La suppression de la retraite...

Vous en rêviez, l'éducation nationale et Luc Chatel l'a fait.

Pour les "jeunes professeurs retraités", c'est donc reparti...Histoire, sans doute, de s'habituer et d'habituer les enfants dès le plus jeune âge à voir des vieux qui travaillent.

La gestion du personnel, dans l'EN, c'est n'importe quoi. Dans certaines académies, tous les TZR (titulaire en zone de remplacement) sont affectés dès septembre, en poste à l'année ou presque. Donc, il n'y a pas de marge de manœuvre pour le reste de l'année.

On appelle alors les TZR des autres académies en renfort. Ceux qui attendent sans rien faire parce qu'ils sont en trop.

Ou on fait venir un type de Vésoul à Besançon, pendant qu'un gars de Besançon se tourne les pouces.

Bref, si une entreprise privée gérait ses ressources humaines de cette manière, elle ferait bien vite faillite.

Si on ajoute à cela les suppressions de postes, alors on se retrouve à embaucher les vieux.

Mais attendez, ce n'est pas tout.

Embaucher des petits jeunes sans formation, pour les mettre devant les 30 5èmes rugissants d'un collège de ZEP, au pied levé, quand le prof titulaire tombe en dépression...

Vous en rêviez ? Eh bien, c'est une réalité...

Et ça risque de s'amplifier.

Entre vieux croulants et jeunes blanc-bec, c'est sûr : l'éducation nationale à l'heure de Luc Châtel est sauvée.

En tout cas, suite à ces déclarations, ce matin, j'ai senti un frémissement de colère en salle des profs. J'ai senti, pour la première fois depuis longtemps que la grève de vendredi sera très suivie.

J'ai senti que cette fois-ci, c'est trop. On a décidé de détruire le système, de le rendre complétement inefficace. Aujourd'hui, j'étais en stage dans un lycée voisin qui perd 120h d'enseignement à la rentrée. 9 postes de profs. Pourtant, c'est un lycée qui a été rénové il y a peu, un superbe établissement. Mais on brade, en ce moment. On liquide...

Quel gâchis...

CC