Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder Sarkozy, même en vacances, même sans connexion internet, juste pour comprendre, entendre, sentir [et twitter].
J'ai twittouillé, donc. C'était assez marrant de réagir à chaud, en même temps que tout un tas de commentateurs, tous plus doués que Pujadas [Pyjama, quand on twitte depuis un smartphone].
Tout d'abord, ce que j'ai remarqué, un peu comme tout le monde, c'est que Sarkozy avait choisi un décor sobre et calme, pour son auto-interview : comme St Louis, c'est lui qui rendait justice (à propos de l'affaire Woerth, bien sûr) sous une sorte d'arbre symbolique, une sculpture d'art moderne, peut-être choisi par son artiste de femme...Premier symbole, première référence historique.
Ensuite, il a sorti une autre référence de son chapeau. Et c'est là qu'on a pu sentir touteson inquiétude : il a parlé de Louis XVI et de la Révolution. Il a révisé. D'habitude, il se contente de citer des événements de la 2nde Guerre Mondiale. Mais Louis XVI, c'est lourd de sens. Les conseillers en communication avait dû lui faire des fiches, mais on ne sait pas s'il a lu l'histoire de Louis XVI jusqu'au bout...
Puis, un chose m'a forcément beaucoup marqué : c'est la logique de son discours. Après avoir vanté les mérites du travail, après avoir menti, sur le temps de travail des Français, sur leur productivité, sur les 35 heures et sur les retraites...Bref, sur le fait que nous ne travaillons pas assez, il a confirmé le licenciement d'un fonctionnaire sur deux. Quand le premier licencieur de France nous parle de travail, franchement, on a du mal à le croire, non ?
Dernière référence historique de son discours : l'Allemagne nazie. Là, on se dit que ce président est étrange. Tout à coup, il nous glisse que l'Allemagne ne va pas payer indéfiniment ses crimes nazis. Mais de quoi parle-t-il ? Helmut Kolh et Willy Brandt entre autres ne sont pas dans ses fiches, sans doute. On se demande si Notre président a son bac...
Enfin, il y a tous les mensonges, mais Juan les répertorie bien mieux que je pourrais le faire.
Bref, même pendant les vacances, Sarkozy nous fait rire. Ou pas.
CC
Liliane Bettencourt vient de déclarer :
RépondreSupprimer« Il est absurde de penser que des hommes politiques aient pu recevoir des enveloppes à notre table », se serait exclamé l'héritière de L'Oréal lors d'un récent entretien avec son conseil, avant d'ajouter : « Si cela avait été le cas, jamais la secrétaire comptable Claire Thibout n'en aurait été informée. »
Selon Maître Kiejman, Liliane Bettencourt aurait même ironisé : « Remettre des enveloppes à table serait vraiment une entorse à la bonne éducation…»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/14/01016-20100714ARTFIG00426-liliane-bettencourt-ordonne-un-audit-de-ses-societes.php
Mais Claire Thibout n'a jamais dit que les enveloppes étaient données à des hommes politiques à la table des Bettencourt, pendant le repas.
Claire Thibout , l'ex-comptable des Bettencourt de mai 1995 à novembre 2008, raconte que des hommes politiques recevaient de l'argent liquide après le repas, dans l'un des petits salons situés au rez-de-chaussée.
Par exemple, Claire Thibout raconte :
« Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l’un des petits salons situés au rez-de-chaussée, près de la salle à manger. Ca se passait généralement après le repas, tout le monde le savait dans la maison. Comme M. et Mme Bettencourt souffraient tous les deux de surdité, ils parlaient très forts et de l’autre côté de la porte, on entendait souvent des choses que l’on n’aurait pas dû entendre. Encore une fois, tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l’argent. C’était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d’ailleurs, on me demandait juste avant le repas d’apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait. Je ne suis pas stupide quand même, inutile de me faire un dessin pour comprendre ce qu’il se passait... ».
http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/lex-comptable-des-bettencourt-accuse-des-enveloppes-dargent-woerth-et-sarkozy#comment-571471
Des enveloppes chez les Bettencourt : des témoins font (un peu) avancer le schmilblick.
RépondreSupprimerL'ex-secrétaire d'André Bettencourt et l'ancien maître d'hôtel confortent les déclarations de Claire Thibout.
Ils ont été entendus les 8 et 9 juillet par les enquêteurs de la brigade financière. Chantal Trovel, l'ex-secrétaire d'André Bettencourt et Pascal Bonnefoy, l'ancien maître d'hôtel du couple Bettencourt, ont raconté les pratiques en vigueur chez ceux qui les ont employés pendant plusieurs années. "Le Monde" s'est procuré les procès-verbaux de leurs déclarations.
"Je savais que M. et Mme Bettencourt aidaient financièrement des personnes politiques".
C'est ce que Chantal Trovel a déclaré aux enquêteurs. Cette aide serait passée par un système d'enveloppe d'argent en liquide, comme l'avait déjà évoqué Claire Thibout, l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, lors de son audition.
"Ces enveloppes, elles existaient", explique M. Pascal Bonnefoy, le majordome, cité par Le Monde. Les deux témoins ont cependant précisé n'avoir jamais assisté à une remise d'argent en liquide à une personnalité politique.
D'après le récit de l'ancienne secrétaire aux enquêteurs, les Bettencourt recevaient de nombreuses visites de courtoisie. Parmi les visiteurs, Chantal Trovel cite les couples Barre, Lellouche, Woerth, l'ancien garde des sceaux Albin Chalandon, le philosophe Bernard-Henri Lévy, Claude Pompidou et Bernadette Chirac.
Certaines visites étaient plus intéressées que d'autres. "Je savais que M. et Mme Bettencourt aidaient financièrement des personnes politiques. C'était une évidence que ces personnes venaient pour cela," a raconté l'ex-secrétaire d'André Bettencourt. "Durant les périodes qui précédaient des élections de tous ordres, des personnes qui ne venaient pas d'habitude à la maison demandaient des rendez-vous auprès de M. Bettencourt".
Monsieur Pascal Bonnefoy dit n'avoir aperçu qu'une seule fois Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2004. Il a par contre en mémoire "un grand dîner au cours duquel étaient conviés M.et Mme Woerth, M. de Maistre, M. Kouchner et Mme Ockrent". Le repas a eu lieu au début de l'année 2007, selon les dires du maître d'hôtel, qui ajoute : "M.Woerth, je crois que c'est M.de Maistre qui l'avait invité."
Selon le témoignage de l'ancienne secrétaire de Monsieur Bettencourt, c'est lors d'entretiens discrets et sans témoin que l'argent s'échangeait.
"M. Bettencourt avait dans son bureau un coffre contenant entre autres des grosses liquidités. Si une personne venait et qu'il avait la somme qu'elle lui demandait, alors il lui remettait les fonds", a-t-elle expliqué.
Chantal Trovel a raconté qu'il était parfois arrivé qu'André Bettencourt lui dise, au sujet d'un visiteur : "Il est venu vraiment pour ce que je pensais".
http://www.lepost.fr/article/2010/07/15/2152688_affaire-bettencourt-deux-autres-ex-employes-parlent-des-enveloppes.html
Bettencourt : de nouveaux témoignages sur les « enveloppes » aux politiques.
RépondreSupprimerContrairement à ce que proclame la propagande élyséenne, des témoignages recueillis par les policiers crédibilisent les déclarations fracassantes de Claire Thibout, l'ex-comptable des époux Bettencourt, sur l'existence d'enveloppes en espèces ayant profité à des personnalités politiques, principalement de droite.
Les dépositions d'un majordome et d'une secrétaire, et le témoignage d'un ancien chauffeur des Bettencourt à Mediapart (à lire ici), ne laissent guère de place au doute.
http://www.mediapart.fr/journal/france/150710/bettencourt-de-nouveaux-temoignages-sur-les-enveloppes-aux-politiques
Dimanche, Eric Woerth et son épouse Florence se sont accordés un "instant de détente", selon les termes du ministre du Travail, sur le Tour de France où ils ont suivi la 14e étape. Mais à l'arrivée à Ax-Trois-Domaines (Ariège) en fin de journée, le ministre s'est fait huer par le public alors qu'il se trouvait sur le podium.
RépondreSupprimerhttp://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/article.aspx?cp-documentid=154158276