28 juillet 2010
Fiction de l'été - Episode 3
Ce qui était étrange, cet été-là, c’était la persistance des médias : d’ordinaire, la presse sommeille doucement sous les marronniers, entre juillet et août, entre le Tour de France, le tour des plages et la tournée des festivals. Mais depuis juin, rien n’y avait fait : même la Coupe du Monde, ratée, il est vrai, n’avait pas réussi à faire tourner les yeux du public de ce qu’on appelait maintenant «le feuilleton de l’été».
C’était par là qu’il fallait commencer. D’ailleurs, assez rapidement, les autres pistes furent balayées. Valandier se retrouva chargé de la partie politique de l’enquête.
Le ministre de l’économie était le premier homme sur la liste. Cela faisait des semaines qu’il réclamait à corps et à cris une audition par la justice. Cependant lorsque Valandier téléphona à son cabinet, il eut beaucoup de mal à obtenir un rendez-vous. Il n’était pourtant pas en vacances puisque la France était sans dessus dessous suite à l'assassinat du président. Le ministre était entouré d’une dizaine de chefs de cabinet en tous genres qui trouvaient toujours de bonnes excuses pour repousser les rendez-vous : «C’est une époque troublée, il faut assurer l'intérim monsieur de ministre a dû reprendre des tas de dossiers...»
Quand Valandier obtint enfin un rendez-vous celui-ci ne fut qu’officieux, dans un café, ce qui ne fut pas sans rappeler certaines révélations du gestionnaire des affaires de la vieille milliardaire.
L’homme était sombre, les traits tirés, le regard à la fois accablé et sur la défensive : cela faisait des semaines que la presse l’accusait de malversation, de népotisme, de corruption.
La première impression de Valandier fut presque la pitié. Il se commanda un café, le ministre préféra un cognac.
«- A huit heures du matin, vous avez la santé, monsieur le ministre, tenta le fonctionnaire de police, pour détendre l’atmosphère.
- Ça fait des nuits que je ne dors pas, il n’y a plus que l’alcool qui me fait tenir debout.»
C’était mal parti.
(à suivre)
CC
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Bonne idée que ce feuilleton.Mais cet épisode est trop de transition! :(
RépondreSupprimerPatrice de Maistre maintenait par la force la bouche de Sarkozy ouverte.
RépondreSupprimerLiliane Bettencourt, sa complice, enfournait dans la bouche de Sarkozy des billets de banque.
Sarkozy est mort étouffé par tous ces billets de banque.
Les deux meurtriers se sont enfuis à bord d'un voilier. Ils sont quelque part dans l'archipel des Seychelles.
C'est ça ?
J'ai bon ?