Il y avait du monde, étonnamment : au moins une vingtaine de personnes.
Les conseillers municipaux, organisateurs, étaient étonnés : la dernière fois, ils s'étaient retrouvés à 3. Pour finir les gâteaux apéro et le vin blanc, ce fut difficile.
Aujourd'hui, donc, pour finir le vin blanc, c'était plus simple.
Par contre, la moyenne d'âge était élevée. Sans me vanter, je pense que j'étais la plus jeune, ou presque...
Les vieux, c'est toujours là pour se plaindre et pour participer aux bonnes bouffes...Mais au moins, ils participent et font avancer le débat, même s'ils ne sont là que pour râler sur le lampadaire du coin de leur rue qui est en panne. Au moins, ils signalent ces problèmes. Les jeunes se contentent de râler, sans lever le petit doigt pour faire changer l'ampoule.
Au pot, justement, j'ai parlé avec une dame à la retraite : elle relève ma jeunesse éclatante (lol) et me parle de ses enfants. "Moi, mes enfants, j'ai essayé de les habituer à la vie associative, au bénévolat...Par exemple, j'ai passé 25 ans à m'occuper du judo, j'ai longtemps fait partie du conseil de quartier pour organiser les feux de la Saint Jean, tout ça...Mais mes gosses, ils me disent : "Mais ça sert à quoi ! ça ne rapporte rien ! Bosser gratuitement ??? Mais ça va pas la tête ?"...Même pour le don du sang, ils ne comprennent pas..."
Triste constat.
Mais c'est le constat d'une génération : on est tellement pressurisés par le boulot, on nous habitue tellement à bosser plus pour...bosser plus...On nous fait tellement miroiter une société de consommation où tout est cher, qu'on ne conçoit pas de donner du temps gratuitement.
Et pourtant, s'investir, partager, donner du temps, c'est aussi recevoir, rencontrer, découvrir, apprendre.
Cette richesse-là ne permet pas de se payer un écran plasma, mais si on sort, on ne reste pas devant sa télé. L'écran plasma ne sert donc à rien...
Sinon, ce soir, aussi, j'ai découvert le poète François Bon. C'est intéressant...ça a l'air de n'avoir rien à voir. Mais je ne crois pas...
"On a eu trop confiance, disait le type – trop de confiance en qui, trop de confiance en quoi je demandais ? Il se taisait. Trop de confiance en nous, en la ville, en nos machines, je demandais ? Il se taisait."
CC
2ème jeu de mots.
RépondreSupprimertu finiras sur scène :D
plus sérieusement, oui, tout à fait, c'est tout à fait ça.
je le remarque même avec la très jeune génération qui aide les parents uniquement contre de la thune.
On est pas tout à fait dans les mêmes conséquences, mais je pense qu'ils nous entendent "en chier"
Bon billet. Pas tout de suite compris le titre. Croyais que c'était 2 prénoms...
RépondreSupprimerben c'est un beau complément au billet de Nicolas sur les colonies et le bénévolat
RépondreSupprimerles conseils de quartier se ressemblent tous apparemment...par contre, c'est chronophage si on veut s'y impliquer !
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimer@Zette : dans une société où on travaille plus pour toujours moins, pas étonnant qu'on ne veuille pas travailler totalement gratuitement...Quelque part, on ne peut pas tout à fait reprocher ça à la nouvelle génération...Surtout quand il n'y a pas assez de travail rémunéré pour tout le monde : l'impression de marcher sur la tête...
@Marronnier : merci ! Faut dire que mon titre est un peu nul !
@Gaël : oui, en effet, je viens de m'en rendre compte...Drôle de société qu'on est entrain de construire ! Et sinon, Nicolas portait-il déjà des cravates à chier quand il était éduc de colo ? :)
@Anonyme : sans doute. Mais je pense qu'on peut y trouver son compte...
Je ne puis qu'approuver la référence à François Bon, un excellent écrivain.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi, maintenant que je suis à la retraite, je suis vice-présidente d'une association basée sur le bénévolat. C'est très gratifiant, hélas il y a de moins en moins de bénévoles, y compris chez les seniors.
RépondreSupprimerBonne soirée