En ce moment, l'actualité est divisée en trois.
Tout d'abord, en premier, en tout premier et pour une bonne quinzaine de minutes dans chaque JT, il y a les intempéries. Dramatiques, mortelles, effrayantes, historiques, salissantes, spectaculaires, catastrophiques, naturelles, télégéniques.
Ensuite, en second, pour faire sérieux, il y a les retraites. La politique, c'est comme le jambon dans le sandwich : indispensable, mais juste pour le goût. La réforme, selon les syndicats, c'est dramatique, catastrophique, effrayant. Pour le gouvernement, c'est naturel, historique et télégénique. Pour le public, quand ça dépasse les 2 minutes 30, c'est mortel.
Enfin, il y a le foot. Encore un bon quart d'heure. Extrêmement télégénique, spectaculaire...Et Domenech, effrayant.
C'est un beau plateau repas. On a eu l'impression de s'intéresser un peu au social, en prenant un peu pitié des Varois et en prenant son pied avec du sport.
On ne sait rien de plus. On a vaguement compris qu'on allait devoir bosser deux ans de plus, mais on a surtout retenu que c'était un petit mal pour un plus grand bien.
On ne nous a pas dit, surtout pas, qu'en fait, c'est jusqu'à 67 ans, qu'on allait devoir chercher du boulot. Les chiffres, c'est chiant.
On ne nous a surtout pas expliqué que cette réforme aux forceps ne couvrirait même pas la totalité des dépenses. On ne nous a pas expliqué que cette histoire qui va nous coûter les larmes et le sang, ne rapportera pas plus que la première goutte de la dernière serpillière de Draguignan. Une goutte d'eau dans la fosse abyssale de la dette publique.
Et pendant ce temps-là, les banques se croient toujours à Vegas.
Ah oui. Dans le micro reportage du JT, entre la pluie qui mouille et les footballers qui perdent, on a compris que les riches allaient eux aussi contribuer aux retraites. On est rassuré.
Putain, 2-0 contre les Mexicains ? L'été sera pourri, en plus...
Ceci était la réponse au tag de Stef, initié par Yann.
CC
Est-ce à dire que ce sont les journalistes, qui désintéressent les français de la politique ? La façon dont ils présentent ou pas l'information a forcémment des conséquences... Et ils refflétent aussi nos attentes en la matière, tu l'as bien expliqué... Drôle d'époque...
RépondreSupprimerJe pense que tu as raison, quand tu parles d'individualiste...J'ai fait récemment une formation avec un pompier qui nous expliquait qu'il y avait de moins en moins de pompiers volontaires, de donneurs de sang, de gens qui s'arrêtaient sur un accident pour tenter de faire quelque chose, hormis filmer avec son téléphone portable...On ne pense qu'à sa gueule...Tout ça est inquiétant...
RépondreSupprimerCa fait au moins plaisir à Marge. Elle me dit "au moins, tu m'emmerderas plus avec l'équipe de France..."
RépondreSupprimerJe ne puis qu'être d'accord avec tout cela bien évidemment.
RépondreSupprimerVendredi 18 juin 2010 :
RépondreSupprimerPiste politique confirmée dans l'affaire de Karachi.
Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur un attentat anti-français au Pakistan en 2002 a confirmé la piste d'une affaire de corruption en France susceptible d'impliquer Nicolas Sarkozy, a-t-on appris de source judiciaire.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE65H09T20100618
P.... ces c... de footballeurs, ils vont rentrer plus tôt que prévu!
RépondreSupprimerEt les français vont pouvoir penser à leur retraite... Dommage ELianne...!
Sérieusement quelle pitié... la réforme bien sûr!
Le cas Anelka nous fait penser à un dysfonctionnement au sein de l’Equipe de France : une gestion des hommes qui ne vaut guère mieux que la gestion du ballon… rien de bien nouveau :
RépondreSupprimerNous y sommes désormais habitués, à la guerre des ego, à la faiblesse du niveau et à l’absence d’un cerveau. Tous ces maux font partie du jeu… il faudrait chercher ailleurs l’origine de cette cacophonie.
Si on se mouille un peu, on dira que le sport a cessé d’être un jeu… pour devenir un enjeu qui génère ou dégénère avec des capitaux qui mettent aux prises des entreprises, des organisations financières, des réseaux d’informations qui se font la guerre sur le terrain du show business planétaire: cela va du choix du ballon, au choix de la nation qui organise les confrontations…
Ce n’est plus un divertissement, c’est une info, économique ou politique qui fait du sport un support pour les nouveaux spéculateurs : journalistes de tout bord qui sont prêts à tout pour occuper le devant de la scène. Presse, Marketing, publicité, pour chaque pays, le sport est devenu une marchandise où l’intox et l’info ne se font aucun cadeau.
Et c’est ça le merdier. Les sportifs ne sont plus à l’abri d’un règlement de compte généralisé. Ils ne sont plus joueurs, mais guignols de l’intox parce qu’il n’y a plus d’info. Anelka est une marionnette… et le marionnettiste c’est nous : une opinion usée et abusée par ses propres médias.
Adieu Anelka !
http://www.youtube.com/watch?v=StLROJhjg7U