Nous, on est jeunes, jeunes et retraités ?
Non, je crois qu'en fait, le problème n'est pas là.
Je dis ça parce que pour les réacs de tous poils, c'est assez facile de dire : "Feignants de salauds de jeunes ! Ils n'ont même pas commencé de travailler que déjà ils veulent s'arrêter."
Le problème n'est pas là.
Il faudrait plutôt dire : "Ils n'ont même pas commencé de travailler et ils ne savent pas du tout s'ils pourront commencer."
A mes élèves, souvent, je dis, comme tous les profs le disent un jour : "Travaillez en classe, travaillez pour vous, pour avoir un emploi, il faut des diplômes." Je sais bien que ce n'est pas tout à fait faux et que ce n'est pas tout à fait juste non plus. Ils le savent aussi : ils ont des grands frères, des grandes soeurs, de jeunes parents bardés d'IUT, de BTS, de licences, de BEP, de CAP, de Bac Pro en tous genres et au chômage, pourtant.
Ils n'ont pas la gueule de l'emploi et la gueule du marché de l'emploi, en ce moment, c'est pas la joie.
Et si les vieux ne se mettent pas rapidement à lâcher leur job, alors c'est encore moins demain la veille qu'ils pourront prouver qu'ils ne sont pas des feignants.
CC
Débat dans la classe de mon aîné (Terminale)
RépondreSupprimerUn môme a lâché à un enseignant qui conseillait de poursuivre, poursuivre, coûte que coûte, les études.
"Attendez, mais là, j'en suis à carrément avoir peur d'avoir mon bac, à me demander s'il vaut pas mieux que je commence lundi dans un fast food, parce que je sais même pas à quem âge je vais commencer à cotiser, alors déjà qu'on sait pas quand on va arrêter..."
L'enseignant a battu en retraite, mais je suis convaincue qu'il brulait d'envie de dire au môme "t'as raison mon petit, t'as raison."
Oui...Difficile de savoir exactement de quoi l'avenir est fait. Et ce qui était vrai avant ne l'est plus maintenant. Pour ceux qui peuvent (financièrement autant qu'intellectuellement) faire des études vraiment intéressantes (commerces, grandes écoles (Mines, ENA, ENS, ingé...), pas de problèmes. Mais pour les petits mômes de banlieues...Mêmes très forts en classe, même très motivés, ce n'est pas gagné. L'ascenseur social est bloqué au quatrième dessous...
RépondreSupprimerDésespérant...
La raffinerie des Flandres autorisée à fermer.
RépondreSupprimerLe tribunal de grande instance de Nanterre est revenu ce vendredi 22 octobre sur la décision de la Cour d’appel de Douai.
Une décision qui pourrait s’avérer explosive, alors que les douze raffineries françaises sont toujours bloquées en protestation contre la réforme des retraites.
Total vient d’être autorisé par le tribunal de grande instance de Nanterre à ne pas procéder au redémarrage de l’activité de sa raffinerie des Flandres, située près de Dunkerque (Nord).
En autorisant ce vendredi 22 octobre le groupe pétrolier à fermer ce site, il pourrait bien mettre involontairement le feu aux poudres.
La décision rendue ce vendredi par le tribunal de grande instance revient en effet sur une précédente décision de la cour d’appel de Douai, qui appelait en juin dernier le groupe pétrolier à redémarrer la raffinerie sous peine d’amende, pour défaut d’information des représentants du personnel.
Ce vendredi, si la justice a également reconnu cette entrave, elle a seulement condamné le groupe Total à verser 5000 euros au comité central d’entreprise. Et autorisé la direction du groupe à «ne pas procéder au redémarrage» du site, et à mettre ainsi de fait un terme à son activité.
Un projet de fermeture qui avait en mars dernier suscité l’ire des salariés du secteur et engendré le blocage de six raffineries françaises durant une semaine.
Mauvaise nouvelle alors que les douze raffineries du territoire sont actuellement bloquées en protestation contre la réforme des retraites actuellement en débat au Sénat.
D’autant plus qu’elle s’ajoute à une autre nouvelle explosive : la décision prise jeudi par le groupe suisse Petroplus de mettre à son tour fin à l’activité de sa raffinerie de Reichstett, près de Strasbourg.
Et ce mépris omniprésent de la part des médias à l'encontre des jeunes...
RépondreSupprimerDe Libé-Labo au Petit Journal, ça va du ton condescendant aux pics qui volent bas...
Journaliste, c'est un beau métier. Mais c'est comme partout, on y trouve des cons.
Cordialement
A