Alors voilà, c'est officiel : la France rentre en récession.
En fait, avant, c'était pareil, mais c'était officieux.
En fait, comme ça commençait à se voir, on a décidé, en haut lieu, là où les décisions importantes se prennent, de le dire : dire les choses, les formaliser, ça aide à les accepter.
On fait son deuil de son emploi, quand on est touché par la crise mais qu'on a pris conscience que la récession est officielle.
J'ironise un peu, parce que l'INSEE nous dit que ça fait un an que ça dure, la récession.
Pour nous protéger, sans doute, notre gouvernement nous l'avait caché. Pour ne pas nous faire de mal...C'est un peu infantilisant mais c'est gentil, hein !
Côté psychologie (de comptoir, comme il se doit), on nie toujours un peu la réalité à Matignon, puisque François Fillon déclare que "la France résiste mieux que les autres pays de la zone euro".
C'est la méthode Coué, on se rassure comme on peut. Il y a longtemps déjà que Madame Lagarde se persuadait que le pire de la crise était derrière nous.
Ce déni de réalité ("la non considération d'une partie de la réalité", nous dit Wikipédia), fait partie d'une sorte de psychose collective : celle qui consiste à croire que la France est la meilleure. Même si le moral des ménages n'est pas au plus haut, on est tous pris du syndrome "Dany Boon" : "je vais bien, tout va bien !"
Il y a bien quelques mouvements de "grogne" ça et là. Mais ces grognements (sons inarticulés, inintelligibles produits par des animaux) doivent sans doute être des grognements de plaisir...
CC
1- D’un côté, nous avons une industrie culturelle déclinante n’assumant pas le proxénétisme économique et la pandémie infantilisante qu’elle exerce sous le regard de son débiteur. Celui-ci est à la fois une fondation philanthrope de gestion nationale et une entreprise d’import/export.
RépondreSupprimer2- De l’autre côté, nous avons une infinité de niches de population n’ayant rien à voir les unes avec les autres, mais faisant front par principe de précaution. Nous prouvant par la même occasion à quel niveau de léthargie se trouvent nos sociétés occidentales pour qu’un luxe devienne une lutte nécessaire.
3- Au centre, se trouve le gros du troupeau qui n’a pas d’avis et fait preuve d’intelligence situationniste ou d’indifférence banale sur ce combat qui est à la fois d’avant-garde et d’arrière-cour.
4- Dans toutes les batailles, il y a des pertes acceptables. Mais comme nous ne prenons plus plaisir à nous salir les mains avec une de ces barbaries ancestrales, les invectives servent de nos jours de courroux médiatique ou de Hit Combo virtuel pour le bonheur des voyeurs générationnels et des lâches éternels.
5- Quand on pratique l’affrontement constant ou la paix commémorative pour occuper son temps, c’est que l’on est plus en mouvement. Alors la guerre civile des flux a-t-elle un sens ?
la suite ici :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/13/creation-internet-et-insultes-gratuites/
C'est que des chiffres!
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