Non...je m'exprime mal. On me le fait remarquer en commentaire et je m'amende. C'est un point de vue de gauche : je ne peux pas être déçue par la droite...Je peux être indignée, agacée, en colère...Mais pas déçue, puisque je n'investis rien de ce côté là.Mais les gauchistes sont des idéalistes, de fervents créateurs d'utopie.
Ils investissent toutes sortes de rêves de société dans la politique. Ils veulent croire que les partis peuvent apporter le bonheur aux gens. Belle idée. Mais on ne peut imposer le bonheur à personne.
Je suis gauchiste, cependant.
Et quand j'entends brailler Martine Aubry qu'il faut "voter utile", je suis déçue.
Cette déception m'étreint régulièrement. Mes valeurs profondes, mon humanisme, ma tolérance, mon ouverture (ouh ! le vilain mot !), souffrent.
Lorsque un maire, lorsque un conseiller général de gauche, me fait le coup de privilégier le centre commercial à l'école, quand on me fait le coup de la démocratie participative pour mieux me planter un couteau dans le dos, je prends cette déception en pleine tronche.
Ce qui ne me rend pas tout à fait cynique, pour autant, car aux prochaines élections, je voudrais y croire encore, je sais bien que je ferai encore campagne pour ces valeurs qui me tiennent tant à cœur. Et surtout que je combattrai les idées de libéralisme économique et d'individualisme que la droite me propose.
Mais il restera toujours comme une brûlure, là où l'épée de la déception aura planté sa lame...
CC
La déception est un sentiment de gauchistes. A droite, on joue pour son camp, pour sa pomme, on ne peut être déçu que par soi. Et puis par la droite, on ne peut pas être déçu : on ne s'attend à rien, ou au pire.
RépondreSupprimerOuahou, quelle ouverture d'esprit ! Pour une personne de gauche, c'est réellement impressionnant!
C'est un point de vue de gauche : je ne peux pas être déçue par la droite...Je peux être indignée, agacée, en colère...Mais pas déçue, puisque je n'investis rien de ce côté là.
RépondreSupprimerJe ne suis pas très claire, je l'avoue, dans ce billet, Seb, désolée...
Pas de soucis s'il y a malentendu !
RépondreSupprimer;-)
Merci de me faire remarquer mes maladresses, c'est très appréciable (même si c'est un peu rude...mais on est là aussi pour prendre des coups) Du coup, je m'amende, et j'édite le billet !
RépondreSupprimer;)
CC
Miam !
RépondreSupprimerJ'aime les variations qu'on peut faire autour de la Gauche (plurielle) : être gauchisant, gauchiste, de gauche... j'en passe et des meilleures.
Mais certaines choses ne changent pas et prennent un pas mauvais: la politique des partis - grossièrement : "Ils veulent croire que les partis peuvent apporter le bonheur aux gens. / Et quand j'entends brailler Martine Aubry qu'il faut "voter utile", je suis déçue."
Le couteau dont tu parles, c'est celui du vote utile (souvent caché derrière "une idée raisonnable des choses") qui prend tout son sens dans l'idée d'une démocratie RE-PRé-SEN-TA-TIVE.
La raison politique : une répartition des pouvoirs théoriquement juste, tu fais élire ton président - tu votes pour ton député qui te représente. Et les lois sont créées du fait d'une ébullition entre ces deux parties. Ou est le lézard alors ? Et la Gauche ?
Sans parti : ni campagne, ni siège. Bien avant d'avoir des idées il faut donc avoir une place pour brailler au milieu des députés.
Le parti socialiste entièrement divisé entre une gauche caviar, espèce de droite qui ne s'assume pas et... le reste. Montebourg ? Il s'abstient. DSK ? Lang ? Fabius ?
Et la gauche plus gauchisante - justement - mais moins "adroite" : des discours passéïstes ou qui déportent le combat vers une cause trop syndicale.
Qu'il fait mal être de gauche aujourd'hui ! Que la gauche de droite aillent chez Bayrou, peut-être aurons-nous enfin un vrai débat entre personnes gauchisantes!
Mais j'irais voter, seul...
http://www.dailymotion.com/relevance/search/lipdub/video/x992du_lipdub-europe-ecologie_music
RépondreSupprimerpeut-être que ce clip vous plaira et vous emmènera vers là où vous n'aviez pas pensé aller dans un premier temps