériés compris. Alors nous effectuons 1  puis 2 puis 3 week-end supplémentaires (nous en travaillons  déjà 2 sur 4 habituellement) et ainsi de suite pour que le  service tourne, avec des jours de repos qui sautent et des  alternances de rythme incessantes. Si bien qu' il devient  impossible de prévoir quoi que ce soit en dehors de la vie  au CHU, sous peine de devoir annuler au dernier moment pour  cause : boulot!


Samedi  dernier, une autre collègue s'est arrêtée  et, étant la seule infirmière du soir, il n'y avait donc  personne pour prendre la relève du matin... C'est un  infirmier des urgences qui a été détaché de son service pour  venir dans le nôtre, qui a assuré les soins de nos 21  patients, alors qu'il ne les connaissait pas, et qui a dû  faire face en plus à une situation d'urgence vitale de l'un  d'eux...


Une  des ASH est arrêtée depuis 1 an en étant remplacée de  manière très ponctuelle, obligeant les 3 ASH restantes du  service à se partager un roulement sur 4 semaines, jours de  semaine, week-end et fériés compris. Leur tâche est de  nettoyer à elles seules, tous les jours, la totalité des 16  chambres du service de fond en comble (vitres, mobilier,  murs, WC), les bureaux médicaux, les pièces de vie (office,  douche, WC, couloirs), la salle de  soins...


Il  faut savoir que le CHU de St-Etienne est en pleine  réorganisation, puisqu'un gros complexe est en fin de  construction à l'hôpital Nord, promettant parait-il des  technologies de pointe, des locaux modernes et surtout des  soins efficaces et de  qualité...


 Alors  expliquez-moi comment être à la hauteur de ces exigences  quand le personnel est déjà largement en sous-effectif?  L'hôpital refuse d'embaucher, car déficit budgétaire, mais  préfère faire appel à l'intérim, qui coûte plus cher que des  contractuels...


Hier,  j'étais normalement en 'repos' et j'ai passé une bonne  partie de ma journée à démarcher la Médecine du Travail, les  syndicats et à parler avec notre chef de service, pour  essayer de trouver des solutions pour que notre direction  nous entende...




Nous  sommes par chance soutenus par notre chef de service, qui  connaît la valeur de notre travail et sait que nous ne  protestons pas pour rien. Il nous connaît suffisamment pour  lui même remuer ciel et terre pour qu'on s'occupe du sort  des soignants à l'hôpital. Il nous soutient par ce que  lui-même est très inquiet de la situation et voit notre  gouvernement asphyxier le service public hospitalier, or lui  a choisi de travailler au CHU par foi en ce service public  et dans le respect du serment d'  Hippocrate.


Je  dors très mal et pour être honnête je pense au boulot  constamment. J'ai peur que le stress me fasse oublier un  soin, que la pression m' empêche de prendre le temps avec un  patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais  calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient...  J'ai peur que ce métier que j'aime me transforme en  assassin, involontaireme nt, par ce qu'on aura laissé la  situation se dégrader. Parce que nous sommes tous  responsables : je suis l'infirmière d'aujourd'hui mais nous  sommes tous les patients de demain. VOUS pouvez être au bout  de ma seringue, ou votre mari, votre enfant, votre Je  vis l'insécurité dans mon travail, alors que je le maîtrise  pourtant. Mais je suis humaine avant  tout.


Vous  serez ceux qui pâtirez du manque de soignants dans les  services : je n'aurai pas pu prendre le temps de vous donner  des nouvelles du patient que vous aimez, je n'aurai pas pu  gérer 2 situations d'urgence à la fois... Faut-il attendre  qu'il y ait des morts pour réagir et prendre conscience de  ce qui se passe dans les  hôpitaux???


Aujourd'hui,  j'ai besoin de vous. Merci de bien vouloir transférer ce  mail de manière la plus large possible, pour informer le  plus de monde possible. Si vous connaissez des personnes du  monde hospitalier, journalistique, politique ou autre,  n'hésitez pas à les solliciter. 
Il  faut se mobiliser en masse pour être plus efficace, moi  toute seule, je n'intéresse personne.


Merci  pour votre  attention!"

CC
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Déesse qu'à tomber du ciel

Quand je lis la une du Figaro, ce matin, j'ai soudain un petit regain d'espoir.



Je ne suis pas DSKiste, je ne suis pas kyste, de manière générale.

Je n'ai pas regardé France2, d'ailleurs, hier soir. Il y avait Les Simpson, sur une autre chaîne. Cette série dans laquelle l'Amérique ressemble de plus en plus à la France, ou vice versa : une école de merde, un système de santé pourri, une police corrompue, des gens obèses à cause de la malbouffe...Autant s'habituer en riant...

Cependant, je crois que si cette valse hésitation du séducteur du FMI énerve la droite, ça ne peut être que positif.

Et comme je l'ai déjà écrit, le PS n'a besoin de rien d'autre que d'une prise de position nette. Que chacun puisse savoir où il en est, que l'on puisse se mettre au boulot concrètement, qu'on puisse valider des propositions, avoir un programme.

Mais ne négligeons pas l'aspect stratégique : mettre le bazar à droite, c'est aussi un bon plan !

Et puis un homme qui écoute toujours son épouse - même si à côté de ça, il s'envoie en l'air avec des jeunettes - ça ne peut pas être un mauvais bonhomme...

CC
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19 février 2011

Aujourd'hui, on n'a plus le droit...

J'ai beaucoup hésité à faire ce billet, parce que je n'ai pas tellement envie d'afficher carrouf et banone sur mon blog, mais la cause est quand même bonne.



Les Restos du Coeur ont proposé aux blogueurs de faire un billet sur leur blog contre 10 repas offerts, pour les Restos, bien sûr.



Ce qui ne vous empêche pas de faire aussi, de votre côté, un don, même modeste à cet organisme créé par Coluche, qui permet à de toujours trop nombreux concitoyens de manger.

Pensez aussi aux collectes pour les banques alimentaires : dans les supermarchés, vous savez ce que vous donnez, c'est concret...



Amis blogueurs, faites un petit billet et signalez-le pour que cela soit comptabilisé, à cette adresse mail : blogueurs@restosducoeur.org

Carnet de notes de Yann Savidan

A perdre la raison

Une Autre Vie

100 000 V

Sarkofrance

Au comptoir de la Comète

Mon avis t'intéresse

Le grumeau

La revue de Stress

Partageons mon avis

Lyonnitude(s)

Partageons nos agapes

Les coulisses de Sarkofrance

Unhuman

Zette And The City

le blog de polluxe

Saint-Pierre-des-Corps, c'est où ça

Philippe Méoule

Chez El Camino

Monsieur Poireau

A toi l'honneur

Les Peuples du Soleil

Les privilégiés parlent aux Français...

Trublyonne voit la vie en rouge

Météo Mulhouse

Engagée

dadavidov homepage

Liste générée à partir des infos du Top Blog Wikio par le Jegounotron



CC
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17 février 2011

Il est partout

Parmi des milliers de manifestants, dans un pays à des milliers de kilomètres, plusieurs années après la phrase originale, après les millions d'autocollants distribués par le Front de Gauche et à quelques jours du début du salon de l'Agriculture, un homme, tout seul, a brandi une petite pancarte, sur laquelle il était écrit "Casse toi pov'con".



Cet homme était professeur au lycée français du Caire.

Il a été rapatrié, suite à une sanction disciplinaire. Il a une femme et des enfants en Egypte.

Les yeux de Sarko sont partout, tout le temps. Sarko veille. Et même de l'humour envers un dictateur, ça ne passe pas.

Méfions-nous...

CC
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16 février 2011

"No sport !"

Tiens, cet après-midi, j'étais en formation. Pour rattraper le lundi de Pentecôte. Nous, les profs, qui sommes tellement productifs, je veux dire, en argent sonnant et trébuchant, nous faire bosser une journée de plus, au bénéfice des vieux, voilà une chose qui a du sens.



Et puis quels vieux ? 

Mais le problème est ailleurs.

Cet après-midi, c'est une inspectrice en personne qui est venue nous vendre la fabuleuse idée du DRH qui nous sert de ministre : le projet "Ecole le matin, sport l'après-midi".

L'idée, c'est de mettre en place des projets, des idées, des trucs. C'est simple, on a forcément plein d'idées pour nos élèves. Leur faire faire de l'escalade, du ski hors-piste, du voilier pendant des tempêtes. Bref, des défis, du concret, du sensationnel. Et aussi, si on a le temps, de la culture. Mais le sport, déjà, c'est de la culture, en fait.

On a eu droit à du coaching, cet après-midi, en fait : "Vous êtes des enseignants merveilleux, motivés, professionnels. Vous avez l'amour du métier, la passion de la profession. Alors vous allez mettre en place des projets magiques, motivants, super extra califragilistic. Je ferai remonter ces projets au ministère."

Elle aura sans doute une promo, elle, grâce à nos projets de la mort.

Mais au moment de poser des questions, bien sûr, naïfs que nous sommes encore, nous, les enseignants, nous avons demandé si nous aurons des heures en plus, des postes en plus, des HP, des HSE, des HSA, au moins, pour tout ça ? Bref, des sous.

Eh bien, trois fois rien.

Mais quand on a la passion du métier, hein...

CC
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14 février 2011

La santé a un prix...

Tiens, c'est peut-être une idée du doc...
Voilà une idée qui revient sur le tapis. On en a parlé aujourd'hui, on en avait déjà parlé durant le mois de janvier.

Rendre l'assurance santé privée obligatoire, pour tout le monde.

Evidemment, cette idée vient du Medef, de Laurence Parisot, de la droite, des patrons d'assurance...Tout ce petit milieu qui n'a aucun rapport, bien sûr, avec le gouvernement en place.

En janvier, un député du nouveau centre proposait l'idée, pour l'assurance dépendance.

Et l'autre jour, à la télévision, Sarkozy lui-même est venu faire le pathos sur le sujet d'Alzheimer...Tout en nous martelant que la santé est gratuite en France ! Gratuite ! Vous avez remarqué, vous !

Et si c'est gratuit, pour l'instant, alors on peut bien se payer une petite assurance en plus, ça ne mange pas de pain...

L'idée gagne du terrain, donc.

Pour résumer, jusque là, tout le monde paye la sécurité sociale. Enfin, ceux qui ont un travail. Et comme le chômage dépasse 10 %, le système craque un peu.

Mais pour l'instant, le principe, c'est que tout le monde paye selon ses moyens et tout le monde et chacun est remboursé en cas de pépin. Le système a fonctionné depuis les années 50, parce que c'était un choix de société fort, instauré par le conseil national de la résistance.

Aujourd'hui, on veut tout bazarder pour que le privé s'en mette plein les poches...C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis. C'est ce que Michael Moore raconte très bien dans son documentaire Sicko.

Ce qu'on aimerait, c'est que tout le monde paye selon ses pépins et que le moins de monde possible soit remboursé. Vous savez, comme quand on a un pépin avec la voiture : y'a toujours une ligne du contrat d'assurance qui vous piège et qui ne vous permet pas d'être remboursé...

L'idée est simple : si on continue de dormir en se faisant rembourser de moins en moins, en hésitant de plus en plus à aller chez le dentiste ou chez l'ophtalmo, parce qu'on est pas sûr d'avoir les moyens d'assumer le coût, alors bientôt, on sera obligé de prendre une assurance chez le frangin de Monsieur notre président.

Le pire, c'est que j'entendais l'argumentaire de la droite à ce sujet, à la radio, ce midi : le type disait que c'était normal..."C'est comme pour la voiture !" qu'il a conclu, content de lui...

Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens, c'est bien la première fois qu'on nous compare à des bagnoles...

CC
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11 février 2011

"Use de la menace, use de la prière..."

Hier soir, la personne qui partage ma vie voulait regarder des tas de trucs en zappant. Tout sauf TF1. Elle est normale, elle !

En fait, à la maison, je n'ai pas la télécommande, j'ai l'ordinateur.

Alors, j'ai regardé Sarkozy depuis mon téléphone portable, via l'application "TF1".

Tout d'abord, le leitmotiv n°1 : l'insécurité. Le même discours depuis des années. Depuis 2002. Les mêmes promesses de début de mandat, de campagne électorale. Alors que le mandat du monsieur se termine dans 15 mois, c'est un peu juste. Comme s'il n'avait pas vu les ans passer et qu'il pense toujours avoir tout le temps devant lui. Mais le temps est écoulé. Game over...

Alors qu'il minimise les manques, les postes supprimés, l'idée qu'on ne peut pas faire aussi bien avec moins de moyen, il prône les caméras de vidéo surveillance. Il est temps de rappeler que les caméras ne remplacent pas les êtres humains et la prévention...Un exemple juste en bas de chez moi, la semaine dernière, me permet d'en parler en connaissance de cause...

Et puis ensuite, l'émission s'est transformée en monologue. Parole de Français ? Parole au président, oui...

On ne peut pas retenir grand chose dans ce galimatia sentimental, mal étayé, mal fichu, sans chiffre, sans parole forte, bourré de fautes de français. Quand le président dit : "Jamais je ne laisserai tomber l'agriculture comme une priorité"...On ne peut que s'amuser, comme on l'a fait dans Twitter.

Par exemple, on peut noter qu'un président qui se met à user de la menace perd de sa crédibilité : "Est-ce qu'on va pouvoir garder des usines en France?", demande-t-il, mi-inquiet, mi-rageur. Et d'enchaîner sur une diatribe anti-35h, un refrain connu : réhabilitons le travail, les Allemand travaillent plus que nous...L'homme tente l'aveuglement, l'hypnose : en fait, les Français travaillent plus que les Allemands, chiffres à l'appui. Mais ce n'est pas J.P. Pernaut qui allait faire son boulot de journaliste...

Quand on lui parle des dysfonctionnement de Pôle Emploi, il rétorque que les indemnités ont toujours été versées à l'heure. Des menaces, encore des menaces...

Et puis, ce qui est pire que de travailler plus, sans gagner sa vie, c'est le chômage, bien sûr. La menace, encore ?

Ensuite, il a répondu sur les fameuses "affaires", sur les vacances des ministres. Il répond qu'il a vérifié lui-même : MAM et Fillon n'ont pas piqué dans la caisse pour partir en vacances. Encore heureux. Déjà que c'était leurs amis les dictateurs qui payaient tout...Ils n'ont pas de salaire, ces gens-là ?

Bref, on nage en plein délire.

Quant aux troubles dans les pays arabes, alors que la réaction officielle de la France a été à contre-temps, à contresens de tous les pays, de toute logique historique, l'homme se plaint : pas facile d'être président. On ne peut pas tout prévoir, on ne peut pas tout savoir. C'est de la prière qu'il a usé, alors : "Pardonnez-moi, je suis un être humain."

Puisque la tonalité était à la plainte et à l'apitoiement, on est passé à la maladie d'Alzheimer, 2ème grand leitmotiv sarkozyste : il ne faudra pas s'étonner de le voir tout oublier après son mandat.

Là, on nous a présenté Ted, un brave homme de 80 ans qui a pris sa retraite l'année dernière, mais qui continue à s'occuper de sa boutique, malgré tout. Un exemple pour tous. Sa femme est malade, il s'en occupe. Moment touchant.

Il est bon de rappeler que la misère augmente chez les jeunes, mais aussi chez les vieux...

Sarkozy minimise les problèmes de manque de personnel, du manque de place dans les services publics de santé. "On ne voit plus, aujourd'hui, ces abominables salles communes où des pauvres vieux gisent sur des pelisses". Où va-t-il chercher tout ça ? Quels sont ses référents, quelle est son imagerie ? Le Moyen-Âge comme modèle ?

Cet homme me surprend toujours.

Après cela, il y a eu le paysan et l'enseignant, visiblement. L'appli TF1 a été coupée. Il paraît que le paysan a été bon.

Pour le discours sur l'enseignement, je suis sûre qu'il a aussi soutenu qu'on pouvait faire mieux avec moins de moyens.

Il est bon de rappeler qu'on a un taux d'encadrement (prof/élèves) minable, en France. Il est bon de dire, aussi, que matériellement, les suppressions voulues n'arrivent pas à se faire.

Bref. Cette soirée me laisse l'impression amère d'un candidat éternel, entrain de supplier et de menacer pour qu'on le reprenne en 2012. D'ailleurs, il l'a dit : "On est pas vieux à 55 ans". Il prépare le terrain.

Le laissera-t-on refaire un mandat, alors qu'il nous montre encore une fois son incompétence, son incapacité à avoir la stature et le charisme d'un homme d'État ?


Etienne Daho - Sur mon cou (paroles de Jean Genêt)
envoyé par giomog. - Regardez la dernière sélection musicale.

CC
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9 février 2011

Grève dans l'éducation

Ah ! Ben ! Luc, puisque tu es là, reste donc : il nous manque un prof...ou deux...ou trois...
Demain, c'est grève dans l'éducation nationale. Parions qu'à côté de la grève exceptionnelle des magistrats et les frasques aéroportées de nos ministres volant, cela passera bien inaperçu.

Encore une grève.

A cette époque de l'année, dans les lycées, les collèges et les écoles, on reçoit les dotations horaires pour l'année scolaire suivante.

Cette année, sans surprise, c'est à la baisse. 

Moins d'heures, pour des fonctionnements similaires : il n'y a pas moins d'élèves que l'an passé. Il y a même l'effet "an 2000" qui a vu une hausse démographique : il y aura plus d'élèves rentrant en 6ème cette année...

Malgré cela, il va falloir tenter d'arriver à faire ce fameux chiffre : le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. 

On a beau avoir un chausse-pied énorme, quand on fait du 45, difficile d'entrer dans du 36. 

C'est même carrément impossible : selon les chiffres communiqués au Sénat par le gouvernement en novembre 2010, 9 989 emplois ont été supprimés en 2009, contre 13 500 annoncés, et 13 000 en 2010, contre 16 000 prévus. "Seulement" 32 % et 40 % des départs en retraite de ces deux années.

Certes, les grèves, les mouvements de protestation souvent repris par les parents d'élèves y sont pour quelque chose. Mais il y a aussi la réalité pure et simple : les programmes, le nombre d'heures de cours prévues sont incompressibles.


L'année dernière, il y a eu le changement du statut des "stagiaires", qu'on ne peut plus décemment appeler comme cela, puisqu'ils n'ont pas de stages, pas de formation...Rappelez-vous : on a collé devant les gamins des jeunes profs sans les former. Avant, on avait 6 heures de cours contre 12 heures de formation. Aujourd'hui, c'est 18 heures devant les 35 rugissants de 5ème, vaille que vaille. Cela fait un bon nombre de postes supprimés...


Cette année, on n'aura pas cette possibilité. Il va falloir supprimer sans cela.


Tenez, pour illustrer mon propos, je vais vous parler de la merde dans laquelle on est au ministère : une collègue de français est enceinte.


Comme elle est réglo, dès qu'elle a été au courant de la bonne nouvelle, elle a prévenu le rectorat, son employeur.

Elle a précisé la date à laquelle, légalement, elle allait partir en congé maternité.

Ce genre de chose laisse assez peu de place à la surprise.

Voilà trois semaines, donc, elle est partie, comme prévu, en congé mat'.

Le rectorat a eu besoin de 15 jours pour trouver une remplaçante. En attendant cela, il a été demandé aux autres collègues d'assurer les heures. N'importe comment, en plus de leur emploi du temps, avec des classes qu'on ne connait pas, qu'on ne reverra pas, dont on ne connait pas la progression, le niveau...

J'ai fait 2 heures de cette manière, avec des 4èmes blasés. Du gardiennage, même si j'ai tenté de faire de la grammaire.

Enfin, au bout de trois semaines, le rectorat a trouvé quelqu'un. Je dis le rectorat, mais en fait, c'est Popol Emploi qui a fait le boulot de recherche. Une petite dame est arrivée, ce lundi. Tremblante devant les 4èmes, dépassée par les 6èmes. Elle n'avait pas enseigné depuis deux ans et n'avait d'ailleurs fait qu'un petit remplacement de rien du tout...Elle a un master en langue et je ne sais pas quoi. Sans doute assez cultivée pour des sixièmes. Mais pas du métier, pas formée, même pas au courant des programmes...

Voilà où on en est, dans l'éducation nationale.

Demain soir, je suis sûre que le type qui nous gouverne va nous faire croire que tout va bien. Qu'il y a résolument moins d'élèves et plus de techniques innovantes dans l'éducation nationale pour que tout se passe bien.

Soyez certains que c'est faux. En fait, la maison est en feu. Et les gamins sont dedans...

Luc Chatel fait bien sont sale boulot de DRH...

CC
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8 février 2011

Techniques bien rodées

Sarkozy aurait-il décidé d'en faire baver aux juges avant d'en baver à cause des juges quand il ne sera plus président ? Et quand il ne sera plus président ? Il aura Alzheimer ?

C'est rodé...

En tout cas, en France, désormais on ne démissionne plus jamais en cas d'affaire douteuse...

On subit juste avec beaucoup de dignité la calomnie. Puis on est victime d'un oubli lors d'un remaniement ministériel.

C'est rodé.

Image : Patrick Mignard


Si malgré toutes les diversions mises en place, les blogueurs ou les journalistes continuent de parler un peu trop de l'avion de MAM ou des affaires qui puent, alors on fera diversion en parlant un peu de terrorisme.

Ou on fera une émission de télé...

C'est bien rodé...

CC
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7 février 2011

Quand je suis en vacances...

Quand je suis en vacances, je ne suis plus prof. Plus fonctionnaire.

Je ne corrige plus mes copies, je ne prépare plus mes cours. Je ne suis plus un exemple pour mes élèves, je vis comme une patachonne et si l'on m'arrête en état d'ivresse sur la voie publique, je ne suis plus prof, plus fonctionnaire...

Ah non ?

Ah bon ! On m'aurait menti...

Par contre ministre, c'est différent...

Mamamia...

CC
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2 février 2011

Martial Bourquin vs Eric Besson ?

Les usines peuvent-elles être un sujet glam' tendance pour les journaux de TF1 ?

Moyennement sexy, l'ouvrier ?

En France, il reste pourtant quelques usines et il serait bon de se pencher sur elles, pour tenter d'éviter leur départ à l'étranger : on appelle ça la délocalisation.

Le gouvernement se soucie tellement du problème, qu'il avait collé Estrosi au ministère de l'industrie et qu'il l'a remplacé par Eric Besson. Des spécialistes hors pair du sujet, très engagés sur la question.

Bref...Ce qui pourrait être au cœur du débat sur le chômage, première préoccupation des Français, sur les retraites, sur le temps de travail, est constamment relégué aux oubliettes : pas assez glam', pas assez top tendance...

Pourtant, il y a un homme qui travaille sur le sujet. Certes, il est sénateur et en plus, au PS. Mais ce qu'il a à dire mérite d'être entendu : c'est Martial Bourquin, sénateur et maire d'Audincourt, dans le Doubs. En fait, c'est mon maire. Et c'est un très bon maire.

Mais là n'est pas la question : il doit remettre au Sénat un rapport, en tant que président de la commission sur la désindustrialisation des territoires.

A cette occasion, le sénateur qui n'a pas perdu le sens des réalités a donné une interview à quelques blogueurs. Seb Musset a fait un compte-rendu, ainsi que RVA.

Ce qu'il faut retenir, dans ce que dit Martial Bourquin, c'est qu'il ne faut pas croire les conneries qu'on nous raconte : non, les Français ne sont pas des fainéants. Oui, ils sont productifs, autant et souvent même plus que les Allemands, qu'on nous érige en modèle tous les matins sur les radios publicitaires.

Ensuite, il explique qu'on ne gagne jamais à ne pas faire le jeu de la qualité. Que c'est notre principal atout et que les Allemands, eux, l'ont bien compris. Il cite en exemple une usine de sa commune, reprise en main récemment par un ancien de chez Bosch, pour faire des pistons automobiles haut de gamme, et qui créée de l'emploi...

Il est pourtant glam', Martial !

Enfin, il fustige l'économie façon "école de Chicago" qui croit que la main invisible du marché va rétablir l'équilibre sans que l'Etat fasse grand chose. Il croit en un État actif, qui exige des contreparties quand il donne des coups de pouce aux entreprises privées. Il prend en exemple l'argent donné à Renaud et Carlos Ghosn qui délocalise quand même et qui sous traite à l'étranger, en masse, au risque de se retrouver au chômage technique à cause d'une commande passée à des milliers de kilomètres qui n'arrive pas...Il cite aussi l'exemple édifiant de la baisse de la TVA dans la restauration : pas de baisse pour le consommateur, pas d'embauche, pas de hausse de salaire pour les salariés du secteur. Et des bénéfices en moins pour un État perdant sur toute la ligne...

Pour plus de précisions, je vous conseille évidemment d'aller écouter l'interview in extenso sur Intox2007

Dans un débat face à Éric Besson, Martial Bourquin aurait bien des choses intéressantes à dire...

CC
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