Karachi. Voilà typiquement le genre d'information à côté desquelles nous pouvons facilement passer, pour peu que nous soyons un peu fatigué.
Ce qui est mon cas.
Mais comme on m'a assuré que, non, Karachi n'a rien à voir avec Karoutchi, le secrétaire d'Etat homosexuel qui s'est fait virer du gouvernement hier, alors j'ai décidé de sortir de mon ignorance.
Donc, Karachi, c'est une petite ville du Pakistan (petite, mais quand même la 16ème ville du monde, selon Wikipédia...)
Faisons simple : cette ville a connu un attentat meurtrier en 2002. 14 morts dont 11 français.
Selon des développements récents de l'enquête, ce ne serait pas un quelconque bras d'Al-Quaïda qui aurait fait le coup, mais des militaires et des services pakistanais qui auraient commandité ce coup en représailles au non-paiement de commissions, promises par la France lors de l’achat de sous-marins français. Une façon de «punir» la France, qui n’aurait pas tenu ses promesses.
Ces tractations auxquelles on ne comprend rien, (si on est un peu fatigué), se seraient passées durant la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, en 1995, alors soutenu par Nicolas Sarkozy himself.
Si j'ai bien compris, le Pakistan finançait Balladur (qui avait été ministre et qui avait donc mis ce système en place), en échange de quelques sommes d'argent versées par l'Etat français. Mais comme c'est Chirac qui a gagné en 1995 et qu'il était furax puisque son "ami de trente ans", Edouard, l'avait trahi en se présentant contre lui, il a coupé les vivres au Pakistan.
Ni une, ni deux, le Pakistan se serait donc vengé en fomentant cet attentat contre des ingénieurs français de la DCN (les arsenaux français).
Alors voilà. C'est du propre.
Et quand on en parle à Monsieur l'actuel président de "Notre-Belle-République-Qui-A-Des-Méthodes-On-Ne-Peut-Plus-Républicaines-Quand-On-Y-Regarde-De-Près", il répond vaguement, péniblement, en se tortillant et en transpirant : "Franchement, si vous croyez que...comment peut-on, mais enfin, c'est une fable, et apportez-y donc des preuves si vous en avez, nan mé oh, faites pas chier avec ce vieux truc..."
Cependant, des preuves, il en existe. Notamment un document signé "Nautilus" (on se crorait dans Fantomas), pseudo d'un agent de la DST de l'époque...
Pour plus d'informations, lisez les très bons articles d'Olivier Bonnet, sur son blog Plume de Presse.
CC
Une synthèse aussi sur Rimbusblog, et surtout sur Sarkofrance... T'inquietes on en parle, on en parle et au moins il en restera une trace. Bakchich fait un travail formidable sur ce dossier de corruption !
RépondreSupprimerOlivier Bonnet explique aussi qu'avec les nouvelles étendues du secret défense, on n'est pas près de savoir le fin mot de l'histoire.
RépondreSupprimerLes fables se terminent par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", espérons que cette fois, ça ira jusqu'au procès pour les responsables !
:-)
Bonjour,
RépondreSupprimer@Rimbus : si on arrive à en faire parler au JT de TF1, on pourra dire qu'on est un peu "influent"...
@Filaplomb : Les Fables de la Fontaine se terminent parfois pas des morales comme : "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
:/
Karachi, Karoutchi...j'ai fait la même blague en commentaires sur PMA... :p
RépondreSupprimerJ'en suis pas fier...ou plutôt si.:D
Le Watergate français : un article très important paru dans Libération aujourd’hui :
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/societe/0101576062-karachi-les-curieux-oublis-de-la-justice
En 1996, Chirac arrête brutalement les versements des pots de vin aux Pakistanais, et donc le versement par les Pakistanais des rétrocommissions au clan Balladur-Sarkozy. Chirac viole la clause 47 du contrat, clause écrite noir sur blanc dans le contrat :
RépondreSupprimer" 47. CORRUPT GIFTS AND PAYMENT OF COMMISSIONS "
(photos lisibles à la page 2 du journal Libération d’aujourd’hui)
Les Pakistanais commencent à négocier pour que les versements reprennent, puis ils décident finalement d’attendre 2002. Les Pakistanais décident d’attendre qu’un nouveau président de la République soit élu en France : ils pensent que le nouveau président reprendra le versement des commissions prévues par cette clause 47.
Malheureusement pour eux, en mai 2002, c’est Chirac qui est ré-élu. Ils comprennent que les commissions ne seront plus jamais versées. Pour punir Chirac de sa trahison, ils font exploser le bus 3 jours après la ré-élection de Chirac : 11 morts français, 3 morts pakistanais.
Bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. Les juges d’instruction pourront peut-être aller au bout de cette enquête sur le Watergate français...
BA : sans vouloir dire de bêtise et sans vérifier, il me semble que Chirac fut élu en mai et que l'attentat a lieu en septembre, non ?
RépondreSupprimer:-)
Le Watergate français : en 1995, la campagne présidentielle d’Edouard Balladur a été financée par les rétro-commissions provenant de la vente de 3 sous-marins au Pakistan.
RépondreSupprimerEn 2007, un courrier du procureur de Paris envisage un lien reliant une société, HEINE, et le financement de la campagne d’Edouard Balladur.
Lisez cet article :
« La campagne d'Edouard Balladur au coeur de l'enquête sur Karachi.
Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l'enquête sur l'attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document.
Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s'est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l'époque pour faciliter la conclusion des marchés d'armement.
Citant des éléments de l'enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l'époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995.
Les juges d'instruction Yves Jannier et Marc Trévidic pensent que c'est l'arrêt en 1996 puis en 2000 de paiements de commissions au Pakistan, en partie par cette structure luxembourgeoise de la DCN, qui aurait amené des militaires pakistanais à commanditer l'attentat du 8 mai 2002.
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE55O0EV20090625
Le Watergate français sera-t-il étouffé ?
RépondreSupprimerLes deux juges d'instruction pourront-ils aller jusqu'au bout ?
En tout cas, les familles des victimes veulent que les deux juges d'instruction interrogent
- EDOUARD BALLADUR (qui a financé sa campagne présidentielle de 1995 grâce à des rétro-commissions)
- JACQUES CHIRAC (qui a ordonné l'arrêt des commissions en 1996).
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2329/articles/a404390-.html
Un site entièrement dédié au Watergate français :
RépondreSupprimerhttp://karachigate.blogspot.com/
tf1 nous bassinerait à longueur de journée si le président était de gauche.Voir l'affaire Dumas...
RépondreSupprimerLe 24 juin 1994, puis le 3 août 1994, deux notes de travail informent la Direction des Constructions Navales et le gouvernement que si le contrat est signé, le contrat coûtera très cher à la France : entre 47,26 millions d’euros et 99,09 millions d’euros.
RépondreSupprimerC’est à la page 4 :
http://www.ccomptes.fr/fr/CDBF/documents/ARR/Arret05493.pdf
Pourtant, le gouvernement Balladur décide de passer outre cet avertissement !
Le gouvernement Balladur signe le contrat le 21 septembre 1994 ALORS QU’IL SAIT QUE LA FRANCE VA PERDRE DES DIZAINES DE MILLIONS D’EUROS SUR CE CONTRAT !
Pourquoi le gouvernement Balladur a-t-il signé un tel contrat ruineux pour les finances de l’Etat ?
Réponse : parce que Edouard Balladur avait besoin de beaucoup d’argent pour financer sa campagne présidentielle.
Edouard Balladur a donc choisi de faire perdre des dizaines de millions d’euros à la France en toute connaissance de cause, parce que ce contrat lui permettrait de financer sa campagne présidentielle grâce à des rétro-commissions.
Conclusion de ce Watergate français : ce contrat a finalement coûté à la France 76 millions d’euros (lire page 4) et ce contrat a causé la mort de 14 innocents (11 morts français, 3 morts pakistanais).
surtout ne lachons rien, comme le disait feue Mme Aubrac, RESISTER est un verbe qui se conjugue au présent!!!!!!!!!!!et comme le chantait Béart : " le premier qui dit la vérité, il doit etre exécuté", je ne le souhaite pas!!!!!!!!!RESISTONS
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