Donc, l'année prochaine, 54 collèges ne seront plus classés ZEP/RAR/CLAIR/ECLAIR.
Vous n'avez pas compris ? Bon, déjà, plus personne ne dit ZEP. Cela vous aide un peu à y voir CLAIR ? Donc Zone d'Education Prioritaire, à juste titre, on a zappé, puisqu'il ne faut pas se leurrer, ni l'Education, ni ces Zones ne sont plus la priorité de ce gouvernement.
C'était pourtant le seul sigle que vous connaissiez ? C'est ballot.
Bon, donc, reprenons : il y a environ 5 ans, les ZEP sont devenues des RAR. Il y avait beaucoup de ZEP, on les jugeait inefficaces, on en a supprimées beaucoup pour ne garder que 254 RAR. Réseau Ambition Réussite.
On avait mis en place des dispositifs comprenant plus d'enseignants, (souvent nommés enseignants "référents" qui n'avaient pas de classe attribuées, et qui pouvaient épauler les autres professeurs avec beaucoup de souplesse, ou mettre en place des projets spécifiques...) Il y avait aussi plus d'assistants pédagogiques qui pouvaient intervenir avec les professeurs des écoles, qui pouvaient faire de l'aide aux devoirs, des heures d'études encadrées, du tutorat...Les classes étaient limitées à 25, ce qui est déjà pas mal...
Il se trouve que ce dispositif qui va fêter ses 5 ans a assez bien marché. Comme on partait de très loin forcément, ces bahuts ne se sont pas transformés en Louis Le Grand...Mais quand même : il n'y a plus à tortiller...Quand on y met les moyens, on a des résultats.
Donc, l'année prochaine, on va couper les vannes. Les RAR deviendront des CLAIR ou des ECLAIR
Il ne restera que 200 collèges CLAIR ou ECLAIR (Ecole, Collège et Lycée pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite)
Moins d'établissements bénéficiant des dispositifs d'aide, c'est plus d'économie sur le dos de l'avenir des enfants.
On lâche encore une fois ces quartiers qui sont en pleine paupérisation, qui souffrent en priorité du chômage, du mal logement, de la mal bouffe, de la montée des idées extrêmes. De l'abandon de la République.
Mon collège fera partie du lot des saqués. Il est vrai qu'on a augmenté les résultats au brevet, ces dernières années. Qu'on a réussi à garder un climat agréable...Même, si les élèves ont toujours d'énormes difficultés quand ils arrivent au lycée et que le dispositif méritait d'être encore amélioré, la suppression pure et simple n'arrangera rien.
Enfin, si, ça rapportera pas mal de postes sur les 16 000 qui seront supprimés l'an prochain...Une coupe claire...
CC
Hier, je lisais sur Facebook que Karine en parlait aussi.
RépondreSupprimerEt je lui ai demandé les conséquences que ça aurait sur l'encadrement, que ce soit du corps enseignant (sécurité, écoute, assistance) que pour les élèves (suivis, APE...)
Qu'en déduis-tu?
Bonjour Zette,
RépondreSupprimerC'est ce que j'explique dans mon article : moins d'enseignants "volant" pour faire des demi-groupes classe, des soutiens, des rattrapages, des projets. Moins d'assistants pédagogiques pour faire des études, de l'aide au devoir, du tutorat. Des classes plus grosses, puisqu'en ZEP/RAR, c'était limité à 25. Ce sera 30 ou plus, maintenant...
N'importe quoi...:(
Fonction publique : nouvelle offensive contre le statut des fonctionnaires.
RépondreSupprimerLe député Jean-François Mancel (UMP) a déposé le 13 janvier 2011 une proposition de loi qui propose une évolution radicale du statut de la fonction publique et des services publics. Elle vise à réserver le statut de la fonction publique aux seuls agents exerçant une fonction régalienne (Justice, Police, Armée).
http://www.lagazettedescommunes.com/53951/fonction-publique-nouvelle-offensive-contre-le-statut-des-fonctionnaires/
La proposition de loi est la suivante :
Article 1er
Les articles 2 et 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires sont ainsi rédigés :
« Art. 2. – La présente loi s’applique aux agents civils des administrations de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics y compris les établissements mentionnés à l’article 2 du titre IV du statut général des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales, à l’exclusion des fonctionnaires des assemblées parlementaires et des magistrats de l’ordre judiciaire, qui ont vocation à occuper les emplois définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis.
« Les autres agents sont régis par les dispositions du code du travail.
« Art. 3. – Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics définis à la seconde phrase du premier alinéa de l’article 5 bis, sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l’ordre judiciaire ou des militaires dans les conditions prévues par leur statut. »
Article 2
Les dispositions de l’article 1er s’appliquent aux agents recrutés à compter de la publication du décret mentionné à l’article 3.
Les agents recrutés avant cette publication peuvent, à leur demande, être régis par les dispositions du code du travail, dans les conditions définies par le même décret.
Article 3
Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application de la présente loi.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion3088.asp