"A l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse, lundi 17 janvier, le ministre du budget et de la fonction publique, François Baroin, a confirmé que la politique de non-remplacement d'un départ sur deux dans le secteur public se poursuivrait au rythme de 100 000 départs non remplacés en trois ans."
A quoi bon se faire autant de mal, puisque la fin du monde aura lieu en 2012.
Nous apprenons par ailleurs, qu'un projet de loi prévoit de ne garder des fonctionnaires que dans les fonctions régaliennes que sont la police, la justice et l'armée. Les autres fonctionnaires seraient fortement incités à basculer vers un régime soumis au code du travail privé.
On nous parle de justice sociale, entre le privé et le public, bien sûr.
Jamais on ne se souvient que si on a des statuts spéciaux et protégés dans les domaines de la santé ou de l'éducation, c'est pour que les fonctionnaires s'engagent à rendre service au public, pour qu'ils soient protégés de la précarité et pour qu'ils puissent s'occuper de la précarité des autres, en dehors de toutes notions de bénéfice.
Il est vrai que lorsqu'on s'engage pour éduquer les enfants des autres, il est préférable d'avoir un statut stable, parce que la mission qui nous est confiée est ingrate. Si l'on doit soigner des patients, la problématique est la même...
D'ailleurs, cette réflexion rejoint la problématique soulevée par le nombre croissant de vacataires et de contractuels dans la fonction publique. Comment un prof venant de loin, parachuté dans un établissement scolaire qu'il ne connait pas, pour une durée indéterminée, payé à coup de lance-pierres pendant seulement 10 mois sur 12, ne sachant pas de quoi son avenir sera fait, pourrait-il être vraiment "au service des élèves"...Comment s'investir au service du public dans ces conditions ?
Il y a de quoi être inquiets...
C'est pour cela qu'il faut défendre l'hôpital public, par exemple...
C'est pour cela que les professeurs ont manifesté dans le froid cette après-midi...
CC
Et que presque personne n'en a parlé.
RépondreSupprimerNi des enseignants, ni de l'hôpital public...
et tu n'es pas sans ignorer que l'éducation nationale embauche des vacataires à tour de bras ...
RépondreSupprimerQue dire de plus ?
RépondreSupprimerContrairement à Zette, il me semble que l'on en parle, mais mal. Tant que nous n'arriverons pas à contrebalancer cette propagande de plus en plus affirmée contre la fonction publique, rien n'arrêtera la dégradation.